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Poèmes : L'exil ou la mort
Publié par Titi le 20-09-2013 19:00:00 ( 1410 lectures ) Articles du même auteur



il nous faudrait mourir pour réussir à sa vie
Affirme le poète, un homme nie cet avis
La camarde qu’il côtoie à chacun de ses pas
Amplifie sa détresse un peu plus chaque fois

Le destin mortifère prôné par des déments
Pour punir les impies, étant d’un autre temps
Il lui faudra partir de cette terre brulée
Ou son rêve d’idéal avait été volé

Pour des raisons futiles pour le gout du pouvoir
Des hommes avaient ôté au peuple tout espoir
Ils prétendaient que Dieu commanditait leurs actes
Jurant que ses écrits imposaient ce dictat

Fuyant l’atrocité des conflits de la guerre
Il s’était réfugie dans un camp de misère
Pour abri une toile, pour compagnons la mort
Et des enfants trop faibles pour émettre des pleurs

Il lui fallait partir pour protéger les siens
Construire un avenir plus tranquille, plus serein
Très loin de ce pays où reposent pour toujours
Ses parents, sa famille, ses amis, ses amours

Traverser les frontières, même au prix de sa vie
N’était pas de nature à freiner ses envies
Sa vie, elle lui semblait avoir peu de valeur
Aussi, devoir la perdre, il n’en avait pas peur

Son père s’était battu pour un monde dit meilleur
Sur cette terre d’Europe contre un fou dictateur
C’est là bas qu’il irait en ces contrées lointaines
Ou désormais les hommes ignorent raciste et haine

Il lui faudra, sans doute, traverser toutes les mers
Caché en fond de cale, entre deux containers
Passager clandestin, pâture d’un négrier
Il n’hésitera pas, pour ce prix à payer

Il se contentera sur le vieux continent
Des emplois réservés aux pauvres, aux indigents
Boudés des autochtones, aux qualifications
N’étant pas en rapport avec ces professions

Dés lors, s’il est discret, sachant courber le dos
Friant de calembours sur les couleurs de peau,
Acceptant de loger dans un squat miséreux
Il sera toléré, on ne demande pas mieux

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Les commentaires appartiennent à leurs auteurs. Nous ne sommes pas responsables de leur contenu.
Auteur Commentaire en débat
Iktomi
Posté le: 22-09-2013 14:51  Mis à jour: 22-09-2013 14:52
Modérateur
Inscrit le: 11-01-2012
De: Rivière du mât
Contributions: 682
 Re: L'exil ou la mort
Un regard d'une courageuse lucidité sur cette irrépressible pulsion de mort qui travaille notre monde depuis deux millénaires et qui n'en finit pas de chercher à nous entraîner vers la fosse commune.

Je suis plus réservé sur la forme choisie : je ne suis pas certain que la versification apporte grand-chose au propos, propos qui, convenons-en, ne dégage guère de poésie...
Titi
Posté le: 22-09-2013 19:35  Mis à jour: 22-09-2013 19:35
Administrateur
Inscrit le: 30-05-2013
De:
Contributions: 1622
 Re: L'exil ou la mort
Merci de ton regard, iktomi, sur cet écrit que je classerai, insolemment dans la catégorie « poème engagé », et qui n'a pas d'autres prétentions que la mise en lumière de ces drames du quotidien, dont il me semble que la trop fréquente répétition finit, hélas, par banaliser.
Après tout la poésie (aussi modeste soit elle, pour ce qui me concerne) n'a t elle pas également, pour but de souligner, en autres choses, les douleurs de notre monde si singulier.
Il n’empêche, j’ai apprécié de recevoir ton avis aussi tranché soit il, mais néanmoins fort bien étayé.
Bacchus
Posté le: 23-09-2013 21:08  Mis à jour: 23-09-2013 21:08
Modérateur
Inscrit le: 03-05-2012
De: Corse
Contributions: 1186
 Re: L'exil ou la mort
Oui, kjtiti, il m'arrive aussi parfois de vouloir traiter un sujet par la rime. Je présume que, de la même façon, tu sens couler tes idées plus clairement , de cette manière.Les canons de la poésie ne sont peut-être pas tous là, mais on a l'impression d'avoir bien exprimé ce que l'on ressent.
Si l'on se relit, qu'on accepte et que l'on édite ce que l'on a écrit, on a été honnête .
Amitiés de Bacchus
Loriane
Posté le: 24-09-2013 20:08  Mis à jour: 26-09-2013 18:44
Administrateur
Inscrit le: 14-12-2011
De: Montpellier
Contributions: 9499
 Re: L'exil ou la mort
Citation :
Ils prétendaient que Dieu commanditait leurs actes
Jurant que ses écrits imposaient ce dictat

Les faux-culs qui cachent leur excès de testostérone et leur inhumanité en foutant tout sur le dos de leur dieu !!

Je trouve le sujet fort et puissant et je le trouve très bien servi par la forme classique et rigoureuse. L'alexandrin est fait pour ces propos.
Il y a du Victor, du Racine ou du Corneille, dans cette grandiloquence formelle et cela soutient le fond. C'est une écriture et un rythme bien fait pour les nobles déclarations et les grands discours, ce qui est le cas.
Outre le fait que le fond est sensible je trouve la forme appropriée

Citation :
Il se contentera sur le vieux continent
Des emplois réservés aux pauvres, aux indigents
Boudés des autochtones, aux qualifications
N’étant pas en rapport avec ces professions


On n'en est plus là, depuis une décennies, beaucoup sont sur-qualifiés mais acceptent tout de même les emplois, eux sous-payés.

Dictat : dictât

Merci
Titi
Posté le: 26-09-2013 16:43  Mis à jour: 26-09-2013 16:43
Administrateur
Inscrit le: 30-05-2013
De:
Contributions: 1622
 Re: L'exil ou la mort
Chère Loriane, c'est ainsi que j'entendais mon propos, regrettant que bien souvent le discours qui est tenu par les pourvoyeurs officiels d'emplois est: " Vous étés trop qualifiés pour cet emploi!!!"

,
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Par une aquarelle de Tchano

Par une aquarelle de Folon
Il vole à moi un vieux cahier
Qui bat d'une aile à dessiner
Qui bat d'une aile à rédiger
Par une aquarelle de Folon
Il vole à moi un vieux cahier
Qui dit les mots d'anciens poètes
Les couleurs d'une boîte à crayons
Il souffle des mots à l'estrade
Où il évente un émoi rose
A bord de ce cahier volant
Les animaux font des discours
Et les mystères vous font la cour
A bord de ce cahier volant
Un âne triste monte au ciel
Un enfant soldat dort la paix
Un enfant poète baille à l'ourse
A bord de ce cahier volant
Vénus éteint la douce brune
Lune et clocher vont bilboquer
L'eau le soleil sont des amants
Les cages aux oiseux sont ouvertes
Les statues font des farandoles
A bord de ce cahier volant
L'hiver soupire le temps passé
La porte est une enluminure
Les croisées des lanternes magiques
Le plafond une aurore polaire
A bord de ce cahier volant
L'enfance revient pousser le temps.
.

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