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Nouvelles confirmées : Ma Vérité, première partie
Publié par dominic913 le 09-12-2013 11:19:57 ( 969 lectures ) Articles du même auteur
Nouvelles confirmées



Bonjour, je me nomme Vanessa. Je n’ai pas l’habitude de prendre la plume pour écrire ce genre de texte. Mais celui que vous tenez actuellement entre les mains me tient particulièrement à cœur. Il y a longtemps que je souhaitais consigner dans une lettre ce que je vis depuis plus de dix ans maintenant.
Ainsi que vous vous en rendez compte par son nombre de pages, le récit que vous avez reçu est assez long. Il m’a fallu plus de trois mois pour le réaliser ; sans compter l’aide de Dominique quant à ses corrections orthographiques et grammaticales. Malgré tout, j’en suis l’unique auteur, ne vous y trompez pas. J’y ai mis tout mon cœur, et ai fait beaucoup d’efforts pour y retranscrire ma vérité. J’espère donc que vous prendrez le temps de m’écouter.
Les événements que je détaille ici reviennent sur un certain nombre de faits à l’origine de ma rupture actuelle d’avec Papa et Maman. De fait, nul ne pourras dire que je ne me suis pas exprimé ouvertement sur cette déchirure. Et nul ne pourra s’exclamer qu’il n’était pas au courant de ma version des faits.
Ce texte se décompose en plusieurs parties : la première évoque certains des événements les plus marquants avant la découverte de ma sclérose en plaques. Ils expliquent quelques uns des agissements de Papa et de Maman à mon encontre, à l’encontre de Dominique, et à l’encontre de notre vie de couple. La seconde détaille les événements, qui ont lieu de mon hospitalisation à l’Hôpital Pasteur jusqu'à assez récemment. Ils montrent de quelle manière Papa et Maman ont tenté de profiter de la situation pour me soumettre à leurs volontés. La troisième rend compte de ce que je vis à l’heure actuelle en ce qui les concerne.

