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Poèmes confirmés : Blessures du Passé :
Publié par dominic913 le 16-10-2013 12:56:58 ( 1323 lectures ) Articles du même auteur
Poèmes confirmés



Il y a tant de manière de partager ce que l'on est réellement avec les personnes que l'on aime. En ce qui me concerne, c'est par mon aptitude à retranscrire sur le papier, que je me révèle. C’est par l’élaboration de récits que je montre aux gens qui sont si importants pour moi à quel point je tiens à eux ; à quel point je les admire ; à quel point je les envie parfois.
La plupart des gens croient qu'il est simple et aisé d'aller vers les autres, et de partager avec eux ce que l'on est réellement. Il n'en n'est rien, bien au contraire. C'est une épreuve qui peut se révéler délicate, source d'intenses souffrances et de vague à l'âme. Je l'ai déjà plusieurs fois relaté dans certains de mes écrits, je suis quelqu'un d'écorché vif. Depuis toujours, j'ai régulièrement été malmené, moqué, injurié, repoussé, violenté. Depuis ma plus tendre enfance, je n'ai trouvé qu'un seul refuge à cet impitoyable tourment : la solitude et la création. C'est pour cette raison que j'ai ainsi, progressivement, développé une insatiable soif d'apprendre, de comprendre, d'aller au-delà des apparences de ce quotidien qui m'a fait tant de mal. Et, depuis lors, de la Bibliothèque Nationale il y a quelques années où j'ai trouvé ma voie, aux rédactions de textes journaliers d'aujourd'hui, je n'ai cessé de découvrir de nouveaux savoirs, et d'en gouter la saveur qu'ils propagent.
Au cours des dernières décennies, j'ai dû parcourir des dizaines de milliers d'ouvrages de toutes sortes, sinon plus. A une certaine époque même, je lisais jusqu'a trois livres en une seule journée : le premier, sur le lieu de mon travail - la Bibliothèque de l'Arsenal -, lorsque mon emploi m'en laissait l'opportunité. Je dois bien avouer que mes supérieurs, s'étant rendu compte de mon aptitude à étudier, tel un chercheur qui venait régulièrement visiter leur établissement, m'en laissait facilement la possibilité.
Le second, je l'étudiais dans l'un des bâtiments principaux de la Bibliothèque Nationale après être sorti du lieu où j'étais employé ; j'y demeurais jusqu'a la nuit tombée, et quelquefois bien plus tard. Après tout, personne ne m'attendait chez moi ; ni amis ni compagne n'appréciaient de venir m'y voir. Pour les gens que je côtoyais durant cette période, ils préféraient profiter de mon appartement pour s'y réunir régulièrement ; mais lorsque je tentais, timidement, de m'insérer à leur groupe et de participer avec eux à d'autres occupations, ils m'en écartaient irrémédiablement. J'étais de temps à autre informé plus tard qu'ils étaient allés en discothèque, dans des bars, avaient organisé des soirées sans moi. J'apprenais souvent qu'ils avaient rencontré des jeunes femmes, avec lesquelles ils avaient parfois couché, au cours de virées dans la capitale. Donc, dans ces conditions, pourquoi rentrer chez moi en espérant que l'un d'eux veuille bien me contacter pour contribuer à leurs sorties. Evidemment, je ne rêvais que d'une chose, c'est que l'un d'eux veuille bien me téléphoner pour me dire de les rejoindre. Mais ce n'est jamais arrivé. C'est pour cette raison que je n'étais pas pressé de retourner à mon domicile dénudé.
Enfin, le troisième livre que je dévorais quotidiennement, c'est chez moi qu'il se trouvait. Comme ce l'est toujours d'ailleurs, il était rangé dans ma table de chevet ; je le lisais chaque soir après être revenu à mon domicile, et avant d'éteindre ma lampe et de passer une nuit salvatrice. Ou alors, le week-end, lorsque je n'étais pas occupé à étudier les textes historiques, mythologiques, légendaires ou occultes, de la Bibliothèque de l’Arsenal, que j'avais empruntés.
Je ne regretterai jamais cette période de ma vie ; car c'est elle qui m'a ouvert les portes de la connaissance, et m'a permis d'emprunter le chemin de la Sagesse et du Savoir que je suis aujourd'hui. Cette route était inscrite dans mes gènes depuis ma plus tendre enfance, comme je l'ai déjà dit. Et si mon entourage ne m'avait pas tant dédaigné, si je n'avais pas été maintes fois blessé, brisé, humilié, violenté, je ne l'aurais jamais pris.
Cela en valait t'il la peine, peux t'on s'interroger ? Je ne le sais pas en vérité. Etais t'il nécessaire que je subisse tant de peine et de souffrance pour en arriver là, pour aviver cette flamme qui a toujours sommeillé en moi, et qui, aujourd'hui, embrase totalement mon âme ? Il y a tant de manières de se révéler, j'en suis convaincu. Il y a tant de façons de partager avec les gens qu'on aime ce qui fait de nous ce qu'on est réellement. Dans mon cas, on ne m'a pas demandé mon avis ; je n'ai pas vraiment eu le choix. Car, cette désillusion perpétuelle du fait d'être mis à l'écart, de ne pas avoir le droit de montrer ma véritable personnalité aux personnes que je fréquentais - pire encore, à partir de l'adolescence, aux jeunes femmes vers lesquelles mes sentiments évoluaient - ont amplifié mon désir de me réfugier dans un monde où nul ne pouvait m'atteindre. Cette profonde blessure - si profonde que j'ai aujourd'hui encore l'impression qu'il s'agit d'un gouffre sans fonds en permanence sur le point de m'avaler - a exacerbée ce désir de me révéler autrement. De n’exister qu’au travers des textes, des poèmes, ou des romans que je concevais ; que je conçois. Ces derniers m'ont constamment servi d'exutoire aux multiples sévices moraux et physiques, aux idéaux et aux élans émotionnels, auxquels j'ai, depuis toujours, été confronté. Ils n'ont cessé de s’évader de mon Esprit à l’aide des mots avec lesquels je jonglais. Je n'ai cessé de les décrire au sein de mes œuvres fictives ou plus personnelles. J'ai plusieurs fois eu la naïveté de croire que l'une de mes lectrices privilégiées, l'une de celles avec laquelle j'ai momentanément le plus d'affinités, creuserait pour tenter de discerner ce qu'ils dissimulaient. Mais, à chaque fois, pour une raison ou pour une autre, peu importe en réalité, celle-ci s'est rapidement détourné des textes que je lui dédiais ; alors que je commençais à peine à lui offrir une place au cœur de ma Réalité.
Ces mots que j'écris aujourd'hui ne sont rien comparés à l'effroi d’alors, et qui accable toujours mes plus intimes pensées. Ils ne sont rédigés afin de décrire ce constat qui m'oblige à être quelqu’un dont l'existence est destinée à être figée. Alors que mon vœu le plus cher, mon rêve le plus extraordinaire, est de partager tout ce que je sais, tout ce que je suis, avec ces centaines, ces milliers de personnes, que je croise ici, bas. Alors que j’aimerai tant leur montrer que ce que j’éprouve pour elles, fait parti de la substance vitale dont je suis constitué.
Je sens pourtant que ce lien qui m’unit à elles se dissout un peu plus chaque jour, et m’éloigne davantage d’elles. La main que je tends si souvent dans leur direction, le bref dialogue que je partage avec elles, me permets de m’évader de cette prison perpétuelle à l’intérieur de laquelle je suis enfermé depuis ma plus tendre enfance. Mais cela ne sers à rien, puisqu’elles ne réalisent pas combien elles comptent pour moi ; combien leur compagnie me touche, m’émeut, vivifie mon cœur et mon âme.
Pour être totalement franc, j’aimerai tant que l’une de ces jeunes femmes à la beauté, à la personnalité, à l’intelligence, pour moi quasi-irréelles, qui se cachent parmi elles, ait sa curiosité attisée. Qu’elle ose franchir ce mur, entre nous, dressé. Qu’elle m'accueille au sein de son univers, de la même façon qu'elle est la bienvenue dans le mien. C'est en effet en abolissant les frontières qui me séparent de cette dernière de laquelle j’espère susciter l’intérêt, que je pourrais véritablement me révéler. Non seulement cela, mais aussi, m'aidera à aller vers tous ces autres gens à qui je souhaiterais tant davantage donner. Je suis convaincu que c’est à cette seule condition que je serai assez fort pour détruire la peur de l’exterieur dont je suis victime depuis tant d’années.
Dominique

