| A + A -
Connexion     
 + Créer un compte ?
Rejoignez notre cercle de poetes et d'auteurs anonymes. Lisez ou publiez en ligne
Afficher/Cacher la colonne
Accueil >> xnews >> Le chevalier des elfes chapitre 6 - Nouvelles confirmées - Textes
Nouvelles confirmées : Le chevalier des elfes chapitre 6
Publié par saulot le 24-05-2017 09:25:53 ( 733 lectures ) Articles du même auteur



Chapitre VI : Divergences d’opinion

Merlin malgré les sourires qu'il avait suscité, obtint le droit de défendre devant le Haut-Parlement le remplacement intégral de l'usage de la monnaie par le troc.

Merlin : Favoriser le troc, est une mesure positive, car il aide à développer l’amitié entre les gens, au sein des senm, systèmes d’échange non-monétaire. Grâce au troc, des personnes appartenant à des milieux différents ont fraternisé.
Arthur : A une petite échelle, je veux bien admettre que le troc est une source d’entente. Mais quand il s’agit de se mettre d’accord entre dirigeants de nations différentes, l’argent est bien plus pratique que le troc. Les transactions basées sur l’échange et non la monnaie, dégénèrent facilement quand les interlocuteurs ne sont pas que des elfes. Dans le passé avant que les elfes n’utilisent la monnaie, les elfes se sont querellés avec les humains, les nains, les hobbits etc, un nombre incalculable de fois, à cause d’une mésentente sur les biens échangés.
Merlin : Renoncer à l’argent pour se livrer exclusivement au troc, est un moyen de mener une vie qui se rapproche de celle du grand prophète Janaé et de ses apôtres.
Arthur : Janaé ne fustigeait pas l’usage de l’argent, d’ailleurs il voyait d’un bon œil les dons de monnaie, quand ils servaient à aider les gens dans le besoin.
Merlin : En renonçant à l’argent les elfes se mettent à l’abri des ravages, que cause la fausse monnaie sur l’économie elfique.
Arthur : Avec le troc, les elfes ne sont pas à l’abri des mauvaises surprises durant les échanges commerciaux. Par exemple il est possible lors d’un échange entre des fourrures prétendument de bonne qualité contre du blé, de se faire arnaquer en se faisant refourguer des fourrures miteuses.
Merlin : La soif d’argent engendre des guerres. Moins les elfes utiliseront de l’argent, moins le risque qu’ils soient confrontés à une guerre sera élevé.
Arthur : Lorsque les elfes et les humains n’utilisaient pas de monnaie, il y avait quand même des conflits armés.
Merlin : L’argent n’est pas la seule cause de guerre, mais en supprimant son existence, on diminue le nombre de guerres auxquelles seront confrontés les elfes, puisque la monnaie est une cause majeure de leur déclenchement.
Arthur : La disparition de l’argent ne fera pas disparaître la cupidité. Même si les gens belliqueux ne se battaient plus pour de l’argent, ils continueront de se déchirer par envie de s’accaparer du bétail, des œuvres d’art célèbres, de belles maisons, des terres fertiles etc. En fait le troc peut être une source de guerre, la désorganisation qu’il amènera s’il remplace complètement dans les royaumes elfiques l’usage de l’argent, peut amener les banquiers et les marchands à faire sécession.
Merlin : Je défends une mise en place du troc très progressive, sur plusieurs décennies, ce qui laissera amplement le temps aux marchands et aux banquiers de s’adapter.
Arthur : Si le troc devient la seule référence pour les échanges commerciaux, cela va conduire les milliers d’elfes qui travaillent dans les banques au chômage.
Merlin : Les banquiers créent plus de chômage que d’emploi, certes les banquiers elfes sont plus raisonnables que les humains. Mais il n’empêche que les financiers elfes ont aussi une manie de jouer avec les capitaux qui est préjudiciable pour le peuple.

Après le débat entre Arthur et Merlin, les hauts-parlementaires votèrent à cinq cents pour et soixante contre, le maintien de l’utilisation de l’argent, pour les tractations commerciales dans les royaumes elfiques. Après la délibération, Arthur accompagné d’un chien du nom de Médor demanda à Merlin, s’il pouvait se promener avec lui, le partisan du troc accepta. Le haut-roi resta plusieurs minutes en compagnie de son ami sans parler, puis n’y tenant plus, il osa se lancer.

Arthur : Merlin m’en veux-tu ?
Merlin : Il est vrai que j’aurais préféré que vous ayez une opinion semblable à la mienne, mais je n’ai aucune rancune contre vous pour votre opposition à la généralisation du troc. Cette réforme impose de grands changements, alors je comprends qu’elle effraie. De toute façon soixante haut-parlementaires l’ont appuyé. Ce qui représente en soi une grande avancée pour la cause que je défends, je m’attendais à ce qu’au maximum trente membres du Haut-Parlement soutienne le troc. Et.

