| A + A -
Connexion     
 + Créer un compte ?
Rejoignez notre cercle de poetes et d'auteurs anonymes. Lisez ou publiez en ligne
Accueil >> xnews >> Confessions : - Nouvelles confirmées - Textes
Nouvelles confirmées : Confessions :
Publié par dominic913 le 26-09-2013 12:20:00 ( 939 lectures ) Articles du même auteur
Nouvelles confirmées



Je débute cette confession en répondant à une question que de nombreuses personnes me posent : pourquoi je n'édite pas mes poèmes, mes nouvelles ou mes romans ? Je réponds donc par ces mots : il n’est pas simple, ni aisé de se faire publier. Il ne suffit pas d’envoyer à un éditeur des extraits de ce que l’on écrit et qu’il est tellement facile de partager ici, ou sur d’autres sites du même genre, pour que celui-ci accepte de publier votre œuvre. En outre, ils ne voient pas toujours le potentiel qui se cache dans ces aperçus, dont il faut absolument dévoiler la totalité au plus grand nombre.
Ah, si seulement cela était si simple. Je serai le premier à tenter ma chance et à essayer de me faire connaître davantage. Je serai le premier à partager avec le plus grand nombre ce qui surgit de ma plume – de mon clavier, en l’occurrence – et à le diffuser auprès de ceux qui ont le pouvoir de favoriser l’émergence de nouveaux talents littéraires. Ce serait un bonheur incommensurable, une joie sans commune mesure, de leur montrer mes textes ; ces dizaines de récits qui ne demandent qu’à émerger de mon esprit fécond ; ces multiples fresques historiques, mythiques, fantastiques, etc. qui sont depuis si longtemps dissimulées en moi, et qui ne demandent qu’à prendre vie.
Créer, pour moi, n’est pas le plus compliqué. J’ai une imagination sans bornes que j’enrichis chaque jour un peu plus au gré de mes lectures, de mes choix cinématographiques, des émissions de télévision que je suis plus ou moins régulièrement. Tout cela, et bien d’autres choses encore, viennent nourrir mon esprit en permanence depuis que j’ai l’âge de lire. Au fur et à mesure, je me suis construit un univers littéraire personnel qui n’appartient qu’à moi, comparable à nul autre, inimitable puisque profondément rattaché à ce que je suis en tant qu’être humain. Cet univers est en effet lié à ma personnalité, à mes ambitions, à mes rêves, à mes espoirs, à mes blessures, à mes déceptions, à mes nombreux centres d’intérêts, à mes diverses passions, à ma curiosité insatiable dans de nombreux domaines. Il s’est développé, métamorphosé, a muri au fil du temps, jusqu'à posséder finalement sa propre cohérence, sa propre logique.
Malgré tout, tous ceux qui se sont penchés sur les diverses histoires que j’ai partiellement édité, sur les poèmes que j’ai publié, ne s’imaginent certainement pas qu’ils ne sont qu’une minuscule partie d’une œuvre beaucoup pus vaste. Il s’agit de fragments d’une saga beaucoup plus riche dont, par exemple, « Le Manoir des Ombres » - une centaine de pages - ou « Le Crépuscule des Demi-dieux » - 450 pages - ne sont que des épisodes mineurs. Ils sont liés à sa trame générale que j’ai intitulée « De Deïteus Mythica », et qui n’est montrée ici que de manière très parcellaire.
Pourquoi ? me demandera-t-on. Il y a plusieurs raisons à cela : La première est liée au fait que j’ai passé une quinzaine d’années, voire plus, à étudier l’histoire, la mythologie, la philosophie, l’occultisme, l’ésotérisme, l’archéologie, l’astronomie, les sciences de la vie et de la Terre, et bien d’autres choses encore. Je désirais que ma fresque colle au plus près de ce qui la Réalité de ces différentes sources d’informations. Ce n’est qu’ensuite que j’ai synthétisé les 1800 pages de notes qui en ont résulté, afin d’en faire un tout vraisemblable, intéressant et diversifié. Je souhaitais en faire quelque chose qui me ressemble et qui me transporte aussi loin que possible au cœur de cet imaginaire que je porte au plus profond de moi même. Je dois d’ailleurs, en toute honnêteté, ajouter, qu’il me reste environ un tiers de ces 1800 pages, à étudier, à synthétiser, à modeler, puis à intégrer à cette trame générale. Mais c’est un travail tellement vaste, épuisant intellectuellement, nerveusement, psychiquement, que j’ai eu besoin de faire une pose il y a quelques temps. D’autant que ce tiers n’est pas vital pour l’ensemble de l’œuvre : il s’agit d’éléments supplémentaires qui viennent s’y intégrer et l’enrichir. Je dirais donc « non indispensables, mais utiles ». Par ailleurs, si j’ai interrompu cet exercice, c’est que j’ai aussi parfois eu un travail dit « normal ». J’ai eu un emploi à l’Education Nationale, notamment, qui m’a empêché d’y consacrer toute mon énergie, toute ma concentration, toutes mes ressources psychiques.