Je commencerai donc par le commencement : lorsque Dominique et moi avons emménagé ensemble, Papa et Maman ont tout de suite voulu se mêler de la gestion de notre quotidien. Ils ont entrepris de mettre leur nez dans l’organisation de notre cadre de vie. Et Dominique et moi avons immédiatement eu l’impression que rien ne leur convenait. Nous avions le sentiment que c’était leur propre mode de vie, leur propre manière de fonctionner, etc. qui était directement concerné. Tout était prétexte à imposer leurs jugements sur l’organisation de notre quotidien. Et, évidemment, tout était déjà de la faute de Dominique. Je dois d’ailleurs ajouter qu’ils se sont mis à imaginer des choses qui n’existaient que dans leur imagination concernant notre mode de vie. Or, paradoxalement, c’est que, dès cette époque, ils ne s’y sont jamais intéressés. Cela n’a pas changé depuis d’ailleurs…
Il est vrai, je dois bien l’admettre, que le jour où j’ai emménagé à l’appartement que nous occupons aujourd’hui, je ne possédais que très peu d’affaires personnelles. Dominique, lui, avait quitté sa famille pour vivre seul depuis une quinzaine d’années. Durant tout ce temps, il avait accumulé nombre d’équipements de toute sorte : mobilier pour la cuisine, pour la chambre, pour la salle de bain, étagères, matériel vidéo, livres, DVD, etc. Et il est exact de dire que tout ceci a pris énormément de place, comparé aux quelques objets personnels ou vêtements que j’y ai amené.
Cela n’a pas raté, Papa et Maman ont dès lors immédiatement estimé que celui-ci ne me laissait aucune place au sein de notre domicile. Ils ont estimé que ma participation à son aménagement n’y apparaissait pas. Ils ont considérer qu’il ne reflétait qu’il ne me ressemblait pas. Je me souviens, en particulier, du jour de notre pendaison crémaillère. Papa y a raillé les centaines de livres nous entourant, avant de demander à Dominique sur le même ton s’il les avait tous lu. Il a aussi jugé que ces « bouquins » y avaient une place trop importante et inutile. Et il a poursuivi, en expliquant aux gens qui étaient autour de lui, que le fait que les livres aient une telle importance dans son mode de vie était une aberration.
Bien qu’il ne l’ait pas montré sur le moment, Dominique a profondément été blessé par cette réflexion. Elle lui est, depuis, resté comme une cicatrice : de quel droit Papa s’était t’il permit de juger son mode de vie alors qu’il le découvrait à peine. Il est vrai que les objets éparpillés dans l’appartement reflétaient sa personnalité ; c’est un amoureux des livres, de l’écrit, de la pensée, et un intellectuel pour qui tout cela a beaucoup d’importance. Ce n’est pas le cas pour Papa et Maman, c’est une évidence de l’admettre. Et je suis sûre que leurs liens ont commencé à se fissurer à ce moment là.
Quelques temps plus tard, Dominique a suggéré que Papa et Maman nous téléphonent avant de nous rendre visite. Pour lui, il ne s’agissait qu’une marque de politesse de leur part. Mais, surtout, c’était pour qu’ils ne viennent pas pour rien, au cas où nous serions sortis. Nous ne sommes pas censés être chez nous en permanence. Par ailleurs, depuis toujours, dans la famille de Dominique, c’est l’usage de téléphoner avant de se rendre chez quelqu’un pour l’informer du jour ou de l’heure de son passage. Il s’agit encore d’une marque de respect ; le but étant de ne pas s’imposer dans la vie privée des uns et des autres.
Que n’a-t-il pas dit là !!! Dominique s’est aussitôt fait incendier de la part de Papa et de Maman. En colère, ceux-ci lui ont expliqué que ce n’était pas dans leurs habitudes de téléphoner avant afin de prévenir quiconque de l’heure de leur passage. Ils ne changeraient pas pour lui faire plaisir. Ils viendraient me rendre visite quand bon leur semblerait. Dominique a pris sur lui : il s’est donc amendé ; il s’est platement excusé de les avoir froissés. « Telle n’était pas mon intention, leur a-t-il dit ; il s’agissait juste d’une manière de procéder à laquelle je suis habitué depuis mon enfance. » Il leur a ensuite affirmé qu’ils pouvaient venir nous voir quand ils le voulaient. Il leur a dit qu’il s’adapterait à leur façon de fonctionner. Mais Papa et Maman n’en n’ont jamais tenu compte, ni de son repentir, ni de sa bonne volonté. Ils sont restés braqués sur ses paroles malencontreuses. Et par la suite, ils ne sont rendus chez nous que pour des occasions exceptionnelles, arguant du fait qu’ils n’y étaient pas les bienvenus.
Dès ce jour, lorsque Maman venait nous chercher pour les fêtes de famille – à l’époque où Dominique s’y rendait encore -, elle sonnait à l’interphone. Puis, elle attendait dans la voiture que nous descendions. Pareil, quand elle nous ramenait le soir. Pareil encore lorsqu’elle nous accompagnait au supermarché afin que nous fassions nos courses mensuelles. Au retour, elle nous aidait à les déposer dans le hall de l’immeuble, près de l’ascenseur. Mais, jamais elle ne mettait les pieds dans l’appartement. Et souvent, lorsque je téléphonais à Papa et Maman pour prendre des nouvelles de la famille, Dominique essayais de dire que nous espérions qu’ils nous rendent visite bientôt. Il leur expliquait que cela nous ferait plaisir ; et en particulier à moi. Mais rien, aucune réponse : Dominique, comme moi, nous sentions donc méprisés, insultés, par leurs évitements perpétuels.
Les relations entre Dominique, Papa et Maman ne pouvaient pas plus mal débuter, c’est certain. Et, au fil des années suivantes, la situation n’a fait qu’empirer. Car, non seulement, ils ne désiraient pas mettre les pieds dans notre appartement, mais ils n’ont jamais voulu se rendre compte par eux mêmes de quelle manière nous vivions au quotidien. Ils souhaitaient uniquement s’en tenir à leurs préjugés, à leurs idées préconçues, à leurs opinions arrêtées.
Ils ne se sont d’ailleurs pas contenté de cela : au début de ma relation avec Dominique, ses grands-parents ont invité Papa et Maman à leur anniversaire de mariage à Auvers le Hamon ; leurs soixante ans, pour être exact. Il était convenu qu’ils restent sur place la nuit suivant cette fête, et qu’ils repartent le lendemain. Une chambre leur avait été préparée au domicile de Véronique, la sœur cadette de Dominique. Or, à la fin de la réception, il a pratiquement fallu les supplier afin qu’ils acceptent d’y loger. Ils auraient préféré dormir dans leur voiture pour ne rien avoir à devoir. Et j’avoue que j’ai été particulièrement gênée par leur attitude.
Un autre exemple caractéristique de leur état d’esprit : ainsi, depuis que Déborah ne vit plus en permanence chez Papa et Maman, ceux-ci sont libres de se rendre à des invitations de toutes sortes ; et ils ont raison. Quand j’ai organisé la réception pour le premier anniversaire du PACS qui me lie à Dominique, la grande majorité des affiliés au clan Lecostey a répondu présent. Tous, sauf Papa, Maman, Matthieu et Barbara. Alors, pourquoi pas quand moi je mets en œuvre quelque chose du même genre ?

