Dans la lueur platine d'un matin
Qui de ses rayons les murs blancs illumines,
Dans les yeux embrumés, filtre le chagrin
D'une nuit solitaire, d'une chambre assassine.

Les vérrous claquent au petit déjeuner,
Seul devant le café et les biscottes rances
J'attend la promenade pour aller la griller
Cette putain de cigarette, complice d'insoucience.

Alors les jours s'égrainent avec monotonie,
Sans jamais voir le bout d'un tunnel ironique
Dans se capharnaüm de douleurs et de cris,
Sans espoir, en survie et rêves utopiques.

Et puis dans un élan d'orgueil mélancolique,
Les fautes, les erreurs, les faiblesses du passées
Les soufrances, les vengeances, les amours bucoliques,
Nous allons les écrires et nous en enivrer.

Faire sauter les verrous de ce malentendu,
Retrouver le bouton d'une rose, à peine éclose
Prendre le temps de sentir le bonheur revenu
Et dire haut et fort, ma liberté explose.

César