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Accueil >> xnews >> Départ interrompu - Poèmes - Textes
Poèmes : Départ interrompu
Publié par musloch le 31-07-2013 00:41:27 ( 1156 lectures ) Articles du même auteur



Départ interrompu

Ils se trouvaient dans un endroit dont on ne pouvait pas définir les contours
De la lumière, tendre et douce, comme celle d'un matin de printemps.
Une odeur indéfinissable, senteurs diverses, parfums subtils...

Ils avaient conscience d'être plusieurs, mais ne voyaient pas leurs corps
Ils se parlaient, mais aucun son ne troublait la quiétude des lieux.
Ils ne se touchaient pas, mais la présence de l'autre était réelle.

Un temps passa, qui n'avait pas de minutes ni de secondes.
Puis on eut dit qu'un orgue, sorti d'on ne sait où
Emettait une musique que jamais leurs oreilles n'avaient entendue.

Et des images apparurent, irréelles mais précises.
Chacun se reconnut !
C'était leur vie, la vie d'avant, la vie d'en-bas !

Ils se voyaient marcher, parler, manger, entourés de gens.
Mais tout cela leur paraissait dérisoire, inutile.
Et pourtant c'était bien eux !

Au fur et à mesure que se déroulait la trame de leur existence
Ils comprirent qu'ils étaient morts !
C'était du moins le mot qu'ils connaissaient pour cet état.

Leurs esprits avaient une substance, invisible, impalpable, mais vraie.
Ceux-ci captèrent des ondes, des mots, des phrases qui ne pouvaient pas exister
Mais qu'ils comprenaient néanmoins.

On les préparait à un voyage, un périple sans fin au sein des nébuleuses.
Ils pourraient découvrir ce qu'ils voulaient.
Le temps n'existait plus. Rien n'avait plus de limite pour leur quête éternelle.

Mais que chercheraient-ils ? Vers quoi leur présence éthérée se présenterait-elle ?
Ils ne le surent pas, et, dans un souffle, passèrent "ailleurs" !
C'était le premier stade.

Ne me demandez pas la suite, je ne puis vous la dire
Car je n'ai pas suivi la cohorte invisible
Et mon esprit revint d'où il était parti.

A nouveau je sentis mon corps, en éprouvais le poids, me sentis respirer.
Mais presque avec regret je me mis à marcher.
On n'avait pas voulu de moi pour le voyage !
Où sont-ils donc partis dans l'espace insondable ?
Nul ne peut le dire qui n'est pas entré dans le second stade.
Est-ce cela l'éternité ?

Et pourtant, je suis certain que ce n'est pas un rêve.
Alors, que faire ?
Espérer, attendre et attendre encore le prochain appel....

Quand se produira-t-il ?

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Les commentaires appartiennent à leurs auteurs. Nous ne sommes pas responsables de leur contenu.
Auteur Commentaire en débat
emma
Posté le: 05-08-2013 15:45  Mis à jour: 05-08-2013 15:45
Modérateur
Inscrit le: 02-02-2012
De: Paris
Contributions: 1494
 Re: Départ interrompu
J'ai trouvé ce texte très intéressant non seulement dans le thème abordé, mais aussi dans sa construction à mi chemin entre poème et récit, cela donne un petit côté inachevé ou suspendu qui, je pense, est voulu et s'accorde bien avec le sujet.

Bonne continuation !
musloch
Posté le: 12-08-2013 08:16  Mis à jour: 12-08-2013 08:16
Plume d'Argent
Inscrit le: 25-07-2013
De: Sélestat
Contributions: 75
 Re: Départ interrompu
Merci, Emma, pour ces quelques mots qui font plaisir.
Bonne journée.

P.M.
Loriane
Posté le: 13-08-2013 19:00  Mis à jour: 13-08-2013 19:00
Administrateur
Inscrit le: 14-12-2011
De: Montpellier
Contributions: 9499
 Re: Départ interrompu
Tu es très bon dans la prose poétique.
Une EMI ou NDE, expérience de mort imminente ?
Ce récit paranormal est partagé par de nombreux humains et redit souvent les mêmes choses, cette lumière douce, cette odeur délicieuse ce sentiment de profond bien être et ... le retour.
Pour ceux qui l'ont vécu, le retour en attendant sans peur le prochain départ.
Bien écrit, bien partagé
Merci
Mes préférences



Par une aquarelle de Tchano

Par une aquarelle de Folon
Il vole à moi un vieux cahier
Qui bat d'une aile à dessiner
Qui bat d'une aile à rédiger
Par une aquarelle de Folon
Il vole à moi un vieux cahier
Qui dit les mots d'anciens poètes
Les couleurs d'une boîte à crayons
Il souffle des mots à l'estrade
Où il évente un émoi rose
A bord de ce cahier volant
Les animaux font des discours
Et les mystères vous font la cour
A bord de ce cahier volant
Un âne triste monte au ciel
Un enfant soldat dort la paix
Un enfant poète baille à l'ourse
A bord de ce cahier volant
Vénus éteint la douce brune
Lune et clocher vont bilboquer
L'eau le soleil sont des amants
Les cages aux oiseux sont ouvertes
Les statues font des farandoles
A bord de ce cahier volant
L'hiver soupire le temps passé
La porte est une enluminure
Les croisées des lanternes magiques
Le plafond une aurore polaire
A bord de ce cahier volant
L'enfance revient pousser le temps.
.

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