Merlin l'elfe ne termina pas sa phrase, il fut interloqué par un bruit violent. Lorsqu’il tourna la tête, l’elfe vit un groupe de cinq personnes qui se dirigeaient vers lui, et Arthur, ils lançaient des éclairs au sol pour disperser la foule. Les cinq individus à l’allure sinistre, chevauchaient des pégases, des chevaux dotés d’ailes, un des scélérats avait un visage qui semblait familier pour le haut-roi. Celui qui semblait le chef, un homme avec des cornes sur le sommet du crâne, une imposante musculature, et des yeux dont l’iris était rouge, et la pupille jaune, jeta au sol un orbe. Aussitôt un mur de lumière isola son groupe ainsi qu’Arthur et Merlin. Le leader des bandits prit la parole, son ton était plein de haine.

Alphonse : Arthur, me reconnais-tu ?
Arthur : Je crois t’avoir déjà rencontré mais je ne saurais dire où.
Alphonse : Tu pourrais faire un effort de mémoire, et te souvenir de ceux que tu humilies.
Arthur : Cette voix, à oui, tu es le plus mauvais tireur du monde, le seul homme capable de se tirer une flèche dans le derrière. Alphonse le bêta, tu as évolué dis-moi, tu es passé d’abruti complet à vache laitière.
Alphonse (fulmina, pendant que ses acolytes se retenaient de rire) : Il suffit, ces cornes sont la preuve de mon nouveau statut, je suis passé de bandit de grand chemin à marquis des Abysses, depuis que je suis devenu l’hôte du duc démoniaque Alocer le puissant.
Arthur : Tu es plutôt passé de vaurien à victime pathétique, les démons en particulier ceux des Abysses, jouent des tours extrêmement pendables aux humains qui leur servent d’hôte.
Alphonse : En échange de laisser à Alocer le contrôle de mon corps deux jours par semaine, je suis devenu extrêmement puissant. Mon intelligence et ma force ont été décuplés, et des centaines de serviteurs m’ont juré fidélité, j’ai fait une excellente affaire en me liant avec lui.
Arthur : Au début de leur relation, l’humon et le démon avec qui il cohabite, vivent en symbiose, et il arrive que le démon couvre de cadeaux son hôte, mais petit à petit il prend le contrôle du corps qu’il habite, et de l’esprit de l’humon. Une fois que le démon s’est assuré qu’il exerce une domination totale, il envoie généralement l’âme du possédé en Enfer, la malheureuse victime subira pendant des millénaires d’indicibles tourments. Parfois le démon doit attendre des centaines d’années, avant d’avoir l’occasion de pouvoir être le seul possesseur du corps qu’il a investi. Mais vu ton extraordinaire intelligence, il se peut que d’ici quelques jours Alocer devienne l’unique propriétaire de ton corps.
Alphonse : Tu vas regretter tes insultes, je vais te tuer à petit feu.
Arthur : Médor crache.
Alphonse : Crache ?

A peine Alphonse eut fini de parler que deux de ses acolytes se tordaient de douleur, rongés par l’acide projeté par le chien. Ils ne souffrirent pas longtemps, au bout de quelques secondes l’acide présent sur leur tête, pénétra dans leur cerveau, et mit fin à leurs jours. Arthur profitant de la surprise des trois scélérats encore d’attaque, en tua deux, en projetant des rayons de lumière mortels. Bien que seul contre deux mages confirmés, Alphonse affichait une attitude narquoise.

Arthur : Si tu te rends maintenant cela plaidera en ta faveur.
Alphonse : J’ai pactisé avec des démons, même si je me soumettais à la police, la seul issue, qui m’attend serait la mise à mort. Bon assez parlé, meurs Arthur.

Alphonse projeta une boule de feu sur Arthur, celui-ci dégaina l’épée de Jéhavah et para le sort avec. Bien que surpris le scélérat ne se laissa pas décontenancer, il réagit promptement en dégainant à son tour un sabre, et se jeta sur le haut-roi. Le duel fut court, en dix secondes Arthur désarma Alphonse, le blessa aux deux bras, l’étourdit d’un fulgurant uppercut dans la mâchoire, et cassa l’orbe qui les maintenait isolés.
Alphonse : Comment as-tu pu détruire avec une épée, un orbe en adamantium ?
Arthur : Face à l’épée de Jéhavah, les métaux les plus résistants sont aussi faciles à couper que du beurre.
Alphonse : Tu as gagné aujourd’hui, mais ce n’est que partie remise. Il se téléporta.
Merlin : Cette journée a été très riche en émotions fortes.
Arthur : Ne t’en fais Merlin je ne crois pas que nous reverrons Alphonse le bêta un jour. La téléportation est très risquée pour quelqu’un en pleine forme, si une personne la tente en étant blessée gravement, ses chances de survie sont infimes.

