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Nouvelles confirmées : Le cannibale chapitre 16 partie 1
Publié par saulot le 24-05-2017 09:24:01 ( 778 lectures ) Articles du même auteur



Alphonse l’assassin se leva tard à onze heures du matin, un dimanche en ayant la bouche pâteuse, et mal à la tête. Il s’était couché à deux heures du matin, après une fête mémorable, où lui et des camarades avaient fêté par des toasts à répétition, la victoire de la France à la coupe du monde de rugby. Alphonse depuis qu’il avait douze ans se passionnait pour ce sport, il y avait joué pendant trois ans, puis ses parents à cause de mauvais résultats scolaires l’avaient obligé à renoncer à sa passion, pour se consacrer aux études. Une fois sa scolarité terminée, le meurtrier avait rejoué quelques temps, puis il avait arrêté quand il avait acquis son snack, son entreprise lui demandait beaucoup de travail et d’énergie.

En outre même si Alphonse adorait le rugby il préférait se divertir en tuant. Le tueur pour se remettre un peu d’aplomb se prépara un café bien corsé. L’appartement d’Alphonse contenait beaucoup de désordre, le fait de prendre de l’âge avait rendu le meurtrier plus soucieux de la propreté mais pas plus ordonné. Même si depuis quelques temps Alphonse commençait à faire quelques efforts pour ranger, suite aux réprimandes de Pauline Corson son amante. Les deux amants vivaient chacun dans leur propre appartement, et cette situation était faite pour durer, car tous les deux malgré leur réel sentiment amoureux, tenaient à maintenir intacte leur indépendance. Alphonse portait un pyjama jaune et vert, dont le haut comportait un tigre dessiné, et l’inscription « Je suis un gagnant ». En se regardant dans un miroir il se remémora sa transformation physique. De mince pour ne pas dire chétif, il était passé à franchement musclé, d’adepte de la queue de cheval, il avait opté pour la boule à zéro.

L’appartement du meurtrier était grand, il faisait cent cinquante mètres carrés, et se composait de six pièces, dont un large balcon ayant assez d’espace pour contenir une table et quatre chaises. Parfois au printemps et en été, le tueur et des invités s’installaient dessus pour manger. Sur le balcon se trouvait des pots de fleurs contenant des tulipes. Alphonse était moins coquet, il n’avait plus qu’une seule armoire pour mettre ses vêtements, en outre désormais il faisait tout seul le repassage et le lavage de ses habits. Il avait les moyens de se payer quelqu’un pour faire ce genre de tâches à sa place. Mais il était devenu méfiant, il n’avait pas envie qu’une personne indiscrète se mette à fouiner dans son logement. Alphonse comme Barbe Bleue avait une pièce secrète, elle était cachée par une armoire. En déplaçant le meuble on pouvait apercevoir une porte, qui permettait d’entrer dans une salle où se trouvaient des trophées pris sur diverses victimes, des plans de bâtiment, et des photos des personnes que l’assassin avait tuées. Autrement la passion du tueur pour le rugby était voyante, le meurtrier avait plusieurs posters représentant l’équipe de France de rugby, deux ballons dédicacés, un plaid avec le logo de la coupe du monde de rugby etc. Une fois son petit déjeuner achevé, Alphonse décida de téléphoner à Marco pour lui parler d’une affaire importante.

