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Nouvelles : Sauve-moi !
Publié par Loretta le 22-05-2013 21:00:00 ( 1193 lectures ) Articles du même auteur



Mon corps était étendu sur les pierres froides de ma cellule, glaçant ma peau un peu plus à chaque seconde. Depuis combien de temps étais-je enfermée là ? Je n’aurais pu y répondre. Mon esprit était embrumé depuis tellement longtemps que j’ignorai même si j’étais toujours en vie. Ma respiration était faible et irrégulière et un voile de fumée s’échappait des mes lèvres entre-ouvertes.
Un bruit sourd fit frissonner ma carcasse et un long courant d’air vint perturber mon agonie. Mes cheveux secs se déposèrent sur mon front, mes joues, ma poitrine, entraînant de légers picotements semblables à d’innombrables brûlures. Mon corps, auparavant gelé, me paraissait en feu tout à coup.
Des pas s’approchèrent de moi et plusieurs grincements m’avertirent de l’ouverture d’une cage. La mienne. La porte de ma cellule s’ouvrit, laissant se dessiner une silhouette imposante et effrayante dans l’ombre des torches accrochées aux murs. A mesure que ma vue s’adaptait à la luminosité, je pus deviner une deuxième ombre, plus petite, plus fine, mais affreusement inquiétante.
Le mastodonte poussa le frêle humain dans mon cachot. Il vint s’écraser à mes pieds et émit un gémissement pathétique. Le garde s’esclaffa bruyamment avant de refermer la porte et de disparaître dans l’obscurité. Je portai mon attention sur le corps immobile qui venait partager mon calvaire. J’entrepris de me redresser, mais les forces me manquaient et mon corps ne put que me permettre de rouler sur le côté. La tête penchée, j’observais mon nouveau camarade se mouvoir. Avec stupéfaction, je réalisai qu’il était parvenu à se relever. De près, il semblait bien plus imposant et fort que tout à l’heure. Je me mis à rire, songeant que ma folie ne cessait de croître et que bientôt, elle me consumerait entièrement. Quelles seraient mes dernières pensées, si ma démence m’emportait jusqu’à la mort ?
L’inconnu se pencha au dessus de moi et saisit ma tête entre ses longs doigts chauds. Il déposa un baiser sur mon front, provoquant en moi une avalanche d’émotions contradictoires. De la chaleur sur mon corps gelé, du désir dans mon cœur meurtri, de la joie dans mon être désespéré mais surtout, de la lumière dans mon esprit assombri.
- Lysia, je suis venu te sauver, me susurra-t-il à l’oreille.
Me sauver ? Que restait-il à sauver chez moi ? Je n’étais plus qu’une enveloppe, dépourvue de conscience, ne ressentant ni la douleur, ni la faim. Un nouveau baiser estompa la brume qui enveloppait mes pensées. Les douces lèvres du détenu cherchèrent les miennes dans le noir. Mon pouls s’emballa et ma peau blême se rosit. Ce contact que je n’avais plus eu depuis des mois réveilla en moi un souvenir qui semblait alors, si lointain.
Tween. C’était lui. Ce n’était pas un ami d’enfance qui m’était cher. Ce n’était pas non plus mon grand-frère ou mon amant. C’était seulement un homme qui vivait dans mon village. Un homme qui m’avait toujours regardé, sans jamais me l’avouer. Quelqu’un qui ne pouvait se satisfaire que de me voir sourire sans jamais en demander plus. Je l’avais remarqué depuis quelques jours, mais mon enlèvement avait détruit toutes mes chances de le connaître.
A présent il était là. Tout proche de moi. Je pouvais sentir son souffle chaud contre ma peau, et je ne pus m’empêcher de l’attirer à moi. Mes bras se refermèrent autour de son cou, et il m’enlaça à son tour. Son étreinte se resserrait à chaque tressaillement de mon corps. Je ne voulais plus le lâcher. Je ne voulais plus être seule. Jamais. Il déposa de nouveaux baisers sur mon visage avant de s’écarter de moi.
- Je sais comment te faire sortir, m’apprit-il.
Je ne sus quoi répondre. Sortir ? S’enfuir de cet enfer était donc possible ? Non, cela ne se pouvait. Je levai une main tremblante jusqu’à sa joue et, avant même que je ne puisse la déposer contre sa peau, elle retomba mollement le long de mon corps. Tween comprit que la force me manquait et que la mort pouvait venir me prendre à tout instant. Son visage se fit dur, ses traits se raidirent et il glissa un bras sous mes genoux et un second derrière mes épaules. En un instant, je fus emportée dans les airs et le monde se mit à tournoyer autour de moi. Rien ne semblait plus pareil et il me fallut quelques instants pour réaliser que Tween me portait.
Il donna un coup violent sur la serrure de ma cage et la porte s’ouvrit, comme si elle avait toujours été ouverte. Il s’engagea vers la sortie, supportant les supplications et les insultes des autres prisonniers. Mes oreilles sifflaient et à chaque nouveaux pas, la douleur s’intensifiait. « Sauvez-moi » imploraient d’autres malheureux tandis que Tween ne leur adressait pas même un regard. Mon cœur se serra et je n’eus pas le temps d’éprouver de la pitié pour eux, que des cris d’alertes résonnèrent des étages supérieurs.
- Surveillez la fille ! avait hurlé un garde. Elle ne doit pas sortir d’ici !
Tween accéléra et je fus secouée de nombreuses fois jusqu’à ce qu’il s’arrête. Le souffle court, il luttait pour amoindrir le bruit de ses pas, facilement dissimulable par le raffut provoqué par les gardes. Mais Tween ne voulait courir aucuns risques et tenta de continuer notre avancée sans émettre le moindre son. Malgré ses efforts surhumains, je pouvais percevoir sa respiration courte et rapide. Je n’étais qu’un fardeau pour lui, une lourde charge l’empêchant de se sauver. Je me mordis la lèvre inférieure à l’idée de n’être qu’un poids pour lui. J’aurai voulu l’aider, j’aurai voulu lui permettre de sortir de cet enfer indemne, mais même si mon esprit le désirait plus que tout, mes membres n’étaient pas aptes à répondre à mes attentes.
- Tween, implorai-je. Laisse-moi descendre.
Je le vis écarquiller les yeux, abasourdit.
- Je ne te laisserai pas tomber, m’assura-t-il. Quitte à mourir, je préfère le faire avec toi.
- Tu as perdu l’esprit, m’offusquais-je. Ne meurs pas pour moi, sauve-toi, suppliais-je.
Il ne répondit rien, trop obstiné à nous sortir de là tous les deux. Je décelais de la crainte dans son regard, mais ce qui anéantis mon cœur, c’était l’infinie tristesse que je pouvais y lire. Je m’en voulu de lui avoir demandé de m’abandonner, car pour lui, peut-être n’y avait-il que moi qui comptait ? Je l’espérais, car à cet instant, pour moi, il n’y avait que lui.
Nous débouchâmes sur de longs escaliers en pierre, semblant mener à la surface. Tween monta chaque nouvelle marche plus rapidement que la précédente, jusqu’à se mettre à courir. D’autres voix retentirent dans les couloirs vides. Les gardes étaient à nos trousses.
- Arrêtez-les ! hurlaient-ils en chœur.