Evidemment, les mois et les années passant, Dominique et moi avons acheté des biens en commun : mobilier divers, étagères, lave-vaisselle, lave-linge, vêtements, placards, ustensiles de toutes sortes, télévision, tableaux, livres, DVD, etc. Ils étaient tous destinés à l’aménagement de l’appartement selon nos propres gouts. Ils n’étaient spécifiques ni à Dominique, ni à moi. Aucun de nous ne dominait l’autre quant à leur choix ; ils ressemblaient tout simplement au couple que nous formions, et que nous formons toujours aujourd’hui. Par ailleurs, ces dépenses étaient engagées d’un commun accord.
Mais il est vrai de dire que le décor apparaissant au sein de notre domicile est assez particulier. Celui-ci est inspiré par des univers tous droits sortis de la Science-fiction, du Fantastique ou de l’Héroic-Fantasy. Bien-sûr, j’ai toujours apprécié ce genre d’Univers. Mais avant de connaître Dominique, je n’avais jamais été amené à les explorer avec autant d’attention. Celui-ci m’a donc fait découvrir d’autres aspects de ce genre de littérature, de cinéma, ou autre. J’y ai adhéré avec plaisir, parce que ceux-ci correspondaient à des centres d’intérêts que je n’avais fait que survoler lorsque je vivais chez Papa et Maman. Au fur et à mesure de notre vie commune, je me suis progressivement rendu compte que je m’y sentais heureuse, épanouie. Il me permettait d’échanger et de partager des choses que je n’avais jamais osé mettre en avant auparavant. Car, il est vrai que, lorsque je partageais le quotidien de Papa et de Maman, leur Univers était à l’opposé de celui de Dominique. De fait, très vite, celui dans lequel a, dès lors, baigné notre appartement est devenu, autant celui de Dominique, que le mien.
Or, je me suis très vite aperçue que Papa et Maman voyaient d’un mauvais œil l’Univers que je partageais Dominique. Ils y ont tout de suite été hostiles, réfractaires, fermés. Même pour me faire tout simplement plaisir, pour s’intéresser un tant soi peu à mon environnement, ils n’ont jamais fait mine de m’interroger à ce sujet. Bien qu’ils aient vu que je me sentais à l’aise, épanouie, heureuse, ils n’ont jamais eu le désir de s’en rapprocher un minimum. Au contraire, je dirai qu’ils ont tout tenté afin de m’en éloigner. Au fil des années, ils ont régulièrement essayé de faire en sorte que je le réforme. Pour qu’il corresponde davantage à leur vision des choses de l’Univers qui, selon eux, devait être le mien, ils ont cherché à m’influencer pour que j’y apporte des modifications dont je ne voulais pas. Je ne l’ai appris que plus tard, mais, en fait, ils voulaient qu’il y ait une séparation distincte entre mon Univers et le sien. Maman m’a en outre avoué, au bout de quatre ou cinq ans de, qu’en fait, si elle n’aimait pas se rendre chez nous, c’est qu’à cause de cet environnement si particulier. Elle ne s’y sentait pas à l’aise.
Toutes ces premières années également, Maman a maintes fois essayé de m’influencer à propos de ma coiffure, de mes vêtements, de mon hygiène, etc. Elle estimait que j’étais inapte à choisir ce que je devais porter, aux aliments dont je devais me nourrir, ou à ma manière de me coiffer. Elle seule était, selon elle, capable de déterminer, par exemple, de quels habits je devais me vêtir. Ceux que je choisissais par moi-même ne lui convenaient jamais. Ils étaient, à ses yeux, une insulte à son sens de l’esthétique. Et à chaque fois que nous nous rencontrions, elle affirmait que j’avais encore grossi alors que peu de temps avant, mon médecin m’avait pesé et n’avait vu aucune détérioration de ce coté là.
Je ne me souviens plus du nombre de fois où elle m’a expliqué que, si les personnes qu’elle connaissait me croisaient, elle serait rouge de honte. J’avais l’impression que le jugement des autres était vital pour elle. J’avais le sentiment que le fait que je me sente bien dans les vêtements que je portais n’était pas important à ses yeux. J’avais également l’impression que c’était elle qui était directement visée : pour elle, mes gouts vestimentaires étaient source de déshonneur, et son entourage allait lui en tenir grief. Alors que je suis convaincue qu’il a des préoccupations bien plus importantes, que de se soucier de mes habits. Pour résumer, il n’y avait que son propre jugement qui était valable. Il devait faire office de Vérité absolue. Et que ce que je pouvais dire était considéré par elle comme quantité négligeable.
Progressivement, ces remarques ont pris de plus en plus de place dans nos relations. Je n’avais pas à les remettre en cause. De toute façon, lorsque j’essayais timidement de faire entendre ma voix, elle ne m’écoutait pas ; elle ne tenait nullement compte de mon opinion. Je dois avouer que je n’osais pas la contredire ouvertement.
De son coté, Dominique a commencé à trouver de plus en plus énervant qu’elle se mêle de tout et de rien. Pour lui, cette attitude ne pouvait qu’avoir des répercussions sur ma vie d’adulte ; pire encore, sur notre vie de couple. Et il le supportait de moins en moins. Il s’est mis à le lui dire ; d’abord épisodiquement. Puis, comme elle continuait à n’en faire qu’à sa tète, de plus en plus régulièrement. Des tensions entre eux sont donc nées. Par ailleurs, puisque je n’osais pas m’affirmer vis-à-vis de Maman, celles-ci ont engendré des dissensions entre Dominique et moi. Il me reprochait de ne pas me comporter avec Maman de la même manière qu’avec lui ; c'est-à-dire, simplement, naturellement, sans appréhension. Je lui disais que je n’y arrivais pas, que c’était au-dessus de mes forces. Je lui expliquais que si j’osais dire à Maman le fond de ma pensée, je craignais qu’elle se détourne de moi.
Notre couple en a tellement souffert, que nous avons été obligés d’aller voir un conseiller conjugal à plusieurs reprises. Au cours des conversations et des échanges avec celui-ci, nous avons peu à peu réalisé d’où venaient les causes de notre mésentente. Il nous a fallu plusieurs séances pour nous rendre compte qu’elles étaient dues à l’ingérence permanente de Papa et de Maman dans notre vie de couple. J’ai personnellement compris que ne pas être capable de dire ce que je voulais réellement devant eux, attisait le conflit entre Dominique et eux. Je n’osais prendre parti pour personne, de peur de froisser Papa et Maman, ce qui ne faisait rien pour arranger les choses. C’est d’ailleurs ce conseiller conjugal qui m’a suggéré d’aller voir un Psychologue pour faire un travail sur moi-même. Il était en effet désormais vital que je dépasse mes difficultés et me faire entendre par Papa et Maman.
En tout état de cause, Dominique et moi avons surmonté cette épreuve. Nous avons retrouvé un climat serein et apaisé au sein de notre couple. Nous avons découvert les racines du mal dont nous étions les victimes. Cela nous a fait beaucoup de bien et a renforcé le lien qui nous unissait. Malgré tout, cela n’a pourtant pas découragé Papa et Maman dans leurs tentatives de se mêler de nos affaires. Et tout le long de cette période, à chaque fois qu’ils en ont eu l’occasion, ils ont tenté de faire pression sur moi pour imposer leurs décisions concernant ma vie de couple.

