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Accueil >> xnews >> Jambe en l'air : Mardi 13 mai : Revanche sur le billard - Nouvelles - Textes
Nouvelles : Jambe en l'air : Mardi 13 mai : Revanche sur le billard
Publié par couscous le 09-04-2013 07:00:00 ( 1139 lectures ) Articles du même auteur



Pour une bonne compréhension, veuillez lire les chapitres précédents à partir du prologue.

Mardi 13 mai : Revanche sur le billard

Ce matin, j’ai rendez-vous à 10 h chez le docteur Lesage. Je redoute car je me sens épuisée. Je prends mon dernier antalgique. Il faut bien une heure avant que ma jambe s’endorme un peu et me laisse me préparer. Un peu de maquillage parvient difficilement à cacher mon teint pâlichon. J’ai des valises sous les yeux aussi grandes que celles d’un touriste pour l’Alaska. Ca fait illusion car Paul me sort :
« Tu as bonne mine ! »
Il s’est libéré deux heures pour m’accompagner. Je manque de m’endormir durant le trajet vers l’hôpital.
La salle d’attente de Lesage est bondée. Pourtant, nous ne sommes qu’un quart d’heure à l’avance. Ca ressemble à la cour des miracles : bras en écharpes, béquilles, chaises roulantes. Impossible de trouver une place assise, surtout qu’il m’en faut beaucoup !
« Attends, je reviens. »
Et Paul sort cinq minutes. Il revient avec un fauteuil roulant. Un peu mal à l’aise, je m’y installe sous les yeux des autres éclopés. On se gare dans un coin et une longue attente commence. Cette salle porte bien son nom. Une heure plus tard, un infirmier finit par venir nous voir (sûrement afin d’éviter qu’on se décourage) et nous annonce :
« Le docteur a eu une intervention urgente. Il va arriver. »
Avec la chaleur ambiante, j’ai les yeux qui se ferment tout seuls. Mais si moi je m’endormirais bien, une autre partie de mon corps se réveille et je n’ai plus rien pour arrêter cette douleur croissante. Le cachet avalé trois heures plus tôt ne diffuse plus assez ses bienfaits dans mon sang. Des gouttes de sueur commencent à perler sur mon front. Je serre mon mouchoir de toutes mes forces. Paul me prend la main.
« Tu as mal ?
- Je somatise à mort !
- Niveau 6 ?
- (avec un sourire grimaçant) Aux frontières du 7. »
Il a vraiment pris au sérieux notre conversation de dimanche. Soudain, demi-soulagement, le médecin apparaît. On entend des soupirs et des sourires apparaissent sur certains visages. Nos corps, engourdis par la chaleur, se redressent comme un régiment de soldats prêts pour l’inspection de leur général. D’un coup d’œil rapide, il dévisage tout le monde. En me pointant du doigt, il dit d’un ton autoritaire :
« Vous, en premier ! »
Pour dissiper le malaise par rapport aux autres qui attendent depuis plus longtemps que moi, je proteste :
« Mais, je ne suis pas la première ! ».
- Entrez ! ».
Paul me poussette jusque dans un bureau blanc.
« Rappelez-moi votre nom.
- Morel. »
Et il sort un dossier d’un grand tiroir coulissant.
« Un confrère m’a appelé hier matin pour me dire qu’il s’était occupé d’une de mes patientes accidentée le lundi précédent. Je me suis tout de suite douté que c’était vous. Il m’a fait un topo de ses observations. Quand je vous ai vue dans la salle d’attente avec votre teint cadavérique, je me suis dit qu’il fallait que je vous ausculte rapido. Bon, on va voir ça. Allez vous allonger sur la table d’examen. »
Il baisse le fauteuil au maximum. Paul m’aide à m’extirper de la chaise. En position verticale, je ressens un léger malaise qui n’échappe pas au regard de Lesage. Enfin, me voilà couchée. Il commence par prendre ma tension.
« Elle est assez basse et vous êtes fiévreuse. Avez-vous eu des pertes de connaissance ?
- Non (en baissant les yeux). »
Ma jambe est alors mise à nu sous le regard expert du chirurgien. Les pansements sont trempés de sang. Puis, il commence à la palper de la cheville jusqu’au genou. Je mords sur ma chique et plante mes ongles dans le skaï du fauteuil.
