Dans le vent du goéland, au delà du néant, au dessus des passants,
glissent les enfants, aux rires éclatants, sur un tobogan de bois.

Dans le vent du goéland, comme le cheval de Troie envahissait la ville,
la mer envahit la terre en friche; et se perdent les embruns, sur les rochers
ravagés par les tempêtes, rougis par le sang des marins.

Sur la banquise, les pingouins s' inquiètent de la pêche, guettent les bancs d' anchois,
de krills et de sardines; pour à leur guise, s' en faire un festin.

Dans le vent du goéland, volent oiseaux et passereaux, descendent les cours d' eaux,
remontent les courants, partent les éléphants en leur cimetière.

Dans le vent du goéland, des cormorans perchés sur des bateaux de fers:
regardent les hommes se faire la guerre, souffrir la terre, pleurer les mères.
Puis, il y a: la beauté des bleuets, les pétales des paquerettes,
les couleurs joyeuses des roses et du lilas.

Dans le vent de l' aigle royal, majestueux, un rapace déploie ses ailes:
immenses,et observe ces morceaux de vie et de nature.

...C' est magistral...