Alphonse : Marco, j’ai trouvé un moyen de nous rendre très célèbres, si nous tuons la présidente de la République Ingrid Betham, nous serons cités dans les manuels d’histoire.
Marco : Je n’ai pas envie de m’attaquer à une personne comme Ingrid Betham, cela serait contre productif.
Alphonse : Pourtant tu détestes cette femme politique, et son parti l’UMPD.
Marco : Oui, c’est pour cela que je n’ai pas envie de rendre service à son parti en l’assassinant.
Alphonse : En tuant une des figures de proue de l’UMPD, tu nuis à ce parti.
Marco : Personne n’est irremplaçable, et puis il existe des centaines de personnes, qui ont l’envergure nécessaire au sein de l’UMPD pour remplacer Betham. En plus si elle meurt victime d’un assassinat, elle deviendra une martyre, ce qui donnera une occasion inespérée à l’UMPD de faire passer des réformes sécuritaires.
Alphonse : Je crois au contraire que si Betham meurt, cela marquera un adoucissement des réformes entreprises par les cadres de l’UMPD, son successeur en cas de coup dur est un modéré.
Marco : Peut-être, mais ce n’est pas une personne qui décide de la politique en France, c’est un groupe. Or si Betham meurt violemment, les durs de son parti marqueront des points. Même s’ils manquent d’arguments fiables, ils pourront jouer la carte de l’émotion, parfois cela apporte plus de crédit et de voix que des propos mesurés.
Alphonse : Je crois que tu vois les choses en noir.
Marco : Il n’empêche que les auteurs d’attentats, sont les meilleurs alliés des fanatiques qui veulent faire du tout sécuritaire. Chaque mort que les terroristes causent est une bénédiction pour les partisans de l’ordre à tout prix.
Alphonse : Donc tu refuses de m’aider ?
Marco : Pas forcément, je n’ai pas l’intention de me trouver dans un périmètre proche de Betham, lorsque tu voudras la tuer. Mais si tu es vraiment décidé à l’assassiner, je t’aiderai dans la mesure de mes moyens, parce je suis ton ami. Cependant tu prends un énorme risque. Si tu tues Betham même si après ton forfait tu te réfugies au fin fond de la Sibérie, tu ne seras pas à l’abri d’une arrestation.
Alphonse : Si je prépare bien mon affaire, il n’est pas sûr que la police lance un avis de recherche à mon égard.
Marco : Des centaines peut-être des milliers de personnes se mettront à la recherche de l’assassin de Betham, en cas de réussite de ta part. Tu es insignifiant comparé à des organisations comme Interpol, Alphonse.
Alphonse : Rien n’est impossible pour un cœur vaillant.
Marco : J’ai l’impression que tu as les yeux plus gros que le ventre, mais soit, je tenterai d’obtenir des renseignements sur les déplacements d’Ingrid Betham. En échange je veux que tu n’associe pas le tueur au carreau à ton forfait, que tu endosses seul la responsabilité de la mort d’Ingrid Betham.
Alphonse : Très bien c’est entendu, mais tu devrais y réfléchir avant de vouloir rester dans l’anonymat, car tu laisses passer une occasion d’entrer dans l’histoire avec un grand h.

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Auteur Commentaire en débat
Loriane
Posté le: 20-08-2013 18:11  Mis à jour: 20-08-2013 18:11
Administrateur
Inscrit le: 14-12-2011
De: Montpellier
Contributions: 9499
 Re: Le cannibale chapitre 16 partie 1
Il y avait longtemps que je n'avais pas eu des nouvelles du salopiot.
Le voici dans le sport !

Citation :
Ingrid Betham,
hi hi ça rappelle quelqu'un
Merci
Mes préférences



Par une aquarelle de Tchano

Par une aquarelle de Folon
Il vole à moi un vieux cahier
Qui bat d'une aile à dessiner
Qui bat d'une aile à rédiger
Par une aquarelle de Folon
Il vole à moi un vieux cahier
Qui dit les mots d'anciens poètes
Les couleurs d'une boîte à crayons
Il souffle des mots à l'estrade
Où il évente un émoi rose
A bord de ce cahier volant
Les animaux font des discours
Et les mystères vous font la cour
A bord de ce cahier volant
Un âne triste monte au ciel
Un enfant soldat dort la paix
Un enfant poète baille à l'ourse
A bord de ce cahier volant
Vénus éteint la douce brune
Lune et clocher vont bilboquer
L'eau le soleil sont des amants
Les cages aux oiseux sont ouvertes
Les statues font des farandoles
A bord de ce cahier volant
L'hiver soupire le temps passé
La porte est une enluminure
Les croisées des lanternes magiques
Le plafond une aurore polaire
A bord de ce cahier volant
L'enfance revient pousser le temps.
.

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