Cela peut probablement paraître difficile à croire, mais pour ne pas en perdre le fil, pour ne pas oublier ou négliger tous les éléments qui composent cette trame générale, je dois y consacrer l’ensemble de mes ressources intellectuelles. Je dois utiliser la totalité de mes connaissances. Il n’y a que de cette manière que ce genre de projet peut être mené à terme. Enfin, c’est mon opinion et ma façon de fonctionner ; chacun a la sienne, bien entendu. Mais c’est de cette manière que je travaille et que j’ai toujours travaillé. Il n’y a que comme cela que je donne le meilleur de moi même.
Malheureusement, comme je viens de le décrire brièvement, mon existence a souvent été jalonnée d’épisodes qui m’ont obligé à abandonner mon activité littéraire. Or, chacun sait que pour écrire, un auteur a besoin de s’isoler du reste du monde le temps de mener son roman à terme. Comme un bébé qui a besoin de neuf mois dans le ventre de sa mère pour être conçu et totalement viable, un écrivain a besoin d’un certain nombre de mois – ou d’années dans quelques cas – pour engendrer de façon la plus satisfaisante le récit qui le possède. Oui, je crois que l’on peut dire cela de cette manière, l’auteur est possédé par son œuvre, plutôt que le contraire. Comme une évidence, celle-ci se déverse toute seule de son esprit, et ses doigts ne sont que des intermédiaires lui permettant de la coucher sur le papier. Il a besoin de s’en libérer. Il a besoin que son esprit se détache du récit auquel il est enchainé. Tant qu’il n’en sera pas délivré, il ne pourra pas avoir l’âme en paix. C’est d’ailleurs pour cette raison que, personnellement, souvent, il m’arrive de me lever la nuit afin de rédiger quelques notes sur la feuille installée à cet effet à coté de mon ordinateur. Sinon, je ne pourrais pas me rendormir, et l’idée qui aura surgi me trottera continuellement dans la tète.
Puisque je suis ainsi stoppé dans mon élan – comme un athlète en pleine compétition sportive que l’on interrompt lors de la phase ultime de son championnat -, il m’est très difficile, voire impossible, de reprendre sereinement le fil de mon texte. Mon esprit est en effet pollué par d’autres préoccupations ; ma concentration est mise à rude épreuve ; et il m’arrive, hélas, de perdre le fil de mon histoire. C’est pour cette raison, je le répète, que tous les auteurs s’isolent le temps d’écrire leur roman. C’est pour cela que leur famille leur facilite la tache en faisant en sorte que rien ne vienne les perturber ou les interrompre. C’est pour qu’ils ne soient pas dérangés que leur famille prend en charge tous les petits tracas du quotidien.
En ce qui me concerne, et c’est pour cette raison que j’insiste particulièrement sur ce point précis, je n’ai jamais l’opportunité de m’isoler une année entière pour qu’il mener à terme chacun de mes romans. Au bout de quelques jours ou quelques semaines, un élément extérieur vient toujours briser cet élan créatif dont je suis pourvu. D’un autre coté, mes proches et ma famille ne prennent pas au sérieux mon travail d’écrivain et viennent sans cesse perturber ma concentration : combien de fois ceux-ci m’a-t-on m’interrompent t’ils pour une raison ou pour une autre, alors que mon esprit est totalement accaparé par la rédaction d’une phrase ou d’un paragraphe qui nécessitaient toute mon attention ? Je suis également quelqu’un d’extrêmement sensible, torturé même, par le regard que la plupart des gens posent sur mes choix de vie. Car, le fait est que j’ai décidé de consacrer mon existence aux livres et à l’écriture. Mais, d’un autre coté, mes tentatives de mener à terme chacun de mes romans m’ont paradoxalement coupé du reste du monde. Je ne parle bien entendu pas de mes proches ou de ma famille. Je songe plutôt à toutes ces personnes qui sont aussi passionnées que moi par l’univers de l’écrit, que j’ai côtoyé lorsque j’ai travaillé à la Bibliothèque Nationale – 1992 – 1995 -, et que je n’ai plus recroisé par la suite. Bien entendu, j’ai croisé beaucoup de gens ensuite au cours de mon existence, et ce, jusqu'à aujourd’hui. Hélas, la majorité d’entre eux a dénigré mes recherches et mon choix de devenir écrivain. C’est en effet après mon passage à l’Education Nationale – 1999 – 2002 -, que j’ai décidé de me consacrer entièrement à l’écriture. A partir de ce moment là, certains d’entre eux se sont mis à m’humilier pour ce que je suis en tant que personne se réclamant d’un monde littéraire et intellectuel qu’ils dénigrent sans le connaître. Ils ont fait tout ce qu’ils ont pu – pour les plus virulents – afin de me faire plier à leurs choix de vie, à leurs décisions, à ce qu’ils considéraient être le meilleur pour moi. Bref, ils m’ont empoisonné l’existence, ont pollué la tranquillité d’esprit qui m’est nécessaire pour pouvoir écrire sereinement. Et ainsi, ils m’ont empêché de donner le meilleur de moi même sur toute la durée de rédaction d’un roman complet.
