Lorsque c'est trop, c'est trop ! Il ne faut pas le taire.
Et c'est d'un grand élan d'outré protestataire
Que je le dis tout net et avec conviction,
Ne pouvant supporter nulle contradiction.

Je ne serai jamais dupe d'un si grand piège.
Tous ces beaux arguments qui fusent, qui m'assiègent,
Cherchant à me corrompre, à miner mes vertus,
Me verront fortifié et jamais abattu.

Je dresse mes ergots ! Pourquoi, et qui me cherche ?
Ah , vous croyez qu'ainsi, en me tendant la perche,
Je m'en vais, tout de go, tomber dans le panneau ?
Vade retro, manants, et repartez penauds.

M'aurait-on, sur la mine, jugé proie docile,
Toujours obéissant, grand pantin imbécile,
Disposé quand on veut, et cela à toute heure,
Suivant tous les caprices, tous les sauts d'humeur ?

Mais j'ai vidé l'abcès, mis ma pendule à l'heure,
Je l'ai fait sans remords, sans éviter les heurts,
Sans le moindre regret, non plus, d'avoir blesser,
Certain que, désormais, tout cela va cesser.

Ah ! je me sens bien mieux ! il fallait que ça sorte .
Quel qu'en soit le motif car, après tout, qu'importe !
C'est si bon d'exploser, de lâcher la pression.
...Il me faut, maintenant, trouver une raison...