Alphonse survécut à sa téléportation mais il lui fallut six mois pour s’en remettre, en outre le démon qui habitait son corps mourut. Résultat le bêta devint beaucoup moins dangereux pour Arthur, car Alphonse perdit la plupart des pouvoirs qu’il possédait. Le lendemain du débat où avaient participé Merlin et Arthur, l'elfe Morgane demanda à s'entretenir avec son haut-roi.

Morgane : Votre haute-majesté je suis d'accord pour devenir une haute-princesse, si vous favorisez l'intégration des mutants.
Arthur : Qu'est-ce qui motive cette opinion ? A ma connaissance tu voyais les elfes mutants comme des maudits.
Morgane : Une de mes amies elfe est morte à cause de ses écailles, des gens l'ont brûlé vive à cause de son aspect physique. Son martyre m'a fait changer d'avis sur les mutants.
Arthur : Je ne peux pas te soutenir ouvertement, seule une minorité restreinte d'elfes ne rejettent pas les mutants. Cependant je suis disposé à ce que tu puisses plaider ta cause devant le Haut-Parlement.
Morgane : Cela me suffit, vous pouvez d'ores et déjà me considérer comme votre fille.

Le débat sur les mutants fut très houleux, le plus fervent partisan de leur rejet fut le roi elfe Hertio.

Hertio : Vous voulez protéger des monstres, avez-vous perdu la tête ?
Morgane : Est-ce que les mutants choisissent leur apparence ? Est-il juste de maltraiter quelqu’un qui a un physique qui sort de l’ordinaire ?
Hertio : Non mais, il faut admettre que les mutants sont souvent enclins à commettre des crimes.
Morgane : Si des mutants commettent des crimes, c’est par nécessité, ils ne peuvent pas trouver du travail, sauf cas très exceptionnel. En outre les mutants peuvent rarement compter sur la solidarité des autres, ils sont plus souvent harcelés qu’aidés. Les choix de vie des mutants sont limités, un mutant dont la ou les mutations sont connues, qui refuse de voler, ou de mener une vie de sauvage dans les forêts, crèvera de faim.
Hertio : Les mutants sont maudits, ils portent la malédiction des démons. Seul un fou ou un allié des démons est assez insensé pour vouloir en faire des citoyens des royaumes elfiques.
Morgane : Les prêtres de Jéhavah ont déclaré que les elfes mutants sont des enfants de Jéhavah, et que c’était faire preuve d’un grand altruisme que de chercher à les ramener dans le droit chemin. Est-ce que vous considérez comme des aliénés ou des serviteurs des démons les clercs de Jéhavah ?
Hertio : Bien sûr que non, ce que je veux dire c’est que, euh.
Morgane : Votre majesté, je vous conseille de vous taire, en parlant vous ne faites que vous enfoncer davantage.

Finalement les haut-parlementaires convaincus par de discrètes mais généreuses donations en or, autorisèrent une politique de conciliation avec les mutants.

Article précédent Article suivant Imprimer Transmettre cet article à un(e) ami(e) Générer un PDF à partir de cet article
Les commentaires appartiennent à leurs auteurs. Nous ne sommes pas responsables de leur contenu.
Auteur Commentaire en débat
Loriane
Posté le: 11-11-2013 16:19  Mis à jour: 11-11-2013 16:19
Administrateur
Inscrit le: 14-12-2011
De: Montpellier
Contributions: 9499
 Re: Le chevalier des elfes chapitre 6
Citation :
Favoriser le troc,

Oui et c'est surtout une bonne façon de mettre les banquiers sur la touche.

Citation :
Est-ce que les mutants choisissent leur apparence ?

Oui c'est vrai, encore une injustice !
Merci
Mes préférences



Par une aquarelle de Tchano

Par une aquarelle de Folon
Il vole à moi un vieux cahier
Qui bat d'une aile à dessiner
Qui bat d'une aile à rédiger
Par une aquarelle de Folon
Il vole à moi un vieux cahier
Qui dit les mots d'anciens poètes
Les couleurs d'une boîte à crayons
Il souffle des mots à l'estrade
Où il évente un émoi rose
A bord de ce cahier volant
Les animaux font des discours
Et les mystères vous font la cour
A bord de ce cahier volant
Un âne triste monte au ciel
Un enfant soldat dort la paix
Un enfant poète baille à l'ourse
A bord de ce cahier volant
Vénus éteint la douce brune
Lune et clocher vont bilboquer
L'eau le soleil sont des amants
Les cages aux oiseux sont ouvertes
Les statues font des farandoles
A bord de ce cahier volant
L'hiver soupire le temps passé
La porte est une enluminure
Les croisées des lanternes magiques
Le plafond une aurore polaire
A bord de ce cahier volant
L'enfance revient pousser le temps.
.

Connexion
Identifiant :

Mot de passe :

Se souvenir de moi



Mot de passe perdu ?

Inscrivez-vous !
Partenaires
Sont en ligne
53 Personne(s) en ligne (21 Personne(s) connectée(s) sur Textes)

Utilisateur(s): 0
Invité(s): 53

Plus ...