Je ne cesserai de le répéter, s'il y une chose au monde qui me fascine plus que tout le reste, qui me pétrifie d'émerveillement, qui me fait chavirer l'âme et le cœur au point de les déchirer et de me faire hurler de désespoir et de tourments indescriptibles, c'est la femme dans ce qu'elle a de plus extraordinaire, de plus éblouissant, de plus envoutant, de plus esthétique, et de plus érotique. Jamais hélas, de toute ma vie, je n'ai eu l'avantage, le privilège ou l'honneur de partager pour une nuit, pour une heure, le lit d'une de ces créatures dont j'envie tant la compagnie. Car, à chaque fois que j'ai tenté d'en approcher une, de lui parler, de lui exprimer mon ressenti, mes élans où se mêlent inexprimable terreur et immense fascination, je ne peux m'empêcher de pleurer ou de fuir au sein de cette obscurité ou je me sens tellement en sécurité. Car, juste le fait de la regarder, de contempler sa beauté, sa magnificence, les charmes dont elle est le sujet, est une épreuve que j'ai beaucoup de mal à évaluer. Non pas que celle-ci m'ait blessée, humiliée ou outragée ; mais poser les yeux sur chaque traits de son visage, sur chaque courbe de ce corps aux mille avantages, est une torture inimaginable.
Bien entendu, si jamais je n'osé franchir cet insondable précipice qui sépare ces Déesses de l'humble Etre humain que je suis parce qu'il sait qu'il n'a aucune chance de les approcher ou de leur parler, c'est parce que profond, intense, immense, est mon respect. Pour moi, leur bonheur, leur joie, leur sérénité, a la plus grande des valeurs. De ce fait, sachant que je ne ferai jamais parti de leur univers quotidien, que ce soit en ami ou autrement, je ne peux que souffrir de ne pas être capable de leur donner ce qu'elles attendent, ce qu'elles rêvent, de partager avec un homme. Je désirerai tant qu'elles trouvent moi ce qu'elles recherchent tant. Hélas, ce que je possède, ce que je suis apte à leur offrir ne se voit pas ; et il faut profondément creuser au cours d'échanges et de partages avec moi, afin de découvrir réellement cette passion que je possède à leur égard.
Peu de personnes en ce monde ont eu l'audace de franchir toutes ces barrières que j'ai dressées autour de moi. Peu de femmes ont osé me regarder tel que je suis, supposant que ma frayeur à leur encontre cachait une timidité et une maladresse oppressantes. Comment pourraient t'elles imaginer que ce qu'elles diffusent autour d'elles, cette beauté, ce charme, cette majesté, cette grâce, dont elles sont les détentrices, sont autant d'armes qui me lacèrent le corps, l'âme et le cœur ; autant de rêves et d'espoirs inaccessibles qui hantent mon esprit ; ce sont des instants mirifiques après lesquels je cours et qui me fuient, qui m'épuisent et qui me tuent, et que, pourtant, je ne me lasse pas, de partager en secret avec celles dont la majesté me permet d'idéaliser une existence qu'elles seules auront un jour peut-être, la possibilité de combler...
Dominique