S’il y a une chose que je peux bien avouer, c’est que cette situation me rend profondément malheureux. Parmi mes lecteurs de ce site, beaucoup me félicitent et m’encouragent à persévérer. Beaucoup m’encouragent aussi à éditer, une fois que j’aurai terminé tel ou tel texte. Ici ou ailleurs, beaucoup m’admirent pour la qualité de mes récits, pour l’imaginaire que j’y développe, pour leur réalisme ou leur profondeur. Pourtant, je rédige chacun d’eux le plus simplement et le plus honnêtement possible ; il est vrai qu’on y retrouve malgré tout toujours beaucoup de moi. Mais, en même temps, j’y partage toute ma souffrance de ne pas avoir la possibilité et la capacité d’y montrer la pleine mesure de mon talent. J’y décris les tourments de ne pas être reconnu et aidé par ceux qui m’entourent. Car je désespère de ne pas pouvoir mettre un pied dans le monde très fermé, si difficile à pénétrer, de l’édition littéraire. Je me dis parfois que, si un éditeur me prenait sous son aile pour m’encourager, pour expliquer à ceux qui me brisent à chaque fois dans mon élan, qu’ils doivent cesser de me perturber, les choses seraient plus simples et plus faciles. Je n’ai pas cette chance ; je ne l’ai jamais eue.
J’aimerai tant, après toutes ces années d’efforts, de travail, de sacrifices, afin d’acquérir la maturité littéraire, expressive, grammaticale, etc. nécessaire, y parvenir. A chaque fois, j’y mets tout ce que j’ai de meilleur en moi. Aujourd’hui encore, alors que j’écris ces lignes, que je fais cette confession, mon but est le même. Demain, lorsque je débuterai le prochain roman dont les mille idées sont, depuis ces dernières semaines en train de germer dans mon esprit, ce sera aussi mon but.
Pourtant, j’ai peur. Je suis terrorisé à l’idée d’être une fois de plus stoppé en pleine phase d’écriture. Je crains tant qu’un événement, une personne malintentionnée, inattentive à ce besoin de calme, ou ignorante, perturbe ce fragile équilibre fait de paix, de tranquillité, de concentration, d’imagination, et de réflexion. Je rêve que rien ne vienne m’interrompre, sinon, ce que j’aurai choisi, pour me distraire un peu de temps en temps. J’espère que, durant quelques mois, je puisse me laisser entièrement happer par le roman qui ne demande qu’à sortir de mon esprit. Car, pour l’instant, cette situation qui m’empêche de m’adonner à cet exercice littéraire me détruit à petit feu ; lentement mais surement. Et rien ne vient briser cette sorte de malédiction dont je suis l’objet. Pour que je puisse, enfin, aboutir ce projet que je caresse depuis si longtemps, c’est de l’aide et du soutien de ceux qui croient en moi dont j’ai besoin. C’est le seul moyen, j’en suis convaincu, pour y arriver. Sinon, je suis persuadé que les difficultés que j’ai décrites tout le long de cette confession se répéteront.
Or, si un jour je devais abandonner mes ambitions littéraires pour lesquelles j’ai tant lutté, tout ce que j’ai laissé derrière moi aura été vain. J’en mourrai probablement, puisque c’est toute mon existence qui aura été vaine. Toutes mes passions, toutes mes connaissances, auront été vides de sens. Toutes les épreuves que j’ai endurées au cours de toutes ces années, auront été sans objet. Et cela, jamais je ne serai capable de le supporter. J’ai beau aimer ma famille, mes proches, mes amis, tous ceux que je connais, que j’aime, que j’admire pour certains, je serai alors jeté au fond d’un précipice infernal. Je replongerai au sein de cet abysse qui, par le passé, lors de mes « Noires Années » a plus d’une fois failli m’avaler. Et, cette fois-ci, je crois que je ne serai pas assez fort pour l’empêcher de me détruire à tout jamais.
Ecrire est toute ma vie. Les livres sont toute mon existence. Le monde littéraire m’a sauvé bien plus d’une fois de malheurs que je ne souhaite à personne. Ceux-ci m’ont plusieurs fois amené aux abords de la folie et du néant. Je pense que, cette fois, je ne m’en relèverai pas. En outre, j’aimerai tant montrer à mes proches qu’ils peuvent être fiers de moi autant que je le suis lorsque j’écris un texte que j’ai particulièrement réussi. J’aimerai tant leur montrer que ce que je subis quotidiennement ne me détourne pas des buts que je me suis depuis toujours fixé. Que tout ce mal que j’ai enduré, toutes ces larmes que j’ai versées, n’a pas été inutile.
Voila lecteur où j’en suis aujourd’hui. Bien entendu, je pourrai noircir des pages et des pages dans le but de détailler ce qui m’a amené a toutes ces interrogations. Mais je ne le souhaite pas. L’objet de cette confession est de faire prendre conscience à celui ou celle qui suit ces lignes que, même si on le veut de toutes ses forces, il y a des événements ou des personnes qui viennent mettre à mal les ambitions littéraires d’un écrivain. Je te prends donc à témoin, car c’est de ton aide, de ton appui, dont j’ai besoin. C’est de ton concours dont j’ai besoin pour acquérir cette paix de l’esprit, cette tranquillité, qui m’est si nécessaires à la rédaction de ces romans qui sommeillent au fins fonds de mon âme et de mon cœur…