Nous allions nous faire attraper, j’en étais certaine. La charge de Tween était beaucoup trop importante pour que nous puissions échapper aux soldats. Alors que tous espoirs m’avaient quitté, il ne ralentit pas la cadence. Mon cœur s’emballa derechef tandis que la fatigue s’emparait de lui, le consumant lentement. Les gardes s’approchaient de nous à une vitesse fulgurante, faisant monter une angoisse indescriptible en moi. Qu’adviendrait-il de nous si nous étions capturés ? Nous serions sans doute condamnés à mort. Que pouvait être la mort comparé au supplice d’être enfermé dans un cachot où règnent l’ombre et la douleur ?
Lorsque nous arrivâmes en haut des marches, une immense porte en bois se dressait devant nous. L’assurance de Tween fut éteinte en un instant et il déposa mon corps contre les dalles de pierre. Tout était fini. Il avait fini par abandonner. Il frappa contre la porte à plusieurs reprises, la suppliant de s’ouvrir. Je me résignai. Au final, je n’avais jamais vraiment cru en notre évasion, mais Tween paraissait si convaincu de sa réussite. J’entendis les gardes gravirent les marches mais ne détachais pas mon regard de mon sauveur. Cet homme de qui je ne connaissais presque rien, qui avait mit sa vie en péril afin de donner une chance à la mienne de durer. Je voulu m’excuser auprès de lui de lui avoir fait courir tant de risques, mais alors que je tentai de me redresser, ma main s’enfonça dans une dalle et un petit trou se forma, comme un passage secret conçu pour nous sauver. Je me glissai à l’intérieur, après avoir attiré le regard de Tween sur moi, et me laissai tomber dans la fosse. Il se précipita dans le fossé et agrippa mon bras. Dans notre chute, il m’attira à lui et me serra fermement entre ses bras musclés.
Nous avions dégringolés de plusieurs mètres lorsque nos corps cessèrent de rouler. Cet événement inattendu avait ranimé la flamme qui brûlait au fond des yeux de Tween et je me surprise à espérer à mon tour. Nous allions sortir, nous le pouvions. Je parvins à me redresser sur les coudes et analysais l’espace dans lequel nous nous trouvions. La pièce était lumineuse et rempli de machines. La salle de surveillance d’où les gardes ont appris notre fuite, sans doute. Plusieurs écrans affichaient l’intérieur des cellules et l’un d’entre eux attira mon attention. Sur l’écran se dessinait une cage vide dont la porte était grande ouverte. La mienne. Un sourire satisfait déchira mon visage et la lueur d’espoir qui avait commencé à briller en moi se transforma en un feu ardent.
J’entrepris de me lever, mais je ne réussis à rien. Tween me déposa sur son dos, passant ses mains sous mes cuisses afin de maintenir mon équilibre et repris son voyage. Une nouvelle porte nous faisait face. Moins imposante que la précédente, elle était ouverte. Nous nous glissâmes au dehors et nous retrouvâmes dans un couloir blanc. Des dizaines d’autres portes ornaient les murs et l’on pouvait entendre des gémissements en émaner. Des plaintes, des hurlements, des soupirs.
Le bruit des gardes avait disparu. Ils n’étaient plus à nos trousses, et rien n’aurait pu nous empêcher d’atteindre la sortie. Tween s’engagea le long du couloir, faisant abstraction des cris des martyrs torturés de l’autre côté des portes. J’essayai de faire de même, mais j’étais tellement vulnérable que toutes ces lamentations me déchiraient. Je posais mes mains sur mes oreilles afin d’apaiser mes maux. Tween ne manqua pas de le remarquer et m’interrogea du regard. Je ne pus que lui sourire en guise de réponse. Je refusai de semer le trouble dans son esprit, maintenant que nous avions l’opportunité de continuer à vivre. Ensemble.
Nous étions sur le point d’atteindre le bout du couloir lorsqu’une des portes s’ouvrit, laissant apparaître une montagne de muscle. Tween s’arrêta brusquement, engendrant un gémissement de ma part. Le gardien nous toisa avant de s’apercevoir que nous étions les fugitifs. Nous n’eûmes pas le temps de réaliser que nous avions été découverts que le garde se rua sur nous, lançant des dizaines de coups dans le vide. Je m’accrochais plus fermement à Tween, tétanisée. Il esquiva quelques attaques mais ne pu riposter. Le garde lui asséna de violents coups de poing au visage. Tween ne pouvait plus me porter car je le privais de ses bras. Il me laissa tomber à terre et porta ses mains devant son visage afin de se protéger.
Je rampais derrière lui, incapable de lui apporter une aide quelconque. Mes joues s’empourprèrent de colère. Une colère contre moi-même et mon inutilité. J’observais mon sauveur se faire battre et cracher encore plus de sang à chaque nouvel impact.
Emportée par une force inconnue, je me glissai sur le côté, afin d’atteindre le garde. Je fis aussi vite que mon corps me le permettait et dès lors qu’il fut à ma portée, je plaçais mes jambes devant ses pieds et d’un coup sec, le fis basculer en avant. Tween parvint à échapper à la masse qui lui tombait dessus et s’éclipsa à mes côtés. M’adressant une bise furtive sur la joue, il me souleva une nouvelle fois et reprit sa course folle vers la sortie. Il courut aussi vite qu’il pu, jusqu’à perdre haleine. Je l’encourageais en priant pour qu’aucun autre ennui ne se dresse devant nous. Il était certain que, maintenant, nous étions parvenus à nous enfuir.
Les soldats étaient loin derrière nous, aucune porte ne nous barrait le passage, il n’y avait que nous. Nous dans ce couloir interminable. C’est alors qu’une ultime barrière s’imposait à nous. Le barrage qui, une fois traversé nous offrait notre liberté. Tween voulu accélérer, mais ses muscles cédèrent sous les douleurs de son combat précédent. Il s’effondra lourdement en crachant des jurons. Je m’approchai de lui et lui saisis la main.
- Continuons, lui soufflais-je. Nous y sommes presque, un dernier petit effort, je t’en pris.
- Je ne peux plus, se plaignit-il.
- Tween, il le faut, l’encourageais-je.
Il avait raison, son corps était trop blessé pour continuer. Cependant l’espoir qu’il avait ranimé en moi m’imposait de ne pas abandonner. S’il ne pouvait plus avancer, j’avancerai avec lui.
Mon corps se redressa maladroitement et, d’un geste hésitant, je parvins à me tenir debout. Ma main toujours accrochée à celle de Tween, je le tirai le long du corridor. J’y mettais toutes les forces qu’il me restait, j’y mettais toute la volonté que j’avais. Son corps était lourd et ses sanglots déchirants. Mais je continuais à tirer, encore et encore, jusqu’à parvenir à la barrière. Je poussai Tween par-dessous avant de m’y glisser à mon tour. Le sol raflait mon ventre et écorchait mon visage, occasionnant des effusions de sang. Nous étions dehors. Rescapés de cette prison infernale. Je restai là, affalée face contre terre, les idées encore troublées dans la tête.
Tween émit un gémissement qui me sorti de ma torpeur. Je revins à la réalité et songeais qu’il était le seul à qui je devais la vie. Je me faufilais à ses côtés, épuisée et contusionnée. Je ne parvins qu’à lui murmurer un sincère « Je t’aime » avant de perdre connaissance à mon tour.

