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Accueil >> xnews >> Pardon Django ! - Poèmes confirmés - Textes
Poèmes confirmés : Pardon Django !
Publié par tagazou le 03-12-2013 16:56:26 ( 1272 lectures ) Articles du même auteur



Je vous aimais sombre et farouche
Si fort si pur que cheminot
Dès que je quittais votre bouche
Je baisais celle du métro

Je vous aimais comme une taupe
Frappée par un coup de grisou
Les galeries me rendaient myopes
Et les stations à lier fou

Je les brûlais de toutes sortes
De Clignancourt à Orléans
Tout en faisant du porte à porte
Seul voyageur représentant…

C’est alors qu’a surgi le drame
Désemparée par ma passion
Vous m’avez plaqué pour la rame
Porte Dauphine la Nation

Vous mon soleil et ma cigale
Avez laissé la taupe choir
Pour un gitan Place Pigalle
Qui débarquait de Rochechouart

Depuis je ne vois que manouches
Et violoneux de mauvais goût
Pis ! Quand je pense à votre bouche
Je baise celle d’un égout.
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Les commentaires appartiennent à leurs auteurs. Nous ne sommes pas responsables de leur contenu.

Auteur Commentaire en débat
Bacchus
Posté le: 03-12-2013 18:01  Mis à jour: 03-12-2013 18:01
Modérateur
Inscrit le: 03-05-2012
De: Corse
Contributions: 1186
 Re: Pardon Django !
Mais où tu vas chercher tes idées !
Je me suis pensé, en rigolant, que s' il arrivait qu'on ait une conversation de comptoir, un jour, ce serait une bonne idée de l'enregistrer. Y a rien qui m'ennuie plus que les conversations sérieuses. Je les laisse aux spécialistes
Amicalement Bacchus

Répons(s) Auteur Posté le
 Re: Pardon Django ! tagazou 03-12-2013 21:45

Auteur Commentaire en débat
Titi
Posté le: 03-12-2013 20:07  Mis à jour: 03-12-2013 20:08
Administrateur
Inscrit le: 30-05-2013
De:
Contributions: 1622
 Re: Pardon Django !
Les méfaits de la fréquentation des grandes cités, sont désormais visibles, si j'en juge par les sujets choisis par l'auteur

Continue d'écrire taga, j'ai peur, hélas, que ton mal que l'on pourrait désigner sous le sigle:

Maladie du Poète en recherche constante de sujets inattendus

ne soit incurable!!!!

Encore Bravo.

Répons(s) Auteur Posté le
 Re: Pardon Django ! tagazou 03-12-2013 23:26

Auteur Commentaire en débat
EXEM
Posté le: 04-12-2013 01:39  Mis à jour: 04-12-2013 01:48
Plume d'Or
Inscrit le: 23-10-2013
De:
Contributions: 1480
 Re: Pardon Django !
Moi, je trouve ce poème génial!
Déprimant au plus haut degree mais d'une vérité universelle, cette vérité de la routine qui tue après nous avoir tout donné. Du moins c'est comme cela que je le vois, et un poème dès qu'il est imprimé, appartient au lecteur.

J'aime ce quatrain :

Je vous aimais comme une taupe
Frappée par un coup de grisou
Les galeries me rendaient myopes
Et les stations à lier fou


Sombre passage dans le poème et le metro. J'aime l'inversion "à lier fou", cela ajoute de la force à la déprime et montre que le poète connait son métier.
Un dernier mot : le dernier vers du poème est comme je les aime. Frappant et dégoulinant de vie.
J'aime.

Répons(s) Auteur Posté le
 Re: Pardon Django ! Christophe 04-12-2013 10:12

Auteur Commentaire en débat
emma
Posté le: 05-12-2013 11:09  Mis à jour: 05-12-2013 11:09
Modérateur
Inscrit le: 02-02-2012
De: Paris
Contributions: 1494
 Re: Pardon Django !
Un poème sombre et puissant. Il faut vivre dans ces grandes villes où le métropolitain est tout puissant ("mais trop poli tue" devrait-on dire du parisien) pour sentir le véritable transport (en commun) de ce texte.

Réjouissant !

Auteur Commentaire en débat
Loriane
Posté le: 12-12-2013 22:21  Mis à jour: 12-12-2013 22:21
Administrateur
Inscrit le: 14-12-2011
De: Montpellier
Contributions: 9500
 Re: Pardon Django !
Je relis ... allez encore un tour.
j'adore ce genre de délire génial.

Citation :
Je vous aimais comme une taupe
Frappée par un coup de grisou
Les galeries me rendaient myopes
Et les stations à lier fou

MDR
Tu es souvent inspiré par le périph; il me semble.
C'est un sacré plaisir de marcher hors des sentiers battus.
Merci
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Par une aquarelle de Tchano

Par une aquarelle de Folon
Il vole à moi un vieux cahier
Qui bat d'une aile à dessiner
Qui bat d'une aile à rédiger
Par une aquarelle de Folon
Il vole à moi un vieux cahier
Qui dit les mots d'anciens poètes
Les couleurs d'une boîte à crayons
Il souffle des mots à l'estrade
Où il évente un émoi rose
A bord de ce cahier volant
Les animaux font des discours
Et les mystères vous font la cour
A bord de ce cahier volant
Un âne triste monte au ciel
Un enfant soldat dort la paix
Un enfant poète baille à l'ourse
A bord de ce cahier volant
Vénus éteint la douce brune
Lune et clocher vont bilboquer
L'eau le soleil sont des amants
Les cages aux oiseux sont ouvertes
Les statues font des farandoles
A bord de ce cahier volant
L'hiver soupire le temps passé
La porte est une enluminure
Les croisées des lanternes magiques
Le plafond une aurore polaire
A bord de ce cahier volant
L'enfance revient pousser le temps.
.
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