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Nouvelles : Le surlendemain d’un « dit » Docte.
Publié par Ahmed le 09-10-2013 18:50:00 ( 1200 lectures ) Articles du même auteur



Le surlendemain d’un « dit » Docte.
Nouvellle.
Ahmed Khettaoui / Algerie .

L’aube hivernale du la ville de Mecheria jeta son regard oblique, ses primitives lueurs sur les versants chétifs du djebel Antar où reposait au sommet ; le mausolée de la pieuse « Lalla Maghnia » .
Quelques branchages de chêne essayèrent d’atténuer la ferveur des vents …
Les neiges d’antan dissimilés ,Des arbres de cyprès à proximité d’un amandier solitaire au flanc de la montagne ,enlacèrent, un azur erré une opacité céleste , emplissant un horizon serein ..luisant ..
D’un regard affectueux …exempté de tout mœurs maléfique,, Nadir contempla ce levant suspect.
Antar ,cette immense montagne, vêtue d’un turban de neige ; , émergea la ville givrée, emplie de sensations administrées, d’un présage crucifié !! ....
Embaumé d’encens angélique , perplexe, devant le patio rustre du logis paternel, Nadir fit quelques enjambées sur un trottoir sans âme, dont quelques feuilles choyées, surmenant un junior « Savonnier » récemment implanté, accablé de quelques boules de neiges ,‘d’une pognée d’oiseaux, ployant leurs plumages vers une ouverture murale d’une boulangerie traditionnelle avoisinante, qui reflétait quelques bouffées de chaleur timides .
Dans un état de scrupule avancé, avec Ses petites mains pleines de gerçures, , envahis par une conquête de froid inattendue. ; tint une galette .
...Dans sa toute petite poche une petite timide pièce de vingt centimes, extrêmement affligée. !
Par apitoiement, solidarité, il la serra ,tendrement , sympathiquement !! , Par peur ,par pudeur, aussi !!.., ,..