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Auteur Commentaire en débat
couscous
Posté le: 23-05-2013 06:42  Mis à jour: 23-05-2013 06:42
Modérateur
Inscrit le: 21-03-2013
De: Belgique
Contributions: 3218
 Re: Sauve-moi !
Tout d'abord bienvenue Loretta.
Ta nouvelle est très prenante, le suspense rondement mené, des rebondissements et de l'amour ...
Bravo ! Continue ainsi.
Loretta
Posté le: 23-05-2013 07:13  Mis à jour: 23-05-2013 07:13
Plume d'Argent
Inscrit le: 22-05-2013
De: Mulhouse
Contributions: 104
 Re: Sauve-moi !
Merci beaucoup !
Je suis très heureuse qu'elle vous plaise, j'ai pris beaucoup de plaisir à l'écrire.
Loriane
Posté le: 23-05-2013 10:09  Mis à jour: 23-05-2013 10:09
Administrateur
Inscrit le: 14-12-2011
De: Montpellier
Contributions: 9499
 Re: Sauve-moi !
Félicitations !
Ton écriture est bonne, tu sais manier tes effets, il y a beaucoup d'espoir dans cette première nouvelle dont le style est déjà mature pour une toute jeune fille.
On sent que tu as beaucoup lu et que tu sais parfaitement en faire usage.
Sur les défauts, je dirai qu'il y a, dans la fuite de tes personnages, quelques longueurs, des passages qui alourdissent l'action, mais en fait, tu es dans la droite ligne des histoires fantastiques ou l'aventure se mêlent à la fiction. Tu y ajoutes une histoire d'amour.
Il faut absolument que tu continues d'écrire en te cherchant, toi, sans te préoccuper des "notes" des autres.
fofotes :
Citation :
aucuns risques