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Les commentaires appartiennent à leurs auteurs. Nous ne sommes pas responsables de leur contenu.

Auteur Commentaire en débat
dominic913
Posté le: 16-10-2013 19:40  Mis à jour: 16-10-2013 19:40
Plume d'Or
Inscrit le: 06-02-2012
De: Valognes
Contributions: 312
 Re: Blessures du Passé :
Désolé Loriane, ce texte est écrit d'aujourd'hui, peut ètre en as tu lu un dee moi dans la mème veine

Répons(s) Auteur Posté le
 Re: Blessures du Passé : Loriane 16-10-2013 20:19
    Re: Blessures du Passé : dominic913 17-10-2013 10:48
      Re: Blessures du Passé : Loriane 17-10-2013 10:53
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Par une aquarelle de Tchano

Par une aquarelle de Folon
Il vole à moi un vieux cahier
Qui bat d'une aile à dessiner
Qui bat d'une aile à rédiger
Par une aquarelle de Folon
Il vole à moi un vieux cahier
Qui dit les mots d'anciens poètes
Les couleurs d'une boîte à crayons
Il souffle des mots à l'estrade
Où il évente un émoi rose
A bord de ce cahier volant
Les animaux font des discours
Et les mystères vous font la cour
A bord de ce cahier volant
Un âne triste monte au ciel
Un enfant soldat dort la paix
Un enfant poète baille à l'ourse
A bord de ce cahier volant
Vénus éteint la douce brune
Lune et clocher vont bilboquer
L'eau le soleil sont des amants
Les cages aux oiseux sont ouvertes
Les statues font des farandoles
A bord de ce cahier volant
L'hiver soupire le temps passé
La porte est une enluminure
Les croisées des lanternes magiques
Le plafond une aurore polaire
A bord de ce cahier volant
L'enfance revient pousser le temps.
.

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