« Il faut passer un scanner. Il y a une grosseur anormale près de l’os. Vous semblez avoir fait une hémorragie. Votre pied est gonflé de sang. Il faudra vous poser un drain. Je vous avais dit de revenir au moindre signe inquiétant. Il faudra rester un peu plus longtemps cette fois. En une semaine, votre état général s’est dégradé et vos blessures se sont envenimées. Le repos est indispensable à la guérison.
- Je n’y ai droit que du lundi au jeudi.
- Pourquoi êtes-vous retournée au travail ! ?
- Je n’ai aucune couverture sociale. Je ne peux vivre d’amour et d’eau fraîche, surtout que je n’ai que l’eau !
- C’est du suicide.
- Donnez-moi juste des médicaments ou des injections. Je ne peux pas rester et financer une autre opération. »
Paul intervient.
« Mais ce sera à charge du gars qui a provoqué l’accident.
- On ne le retrouvera jamais. Moi, je n’ai rien vu.
- Mais je t’aiderai.
- Non. La dernière fois que j’ai dépendue de quelqu’un, il m’a plaqué en me laissant toutes les factures.
- (Lesage) Je n’ai pas besoin de connaître votre vie. Je vous exhorte juste à rester, le temps de vous remettre d’aplomb. Vous ne pouvez tout de même pas travailler dans cet état. Une heure debout et vous tomberez de douleur. La circulation sanguine se fait très mal dans votre cheville et votre pied. Il faut surélever votre jambe. Vous allez passer le scanner et je prépare votre admission. »
Je m’y résigne, trop crevée pour résister. La descente de la table s’apparente à une vraie torture. Paul voit ma détresse. Il s’adresse au chirurgien :
« Il faudrait lui donner quelque chose. Elle souffre le martyr.
- Elle l’a un peu cherché !
- (moi) Assommez-moi avec votre presse-papiers, ça me coûtera moins cher.
- (Lesage) On va abréger vos souffrances.
- (moi) C’est ce qu’on dit pour un animal qu’on va euthanasier !
- Si vous étiez un cheval, vous seriez déjà morte !
- Je ne vous demande pas de me faire récupérer le galop au pas de course. Je veux juste pouvoir trotter à nouveau.
- Et c’est impossible sans repos ! »
Un infirmier me fait une injection dans la cuisse droite. La douleur cesse d’hurler pour seulement murmurer. Nous prenons alors la direction du scanner qui est libre. Paul me conduit dans une grande salle contenant une machine en forme de tunnel. On me couche sur un plateau, m’injecte un liquide dans les veines et je glisse vers le tunnel. Une fois à l’intérieur, je sens une sorte d’oppression grandissante dans ma poitrine. Ma respiration devient sifflante et je peine à emplir mes poumons d’air. Ca babelute sec dans la cabine de contrôle. Un type se penche vers le micro et un « C’est fini !» résonne. Je ressors alors de cet espace étroit. L’infirmier remarque mon problème respiratoire.
« Vous auriez dû prévenir que vous étiez allergique à l’iode.
- Je ne … le savais … pas. C’est … mon premier ... scanner !
- Restez calme. Vous faites une crise d’asthme. Je vais chercher de quoi la faire passer. »
J’ai droit à la troisième injection en moins d’une demi-heure ! J’aurai bientôt plus de produits en tout genre que de sang dans mes veines ! On me remet dans la chaise et je rejoins Paul. J’ai encore des difficultés à reprendre mon souffle.
« Qu’est-ce qu’ils t’ont fait ? Un scanner ou un test d’effort ? Tu es toute essoufflée.
- J’ai fait … une crise.
- Ils t’ont donné un autre antalgique ?
- Non, une crise d’asthme ! … J’ai l’impression …. d’être un poisson … hors de l’eau ! »
Le temps d’atteindre l’ascenseur et j’ai retrouvé une respiration normale.
« Tu as déjà eu ce genre de réaction avant ?
- Il y a longtemps, quand j’étais adolescente. J’ai eu une crise pendant un cours de gym. C’est tout. »
Au quatrième étage, une infirmière dont le visage m’est familier nous conduit à la chambre 418.