Aucun risque.

Je te souhaite la bienvenue sur L'ORée et de faire une longue route parmi nous, tu peux visiter les forums, écouter ou laisser ta musique, tes photos préférées, commenter les textes ou les articles des pages d'accueil, notre luciole pourra te servir de guide. Si tu as une question à poser n'hésite pas sur la box ou par MP
Merci
wildpath09
Posté le: 23-05-2013 11:51  Mis à jour: 23-05-2013 11:57
Plume d'Argent
Inscrit le: 19-05-2013
De: pau
Contributions: 60
 Re: Sauve-moi !
Bienvenue, Loretta!

La nouvelle:



Une très nette impression de Bob Morane...

...au féminin....

Bon, tant que ça ne devient pas...Wonder Woman!!

Aventure, bagarres, rebondissements, amourettes,

tout y est, avec les maladresses dues à la jeunesse;

L'écriture est fluide (malgré quelques "petites" longueurs que l'usage corrigera);
Le contenu reste naïf (et ce n'est pas une critique négative!!) et l'on espère que viendront quelques éclaircissements sur le pourquoi et le comment de ce
...sauvetage.

Mais nan, Wild! Tu n'y comprends rien! C'était un instantané!

A suivre...(l'auteur, donc...)

Soleil amical,
Wild
aliv
Posté le: 28-05-2013 20:25  Mis à jour: 28-05-2013 20:25
Plume d'Argent
Inscrit le: 25-03-2013
De:
Contributions: 290
 Re: Sauve-moi !
Une histoire excellente, très bien écrite.
J'ai beaucoup aimé le lien entre les deux personnages.
Bravo.
Mes préférences



Par une aquarelle de Tchano

Par une aquarelle de Folon
Il vole à moi un vieux cahier
Qui bat d'une aile à dessiner
Qui bat d'une aile à rédiger
Par une aquarelle de Folon
Il vole à moi un vieux cahier
Qui dit les mots d'anciens poètes
Les couleurs d'une boîte à crayons
Il souffle des mots à l'estrade
Où il évente un émoi rose
A bord de ce cahier volant
Les animaux font des discours
Et les mystères vous font la cour
A bord de ce cahier volant
Un âne triste monte au ciel
Un enfant soldat dort la paix
Un enfant poète baille à l'ourse
A bord de ce cahier volant
Vénus éteint la douce brune
Lune et clocher vont bilboquer
L'eau le soleil sont des amants
Les cages aux oiseux sont ouvertes
Les statues font des farandoles
A bord de ce cahier volant
L'hiver soupire le temps passé
La porte est une enluminure
Les croisées des lanternes magiques
Le plafond une aurore polaire
A bord de ce cahier volant
L'enfance revient pousser le temps.
.

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