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Accueil >> xnews >> Merle Adore - Poèmes - Textes
Poèmes : Merle Adore
Publié par wildpath09 le 21-05-2013 19:40:00 ( 1318 lectures ) Articles du même auteur



En parlant de merle, la contrepèterie du titre montrera
qu'à la fin il n'est pas si vain de lever les yeux au ciel..

Le "bien-penser" n'étant pas une qualité universelle avérée,
la nature créa le merle, non point pour moquer ou vitupérer,
il laisse cela à la pie, mais pour, au lever du jour et au son
d'une joyeuse flûte, chanter les louanges d'un jour nouveau,
joyau au mille facettes scintillantes, loin de toute routine,
de gris en matière et de message en noir...


MERLE ADORE

Une fourmi drapée en manteau respectable
Et faux-col empesé du labeur envoûtant
A croisé, pieux matin, sa quête honorable.
Reconnaissant son lot, culte à valeur aidant

Du nid la tradition harassait son espoir:
Message souverain se psalmodiait en noir.

Les roses du chemin exhalaient coeur béant.


Attention ne prêtant au débit de son compte
Dame sûre et songeuse avec foi ou raison
En son for intérieur hâtait sa piété prompte.
Le vent lui murmurait l'ode de frondaison.

Les bises de Judas, aux ombres de Caïn
Sonnent un glas de suie à l'âtre du destin.

Un merle sifflotait ses amours de saison.


L'empreinte de ses pairs, son juste voeu d'abbesse
Lui fit marquer le pas d'un arrêt teint d'aigreur:
Cet oisif emplumé bruitait son allégresse
A l'autel d'un instant intronisé d'ampleur.

L'outrage aux bonnes moeurs ne souffre aucun pardon!
Marie a cul béni, mais Madeleine non.

Rideau du crépuscule en voila sa pudeur.


Elle invoque à grand cri le dieu du repentir
Vitupérant l'aloi d'un juge démocrate.
Noyant en son credo la bigote en soupir
L'innocent troubadour, d'un jet, "pond", se dilate.

Le printemps en ses jours coule des pluies d'argent
Qui troublent le croyant au glaive peu décent.

Poésie volatile est prière adéquate.


"Dis ce que crois, fais ce que dois."



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Auteur Commentaire en débat
wildpath09
Posté le: 24-05-2013 15:08  Mis à jour: 24-05-2013 15:25
Plume d'Argent
Inscrit le: 19-05-2013
De: pau
Contributions: 60
 Re: Merle Adore
Merci Emma de vous être arrêtée sous mon arbre
(attention!! lol) et d'avoir apprécié;

Je vais vous expliquer:

-- Il n'y a pas plus linéaire que cette marche de la fourmi
vers son destin inéxorable, tant elle est absorbée par
...elle-même!
La coupure à l'exhalaison des fleurs est là pour bien montrer que rien ne peut sortir la fourmi de sa droite ligne de pensées (expliquée d'ailleurs auparavant)

-- Il y a 3 expressions possibles:
-Débit sur compte: c'est banquaire, pour l'argent et ce n'est pas cela ici.
-Débit en compte: idem.
-Débit de compte: Je l'ai choisi car il s'agit ici du décompte (débit de compte, décomptage) du temps avant le z'évènement!

-- Le merle n'a ici absolument aucune "intention"!
Il ne fait rien à part siffler et....lol!), ne remarquant sûrement même pas la fourmi...
Non, il vit simplement sa vie, et c'est elle, la fourmi, qui accapare tout l'espace, d'où le fait immanquable de prendre sur la tête...!!!

La "morale" de cette histoire est que la Nature écrase (sans intention!!) toutes les vélleïtés (intentions!!!) humaines!

Voilà! J'aime que l'on me pose des questions sur ce que j'écris....cela montre l'intérêt du lecteur et évite les erreurs d'interprétation.
Merci encore Emma!

Soleil amical,
Wild
Mes préférences



Par une aquarelle de Tchano

Par une aquarelle de Folon
Il vole à moi un vieux cahier
Qui bat d'une aile à dessiner
Qui bat d'une aile à rédiger
Par une aquarelle de Folon
Il vole à moi un vieux cahier
Qui dit les mots d'anciens poètes
Les couleurs d'une boîte à crayons
Il souffle des mots à l'estrade
Où il évente un émoi rose
A bord de ce cahier volant
Les animaux font des discours
Et les mystères vous font la cour
A bord de ce cahier volant
Un âne triste monte au ciel
Un enfant soldat dort la paix
Un enfant poète baille à l'ourse
A bord de ce cahier volant
Vénus éteint la douce brune
Lune et clocher vont bilboquer
L'eau le soleil sont des amants
Les cages aux oiseux sont ouvertes
Les statues font des farandoles
A bord de ce cahier volant
L'hiver soupire le temps passé
La porte est une enluminure
Les croisées des lanternes magiques
Le plafond une aurore polaire
A bord de ce cahier volant
L'enfance revient pousser le temps.
.

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