Enveloppé dans une Djelleba quasiment attachée à une lisière surgissant d’un cou tout pâle et blême .
Le vent fit ses incursions de temps à autre . Le gamin de six ans ,encore devant le seuil , méditant le gazouillement étouffé, des oiseaux perchés sur le jeune Savonnier.
Ce vent , adversaire, le traita, dans son intonation, d’une hostilité étrange et d’une attention d ’indifférence .,car coûte que coûte, voulait s’en débarrasser de ses soucis et rejoindre l’école coranique, s’en rendre à plein temps et aux premiers rangs ;surtout, sauvegarder, exprimer son dévouement réservé au Snobisme de Monsieur le Pieux !!, ..
Il quitta sa demeure , jovial.
Il escalada une petite ruelle serpentée ,sombre, sans lampadaires, clairsemée de pierres et de bidons d’ordures peins en noire, exposés aux dépotoirs de la commune .
Dans son extase enfantin, dans son for intérieur :, tout un monde enfantin , plein de jeux et de billes.
Pour lui ; c’est aussi une dévotion ,une fortune enfantine surnaturelle ..
l’ instinct aux jeux quelconques demeurait ,idem l’un de ses favoris soucis.
le legs divin structuré par une croyance divine ,n’est pas exclu de ses pensées. Mais dépouillée de son profil. Divinité stylisée ..en malice et en innocence, tel un tableau abstrait ensommeillé sur une toile abandonnée ou méprisée de ses épris, ou tel un ouvrage répudié par ses lecteurs !
Nadir grimpa ses pensées , en sa main toujours une galette de pain bien chaude destinée au Muezzin, et Taleb unique de la ville. Un pouvoir magique , triomphé l’habita, couronna sa petite cervelle ....
Quelques pieux de la rue opposante récitaient des versets coraniques ..traversèrent la rue ; accompagnant leur brebis en direction du versant de Antar , où un berger les attendit aux étendues d’un alpage pour bien les garder et les en prendre en soin en « paître » .
Son fidèle chien bougeait constamment sa queue , faisant signe d’une protection ,signe de menace à tout incertain , aux brigands en particulier, quoiqu’ils en faisaient une rareté au canton et au secteur .
Le berger , déshydraté, prit une gorgée de petit lait que lui tendit un vieillard désigné par les habitants du quartier pour s’en occuper de sa nourriture quotidienne, selon une rite héritée de leurs ancêtres .
Nadir ,adhésif, dans sa djellaba en laine ;surgit tout las de son intense subconscient, voir sa songerie.
En dévalant , en hâte, la dernière rue, adjoignant ,l’école coranique, un ami voisin , nommé Maamar , surgit en sa main lui aussi une galette de pain enveloppée dans une serviette rouge ,surnommé aussi le « mac » du quartier ;, essaya de lui manquer de respect. Chiper sa galette !!.
Un vieillard passant , sauva la face, en poussant, subitement, le gosse dédaigné vers le vestibule de l’école .
Maamar murmura devant le vieux des mots vulgaires, des injures destinés au pauvre Nadir , ..et s’en va ..sans aucun acte maléfique ….
Le mercredi blanc est un jour religieux , spirituel, mythique ; insolite . Quoique que la plus part de gens le distinguaient comme jour vénérable aux offrandes,.. .et prescription traditionnelle. Certains le distingue aussi comme acte exorcisant de tout imprévu diabolique Une rite, une coutume périodique, chassant tout acte superstitieux.
Prescription occasionnelle ..
Nadir , saint et sauf, prit place parmi ses camarade sur une natte usée ,... , ,
Tout le monde fréquentait cette école.,
Pas de distinction entre âge et sexe,.
Dans une harmonie enfantine appréciable.
Tout le monde suivaient attentivement , assistaient avec obéissance ,, ,aux cours de « charia » législation données par ce Docte Vénérable..Ce qui semblait étrange , remarqué par ce prodige Nadir :que parfois le Taleb reluquait , dans la discrétion, et sans excès, les jambes moitié dévêtues de quelques filles en voie de puberté.
Pour ne pas attirer l’attention de leurs consœurs , ,.., ,Ce Taleb ingénieux,, secoua sa natte brusquement en épargnant sa malice ,sa sensualité au temps désiré, de façon à ne pas trop évoquer sa cupidité charnelle, en gardant en même temps sa personnalité hautaine, débonnaire, son humour caractériel aussi .
Le mercredi blanc est une journée sélective aussi , voire une maxime aux yeux des villageois..excepté quelques communistes du village qui rejetaient catégoriquement cette soit - disant :paradoxe doctrine ;d’où virent ces égarements pernicieux , irrationnelles.
Nadir déboucha sur les premiers rangs à coté du Taleb après une chaine , comme si on est dans un super marché, ou devant une caissière. Nadir, faisant acte et illusion de respect à son Maitre, en embrassant sa main et son front.
Ce dernier s’inclina en toute arrogance , Nadir lui tendit pudiquement , la galette ,,,et regagna sa place parmi ses camarades dans un recoins de la salle.
Il s’assoit sur une natte usée , serrant un essaim d’enfants et fillettes , entre cinq ans et treize ans ;dans un garage aménagé , fourmillé , craignant toute reproche de la part de son Taleb , ou d’une délation parvenant de ses collègues ,surtout Maamar « le proxénète».. Il s’éclipsa dans un recoins du dit « garage-salle » comme un crépuscule immanquable, tenant ses 20centimes que son père déposa la veille sur son chevet. Nadir hésita de les remettre aux mains du Taleb.
Perplexe, ,.Il fit une randonnée dans son passé, ses pensées , et surtout aux berges de son hésitation houleuse.
Il testa le Taleb de loin de ses yeux.