« Vous voilà de retour !
- Un pépin imprévu. Voici les consignes de Lesage ... euh ... du docteur Lesage.
- Ici, on l’appelle toutes Thierry et la moitié des infirmières sont amoureuses de lui, comme ses patientes d’ailleurs !
- Ce n’est pas mon cas. Moins je le vois, mieux je me porte. »
Paul remet le document et on m’attribue un lit. Ma jambe est alors soulevée par un système de poulie. Paul a l’air plus inquiet que moi. L’infirmière le rassure :
« Ne vous en faites pas, on va veiller sur votre cousine.
- (Paul) Ce n’est pas ma cousine !
- (infirmière, en se tournant vers moi) Ah bon !
- (moi) On est cousins au dixième degré seulement. »
Et elle sort de la chambre.
« Qu’est-ce que tu affabules ?
- Ce n’est pas important. Prends-moi la main. »
C’est alors que son GSM sonne. Il répond. J’entends :
« Bonjour…. Oui, je vous la passe. … C’est ta sœur !
- J’essaie de t’avoir depuis une heure. Heureusement, Paul m’avait donné son numéro de portable. Comment s’est passé ton rendez-vous chez le médecin ?
- Bien. C’est fini.
- Vous êtes où ?
- Heu … au supermarché. »
A ce moment, une infirmière entre :
« L’utilisation de GSM est interdite. Eteignez-le s’il vous plaît.
- Ecoute, Val. Je dois raccrocher.
- C’est nouveau de ne pas pouvoir téléphoner au supermarché.
- C’est le rayon hifi, ça perturbe le matériel. Je te laisse. Bisous. »
Et je raccroche vivement. Paul s’inquiète :
« Qu’est-ce que je dis si elle rappelle ?
- Rien. Rassure-la et dis-lui que c’est moi qui l’appellerai.
- Je dois repartir au boulot. Je reviens le plus vite possible.
- A tout à l’heure.»
Je n’ai pas droit à un repas car l’opération est prévue cet après-midi. Vers 14 h, Lesage passe :
« Prête pour l’intervention ? Ce sera rapide, on ne vous endort pas.
- Quoi ? Vous me charcutez à vif ! Je sais que je veux limiter les frais mais quand même !
- Non, avec l’anesthésie locale, vous ne sentirez rien. »
En effet, on me pose un tuyau dans la moelle épinière par lequel un liquide est doucement injecté. Tout le bas de mon corps semble alors disparaître de mon schéma corporel. Un grand morceau de tissu vert est posé devant moi pour ne pas voir ce qu’on trafique avec ma jambe. J’entends juste le nom des instruments demandés et de drôles de bruits indéfinissables. Une heure et demie plus tard, je ressors de la salle d’op’ avec un grand collant blanc qui maintient un tuyau par lequel s’écoule du sang. Plus d’attèle mais un système de poulie. Dans ma chambre, Valérie attend, l’air à la fois inquiet et mécontent. Je suis sûre que Paul a craché le morceau.
« C’est un drôle de supermarché ici ! Il n’y a pas beaucoup d’endroit où l’on ne peut pas utiliser de GSM. Il m’a suffit de téléphoner aux admissions pour savoir que tu étais ici. J’arrive dare dare et on me dit en plus que tu es en salle d’opération. Tu n’as plus rien à me cacher ?
- T’inquiète pas. Ils ont juste dû me poser un drain. C’est pas grand-chose. »
L’assistant de Lesage entre alors :
« Voilà, tout a été nettoyé. L’abcès s’étendait sur le tibia, le péroné et le muscle. Le drain pourra être retiré d’ici trois jours. Reposez-vous bien. Au revoir.
- Pas grand-chose, hein ?
- Va plutôt me chercher des vêtements, s’il te plaît. Tiens, ma clé. »
Val sort et me laisse seule avec Paul qui me tient la main comme si j’étais à l’article de la mort.
« Je vais survivre, tu sais.
- Je m’en veux de ne pas t’avoir forcée dimanche à revenir ici. Ils n’auraient peut-être pas dû t’opérer à nouveau.
