Je suis accoutumée au silence des bois A écouter l'oiseau, m'imprégnant de sa voix Ainsi matin et soir sous l'arche couronnée Mon cœur puise les flots de la source sacrée
Mes vers ont leur soleil, des fleurs de toutes parts C'est un peu mon bonheur en plus d'être mes arts Prenant ma lyre d'or, mes livres mémorables Je convoque la muse à l'ombre des érables
Disciple de Hugo, des vallons mordorés Si riche, mais sans espoir pour ces fous bouleversés Je vois fondre mon or, brûlé par les chimères Qu'est devenu ce temps sinon l'airain des pierres
Une rose en mon sein, par ses sublimes élans Fait du ciel un ami, distillant les printemps Elle a tous les attraits même ceux de la vie J'aime tant ses accords, sa belle symphonie
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