Dominique

Article précédent Article suivant Imprimer Transmettre cet article à un(e) ami(e) Générer un PDF à partir de cet article
Les commentaires appartiennent à leurs auteurs. Nous ne sommes pas responsables de leur contenu.
Auteur Commentaire en débat
Loriane
Posté le: 30-09-2013 10:19  Mis à jour: 30-09-2013 10:19
Administrateur
Inscrit le: 14-12-2011
De: Montpellier
Contributions: 9499
 Re: Confessions :
Il est vrai qu'il est difficile d'être publié, a moins de se tourner vers la publication à compte d'auteur.
Solution qui n'est pas toujours satisfaisante, cela peut rassurer l'ego, mais ne résout pas le problème de la distribution et de la diffusion.
Je ne sais pas si la publication est un réel aboutissement, il le fut peut-être dans une époque ou l'écriture était le fait de quelques uns mais à la vue de la masse de publications actuelle on voit combien la concurrence est rude.
Reste un partage possible avec le public d'internet. Il peut sembler restreint mais il a malgré tout le mérite d'être.
L'avantage d'écrire est toujours présent, écrire sans se préoccuper de celui qui lit, écrire pour être le plus vrai possible, car celui qui écrit en s'interrogeant sur les réactions du lecteur, perd toute authenticité donc toute valeur.
Alors continue, sois sincère et donne le meilleur de toi et ...? tente la publication et ... qui vivra verra.
Merci
Mes préférences



Par une aquarelle de Tchano

Par une aquarelle de Folon
Il vole à moi un vieux cahier
Qui bat d'une aile à dessiner
Qui bat d'une aile à rédiger
Par une aquarelle de Folon
Il vole à moi un vieux cahier
Qui dit les mots d'anciens poètes
Les couleurs d'une boîte à crayons
Il souffle des mots à l'estrade
Où il évente un émoi rose
A bord de ce cahier volant
Les animaux font des discours
Et les mystères vous font la cour
A bord de ce cahier volant
Un âne triste monte au ciel
Un enfant soldat dort la paix
Un enfant poète baille à l'ourse
A bord de ce cahier volant
Vénus éteint la douce brune
Lune et clocher vont bilboquer
L'eau le soleil sont des amants
Les cages aux oiseux sont ouvertes
Les statues font des farandoles
A bord de ce cahier volant
L'hiver soupire le temps passé
La porte est une enluminure
Les croisées des lanternes magiques
Le plafond une aurore polaire
A bord de ce cahier volant
L'enfance revient pousser le temps.
.

Connexion
Identifiant :

Mot de passe :

Se souvenir de moi



Mot de passe perdu ?

Inscrivez-vous !
Partenaires
Sont en ligne
63 Personne(s) en ligne (16 Personne(s) connectée(s) sur Textes)

Utilisateur(s): 0
Invité(s): 63

Plus ...