- Ce n’est pas ta faute. C’est la vie qui est vache avec moi. Elle m’aura quand même fait un cadeau ; celui de te rencontrer. Tu as eu le temps de faire un peu connaissance avec ma sœur ?
- Vous êtes psychologiquement et physiquement très différentes. Elle est plus grande que toi !
- Je t’ai dit que c’était ma GRANDE sœur. C’est encore plus flagrant car je suis allongée et, elle, debout ! N’oublie pas de contacter le service d’infirmières. Dis-leur de ne repasser qu’à partir de samedi.
- Qu’est-ce qui te dit que tu seras sortie d’ici là ?
- Je m’arrangerai pour l’être ! Je suis très convaincante quand je le veux !
- Ce que femme veut, Dieu le veut ! Viens dans mes bras, ma kamikaze ! »
Paul m’enlace tendrement et je m’endors dans ses bras. Lorsque j’ouvre à nouveau les yeux, c’est Val qui est à mes côtés.
« Paul a dû repartir au bureau. Tiens, ta chemise de nuit, des affaires de toilette, des pantoufles.
- Celles-la, tu peux les ramener. Je suis interdite de promenade dans les couloirs.
- Quand je préparais ta valise, le téléphone a sonné. C’était ton collègue de travail. Il voulait avoir de tes nouvelles. Je lui ai donné ton numéro de chambre. Il passera sûrement demain. Tu n’as pas trop mal ?
- Pour l’instant, je bénéficie encore des effets de la péridurale.
- Après tu n’auras qu’à appuyer sur ce bouton si tu dérouilles.
- C’est quoi ? J’appuie et une massue vient m’assommer ou alors, ils me mettent de la musique subliminale pour me suggérer que la douleur n’est qu’une illusion de mon esprit ?
- Non, c’est plus simple. Ca t’envoie une dose de morphine dans la cuisse.
- Cool ! Pas besoin de déranger l’infirmière. C’est de l’automédication. On pourra peut-être un jour s’opérer soi-même !
- Bon, je repars maintenant avant que Maman ne s’inquiète. J’ai dû reporter toutes mes visites à domicile.
- Fallait pas !
- Tu ne veux toujours pas que je lui dise ?
- Tu as tout compris. »
Val m’embrasse d’un baiser volant et sort. Plus tard, une infirmière passe :
« Vous avez besoin de quelque chose ?
- Un câlin ?
- Désolée, ce n’est pas la pédiatrie ici ! Vous connaissez le fonctionnement de la pompe à morphine ?
- Je dois juste appuyer sur ce bouton quand j’ai mal.
- C’est cela.
- Que se passe-t-il si j’appuie plusieurs fois ?
- Vous n’aurez droit qu’à une seule dose. La machine est programmée pour laisser un intervalle suffisant.
- Ca évite le suicide des patients !
- Bien sûr. Pour votre repas ce soir, vous préférez de la soupe ou du café ?
- Va pour la soupe ! »
J’aurais dû prendre le café. Je ne savais pas qu’on pouvait faire de la soupe aux choux de Bruxelles et petits pois ! Paul arrive très tard, un peu avant la fin des heures de visite.
« J’ai eu beaucoup de boulot. Comment te sens-tu ?
- Bien. »
En réalité, je sens que ma patte s’éveille et n’est pas très contente de ce qu’on lui a fait subir. En pleine conversation, la douleur monte subitement de deux niveaux.
« Je vais chercher l’infirmière !
- Ce n’est pas nécessaire … Il suffit d’appuyer ici. »
Je presse le bouton de toutes mes forces. Paul patiente en me tenant la main. Il finit par dire :
« Elle n’arrive pas. Sonne encore !
- Ce n’est pas une sonnette ! C’est une pompe à morphine. Je commence à sentir les effets. C’est bon maintenant.
- Tu devrais pouvoir en bénéficier chez toi.
- Je mettrais la machine dans mon dos, la sonnette sur l’épaule. Il faudrait juste prévoir une grande rallonge électrique qui me permette d’aller travailler au café avec. Les clients penseront qu’on fait une soirée science-fiction !
- Te connaissant, tu serais capable de le faire ! Maintenant, repose-toi. Je viendrai te voir demain.