L’ orateur, Monsieur le Taleb , étant occupé par ses élèves , Nadir en profita d’un silence en sa faveur.il murmura d’un ton sarcastique : « Tiens … tiens ..Si Taleb est un grand oublieux , j’en profite encore .Il murmura aussi quelques versets coraniques, faisant illusion d’une participation réelle et active . ..
Le Tabeb , de sa part faisant illusion , que tout est marqué, programmé dans sa cervelle .
Nadir ne quitta guère sa jouissance craintive outrancière …son silence furtif , ,
Il ne disait rien ; Il gardait pour soi sa satisfaction, sa victoire , et ses pensées , ses sentiments, et guetta de temps à autre la réaction du Taleb , qui a collecté ses vingt centimes juste après le premier appel du Muezzin à la prière,..Nadir se taisait ,,,pour mieux apprécier son refuge ..voire assouvi sa gloire ..guettant d’un œil oblique le Taleb qui officia une séance cantique destinée aux bas âges ;
Les heures se succédaient.
, L’heure de la dispersion approcha ,
Nadir , le prodige , continuera seul , toujours en retrait, a absorber sa dissimulation, sa manœuvre , et sa béatitude .
Quelques étoiles chatoyantes commencèrent a refléter sur le levant , indiquant la gaieté d’un jour givré ..en particulier : l’ astre du jour .
Ces premiers rayons faisaient une allure d’un combat triomphal., d’un dénouement, d’un suspens entre les deux parties ( , voire les deux opposants ( le Nadir etTaleb).
Ce dernier, avec sa manie , gardait, comme un paon Sa Seigneurie.
Tandis que Nadir ne cessa de conservait son tempérament ;
D’un air strident, le Taleb coinça Nadir contre un contrefort :
« Et toi là-bas et –l’offrande , et les vingt centimes ,( l’offrande ) tu les a avalés ?
Nadir, égaré dans ses rêves , sa tricherie ,réticent.
D’un ton rauque répondit :
Non Sidi ( Monsieur ) Taleb ; peut-être Je les ai perdu quelques parts à cause de mon .. impulsivité , en marchant en hâte .Pardonne moi , je t’en supplie, et surtout , ne dis rien à mon père ..Je te donne ma parole d’honneur de ne plus commettre, dorénavant cet acte si honteux , si désobéissant .Je vous en supplie ,Monsieur : Ayez pitié de moi ..
Monsieur Le dit Docte le tint par la nuque avec rigueur et férocité. Nadir en sanglotant
; murmura au for de sa dignité touchée , voire son enfance crucifiée : ;Tu sais bien Sidi ( Monsieur ) Taleb , que je suis qu’un simple ;, humble beau-fils , ( stpson ) adoptif , et que mon père( comme vous le savez ) a répudié ma mère décédée l’an dernier a cause de ses contraintes , son outrance à l’adultère, dont ma chère regrettée a annoncé devant le cadi ( juge) sa répudiation (khôl)(khul), sa dissolution conjugale (khol) de cette mauvaise graine, qui est mon soi-disant , mon père, et cela selon la législation islamique .
« Même si j’ai chipé l’offrande, Monsieur le Pieux , Même si j’avais menti , tricher, tromper ,trahir, ma révérence à votre égard , ,;cela aux yeux de la clémence, l’indulgence, la tolérance , aux yeux de la considération, voire la substitution, le respect, humain , humanitaire, parental , paternel que je vous dois , ne vaut rien aussi , Je redis : « avec tout le respect que je vous dois »..
Ayez –pitié de moi , ;Si ( Monsieur) le Taleb ..Monsieur le Pieux , Le fervent de notre village .
Ayez pitié de mon enfance crucifiée.dit Nadir d’un ton écœurant, gémissant. .
Pendant que Monsieur Le fervent du village exhumait ses petites pauvres poches en trames usées, comme si en exhume une tombe accueillant une âme en toute paix et sérénité...Ce terrifiant foulage féroce , fit tomber la pièce de vingt centimes ( offrande) par terre. Elle étrangla ses deux rêveries,, : joie enfantine et mésaventures.
Elle craqua le sol sous ses pas , la natte usée en témoigne .
Les anges dans leurs Cieux, les oiseaux dans leurs forets herbiers peintes en azur et en gazouillements ,se lamentaient quand le gamin annonçait dans son for intérieur :
« J’ai envie encore de jouer à la marelle avec les fillettes., rouler les billes avec mes collègues ,mes camarades de mon mage..chasser les moineaux aux pied de la montagne ..écouter le roucoulement des perdrix .et surtout dire a Papa :Bonjour , ou bonsoir lorsqu’il sort ou il rentre , dans main un bonbon ou une bille ,, ou dans son cœur une poignée de tendresse .
La pièce bouffa, la sacoche du Pieux usurier, quand les anges retracèrent dans leurs Cieux la destinée louable, purifiée du chérubin , malmenant le surlendemain ; répudiant, répugnant ,âpre du « dit » fervent.
Ahmed Khettaoui .


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Par une aquarelle de Folon
Il vole à moi un vieux cahier
Qui bat d'une aile à dessiner
Qui bat d'une aile à rédiger
Par une aquarelle de Folon
Il vole à moi un vieux cahier
Qui dit les mots d'anciens poètes
Les couleurs d'une boîte à crayons
Il souffle des mots à l'estrade
Où il évente un émoi rose
A bord de ce cahier volant
Les animaux font des discours
Et les mystères vous font la cour
A bord de ce cahier volant
Un âne triste monte au ciel
Un enfant soldat dort la paix
Un enfant poète baille à l'ourse
A bord de ce cahier volant
Vénus éteint la douce brune
Lune et clocher vont bilboquer
L'eau le soleil sont des amants
Les cages aux oiseux sont ouvertes
Les statues font des farandoles
A bord de ce cahier volant
L'hiver soupire le temps passé
La porte est une enluminure
Les croisées des lanternes magiques
Le plafond une aurore polaire
A bord de ce cahier volant
L'enfance revient pousser le temps.
.

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