Un corps se faufile dans son moi Comme serpent de mer vulgaire Qui navigue dans les bras d’une mer Qui crache au vent son écume Pour le calmer de sa grande folie
Mais il est ce moi qui voudrait accoster Auprès du quai d’un port attachant Pour s’amarrer dolent au bonheur Mais un corps brise les aussières Pour s’échapper de la servitude
Sera-t-il ce moi de la catastrophe Quand avaries prend un corps Pour le couler au fond d’un gouffre Pour que demain il soit proie D’archéologue s cherchant trésor De pirates dans l’ombre, perdus
Mais voilà que sirène belle A l’appel de Neptune survient Dans ses yeux brillent l’amour Pour ce corps enfoui en ce fond De l’irréalité d’un moi absent Elle lui offre un renouveau salutaire
Dans les abysses du néant s’unissent Corps et moi captivés pour revivre Au sein de nouveaux jours vécus Eternité d’un demain qui les lie d’infini Pour ne plus les voir être séparés En cette nouvelle vie couchée sur le bien Câlinant la vertu des disparus heureux
On ne les a plus jamais revus Seule la trace de leur vie Est restée sur un marbre froid Pour vous dire qu’ils sont passés Par là , dans le champ de votre pensée Pour une rencontre éphémère D’un corps et d’un moi détachés De toutes prétentions d’avoir vécu Seuls eurs mots vous conteront sages Leurs routes vers cet horizon lointain Où vie un jour a décidé de changer de cap ☼ƇƑ
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