- Tu ne peux pas rester encore un peu ? »
A ce moment-là, on entend un message via le haut-parleur du couloir :
« Chers visiteurs, veuillez prendre congé des patients et vous diriger vers la sortie. Merci de votre compréhension. »
Je propose alors :
« Tu pourrais te cacher sous le lit.
- Il est très haut. On me remarquera tout de suite.
- Il n’y a personne dans le lit d’à côté. Tu t’allonges avec une de mes chemises de nuit.
- D’accord. Et quelle est ma pathologie ?
- Ton bic rouge … passe-le moi. Je vais te faire des petits points.
- Ils me transféreront en quarantaine puis en psychiatrie.
- C’est vrai. C’est l’orthopédie ici. Casse-toi quelque chose en sautant par la fenêtre.
- Je préfère rester entier pour m’occuper de toi.
- Bonne résolution. A demain alors. »
Pour combler le vide laissé par son départ, j’allume la télé. Ce doit être une infirmière qui l’a éteinte car je me suis endormie.

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Les commentaires appartiennent à leurs auteurs. Nous ne sommes pas responsables de leur contenu.
Auteur Commentaire en débat
Loriane
Posté le: 09-04-2013 19:06  Mis à jour: 09-04-2013 19:06
Administrateur
Inscrit le: 14-12-2011
De: Montpellier
Contributions: 9499
 Re: Jambe en l'air : Mardi 13 mai : Revanche sur le ...
Et voilà ! quand on n'est pas sages !!
Ma fille te crierait :
"j'en ai marre de ces patients qui font n'importe quoi, et après il faut récupérer leurs bêtises !!"
Et oui ! il faut être bien mignon et faire ce que dit le docteur !
La suite
Merci
couscous
Posté le: 09-04-2013 19:16  Mis à jour: 09-04-2013 19:16
Modérateur
Inscrit le: 21-03-2013
De: Belgique
Contributions: 3218
 Re: Jambe en l'air : Mardi 13 mai : Revanche sur le ...
Ta fille serait-elle médecin par hasard ? On n'a pas toujours envie de faire ce qu'on nous dit ... Merci.
Loriane
Posté le: 09-04-2013 20:09  Mis à jour: 09-04-2013 20:09
Administrateur
Inscrit le: 14-12-2011
De: Montpellier
Contributions: 9499
 Re: Jambe en l'air : Mardi 13 mai : Revanche sur le ...
Oui, mais elle râle plus qu'à son tour après sa mère qui n'obéit pas toujours au médecin .
"Maaaiiis Maman , puisqu'on t'a dit de ... grrrrr"
Ces vilains malades qui ne sont pas sages !!!
couscous
Posté le: 11-04-2013 06:45  Mis à jour: 11-04-2013 06:45
Modérateur
Inscrit le: 21-03-2013
De: Belgique
Contributions: 3218
 Re: Jambe en l'air : Mardi 13 mai : Revanche sur le ...
Bon, c'est décidé Loriane : si mon roman est porté à l'écran (la vie, c'est fait pour rêver), je t'embauche pour jouer le rôle de Delphine. Quelques notions d'équilibrisme et c'est bon !
Mes préférences



Par une aquarelle de Tchano

Par une aquarelle de Folon
Il vole à moi un vieux cahier
Qui bat d'une aile à dessiner
Qui bat d'une aile à rédiger
Par une aquarelle de Folon
Il vole à moi un vieux cahier
Qui dit les mots d'anciens poètes
Les couleurs d'une boîte à crayons
Il souffle des mots à l'estrade
Où il évente un émoi rose
A bord de ce cahier volant
Les animaux font des discours
Et les mystères vous font la cour
A bord de ce cahier volant
Un âne triste monte au ciel
Un enfant soldat dort la paix
Un enfant poète baille à l'ourse
A bord de ce cahier volant
Vénus éteint la douce brune
Lune et clocher vont bilboquer
L'eau le soleil sont des amants
Les cages aux oiseux sont ouvertes
Les statues font des farandoles
A bord de ce cahier volant
L'hiver soupire le temps passé
La porte est une enluminure
Les croisées des lanternes magiques
Le plafond une aurore polaire
A bord de ce cahier volant
L'enfance revient pousser le temps.
.

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