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Les commentaires appartiennent à leurs auteurs. Nous ne sommes pas responsables de leur contenu.
Auteur Commentaire en débat
couscous
Posté le: 10-12-2013 06:35  Mis à jour: 10-12-2013 06:35
Modérateur
Inscrit le: 21-03-2013
De: Belgique
Contributions: 3218
 Re: Ma Vérité, première partie
Il existe des personnes toxiques, même si elles sont du même sang que nous. Il faut parfois faire un choix : privilégier sa vie de couple OU sa relation avec ses parents. Il faut se poser les bonnes questions : où est mon avenir ? Sûrement pas avec les parents !

Merci pour ce partage et bon courage dans ce travail psychologique difficile.
Comme je comprends ce que tu vis ...

Couscous
Mes préférences



Par une aquarelle de Tchano

Par une aquarelle de Folon
Il vole à moi un vieux cahier
Qui bat d'une aile à dessiner
Qui bat d'une aile à rédiger
Par une aquarelle de Folon
Il vole à moi un vieux cahier
Qui dit les mots d'anciens poètes
Les couleurs d'une boîte à crayons
Il souffle des mots à l'estrade
Où il évente un émoi rose
A bord de ce cahier volant
Les animaux font des discours
Et les mystères vous font la cour
A bord de ce cahier volant
Un âne triste monte au ciel
Un enfant soldat dort la paix
Un enfant poète baille à l'ourse
A bord de ce cahier volant
Vénus éteint la douce brune
Lune et clocher vont bilboquer
L'eau le soleil sont des amants
Les cages aux oiseux sont ouvertes
Les statues font des farandoles
A bord de ce cahier volant
L'hiver soupire le temps passé
La porte est une enluminure
Les croisées des lanternes magiques
Le plafond une aurore polaire
A bord de ce cahier volant
L'enfance revient pousser le temps.
.

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