Mènes-tu, ô Beauté, vers les astres sereins Qui mêlent dans la nuit leur éclat diaphane Aux fragiles lueurs des dunes océanes Et trônent, éternels, dans l'horizon divin.
Ou mènes-tu plutôt, dans un sillon carmin Que le poète suit ignorant tes arcanes, Aux abîmes obscurs grâce à quelque tartane, Aux abysses secrets des champs élyséens.
Mes vers sans se tromper ne peuvent que trahir La double condition dont tu sembles blêmir : Dans ton regard figé où ne bougent les lignes,
Se mêlent les éclats du jour et de la nuit, De la terre et des cieux. Qu'importe où tu conduis Car toujours l'on te suit, toujours l'on se résigne.
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