Esclave volontaire

Détourne ton regard de mes paupières closes,
Et accepte l’amour et comprend le désir.
Qui en mon sein réside et qui voudrait jaillir,
Pareil à de la lave. Un obus qui implose.

Délicates s’offrent à moi des dunes de chair nue,
Et tout près de ta bouche se trouve mon oasis.
Où, s’abreuvent sereins, l’ensemble de mes vices,
Où, demi-pensionnaire, je t’envoie dans les nues.

Moi, de ta chair de poule je partage les pores,
Et tes poils s’hérissant se mêlent bien aux miens,
Entremêlés, suant, je t’entends me dire « viens »,
Doucement dans mon cœur, tout mon sang s’évapore.

Ce présent t’appartient, il t’est offert mon ange,
Garde le bien au chaud dans ton coffre secret.
Préserve-le ma mie, des zones inondées,
Par de courtes averses aux excès bien étranges.

Je ne pourrai jamais, peu importe les mots,
T’expliquer mon amour, combien je suis heureux,
Lorsque ta chevelure se répand sous mes yeux,
Une fois endormie je me sens un peu sot.

Et ces moments aussi, où ton corps se crispait,
Sur le rythme infernal du galop fantastique,
Que ma bride tendue et mes vers apathiques,
Offraient, dans le silence, à ton corps dénudé.

Esclave volontaire du plaisir qui t’habite,
Pour mener tes frissons par delà les saisons,
J’avalerai joyeux la lie de tes bas-fonds,
Et tes sens, en un coup, je mettrai sur orbite.

Regarde moi encore souviens-toi de l’état,
Passagé, prolongé par tes douces pensées,
Souviens-toi de tes spasmes si peu maîtrisés,
Souviens-toi de l’instant où j’étais dans tes bras.