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Accueil >> xnews >> Dialogue dans les nuages ( fin ) - Nouvelles confirmées - Textes
Nouvelles confirmées : Dialogue dans les nuages ( fin )
Publié par Grenouille le 07-02-2014 21:20:00 ( 1492 lectures ) Articles du même auteur



" Le première semaine n'était qu'un prélude..
- " Elle tombe une ou deux fois avec ses mules qu'elle s'entête à porter et qui la porte si mal, mais chûtes sans gravité.

Le temps s'améliorant un peu, ils prennent le car pour se rendre sur le marché local…. qu' ils ne trouvent pas.
Ils se renseignent auprés d'une senora perchée sur son balcon, celle ci appelle sa voisine qui apparaît aussitôt ; elles s'appellent les unes les autres de cette façon, si bien que tous les habitants de la rue sont au courant et discutent entre eux, de balcon à balcon - c'était drôle - jusqu'à ce qu'une dame descende et les conduisent à l'emplacement du marché.
- " Voila une initiative bien sympa ! "
- Et quand ils arrivent tous les trois sur la place du marché ..... Il n'y a pas de marché !
Alors, là, ils éprouvent un moment de flottement, d'incompréhension et se demandent si ils ne sont pas victimes d'un mauvais sort hispanique…..
Les commerçants ambulants ont décidé de faire grève pour protester contre l' augmentation des taxes d'installation.
Ils se disputent avec les élus et veulent se faire rembourser leurs frais de carburant…..
- " Elle comprend tout ça la p'tite dame ? "
- " Elle non, mais lui, si. C'est elle qui apprend et lui qui comprend. Ils ont l'impression de regarder un film de Vittorio de Sica, version espagnole, elle veut rester jusqu'à la fin de ce spectacle : entendre ces discussions en espagnol lui fait aimer définitivement la langue.
Puis, la pluie reprend .. "
- " Comme vache qui pisse ? "
-Pire ! Ils voient un restaurant dont la porte est ouverte, ils y pénètrent, bien décidés à s'offrir un festin jusqu'à ce que le restaurateur leur explique - avec tous les regrets du monde - que le restaurant est fermé aujourd'hui !!!
- " Mon Dieu ! lui qui est d'humeur massacrante quand il a faim ! "
- "N'invoque pas Dieu le Chef, ça va le faire venir !
Le restaurateur , compatissant, leur fait cadeau d'un parapluie et leur indique le resto le plus proche.
Dans ce petit resto, le patron qui pèse au moins cent quarante kilos, insiste sur la qualité gustative des petits poissons grillés du Rio de Tinto, alors qu'un article de presse paru en France juste avant leur depart expliquait que la région de Huelva était contaminèe par des éléments radiotoxiques et que l'estuaire de Huelva était le plus pollué du monde.
Elle se remémore sa conversation téléphonique avec le directeur de Greenpeace - un homme charmant - " puisque vous avez réservez, allez y, mais de mangez pas les petits poissons du Rio de Tinto, spécialité de Huelva, ni les fruits, vous ne seriez pas malades, mais vous ingurgiteriez des métaux lourds . "
Lorgnant sur les assiettes voisines, ils constatent que les aliments baignent tous dans un demi litre d'huile; Le chef de famille décident qu'ils mangeront malgrè tout, les petits poissons au mercure et autres puis qu'ils ne seront pas malades et qu'ils ont faim.
Elle ajoute qu'elle a les pieds trempés et a trop froid pour chercher un autre resto sous cette pluie diluvienne.

Depuis, la p'tite dame boycotte tous les fruits et légumes en provenance d'Espagne , ils viennent en gènèral de la région de Huelva.
Le retour en car est folklorique, toutes ces andalouses papillent gaiement haut et fort ; l'une d'elles raconte les vicissitudes qu'elle subit avec son mari, ce qui fait rire tout le monde et entre deux phrases, elle pousse un cocorico à faire palir de jalousie un poulallier au complet.

Arrivés à l'hôtel, la p'tite dame renouvele sa demande de changement de matelas, mais " dos en compote " en espagnol, ça ne passe toujours pas.

Enfin, arrive le jour où ils peuvent remettre dans leurs valises les maillots de bain qui n'ont jamais servi au cours de ces quinze jours de vacances.
De retour en France, Ils récupérent sans probléme leur véhicule stationné sur le parking de l'aéroport. Encore une heure trente de route et ils sont à la maison.....
Ils mettent quatre heures trente.
Suite aux pluies torrentielles des derniers jours, l'autoroute s'est effondrée sur sa partie droite se qui ralentit énormément le trafic et il s'avère que le radiateur de la voiture est percé, il y a une fuite d'eau et le moteur chauffe....
L'homme reste calme, il achéte une bouteille d'eau et en remet réguliérement jusqu'au moment où il laisse tomber le bouchon du radiateur dans le compartiment moteur et se brûle l'intérieur du bras sur une longueur de vingt centimètres environ en le récupérant.
- " et là, tu es intervenu ! "
- " Pas du tout, mis à part un petit juron, il est resté stoïque. "
- " Ne me dis pas que la maison a brûlée pendant leur absence !
- " Non, la maison est toujours là, elle n'est pas inondée, et le chien est toujours vivant, heureux de les accueillir, bien entretenu par le voisin.
- " Ouf !!
- " Je suis de ton avis."

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Les commentaires appartiennent à leurs auteurs. Nous ne sommes pas responsables de leur contenu.
Auteur Commentaire en débat
Bacchus
Posté le: 07-02-2014 21:30  Mis à jour: 07-02-2014 21:30
Modérateur
Inscrit le: 03-05-2012
De: Corse
Contributions: 1186
 Re: Dialogue dans les nuages ( fin )
Aussi étrange que cela puisse paraître, j'aime beaucoup ces voyages durant lesquels rien ne se passe comme prévu. Ce sont eux, les voyages inoubliables. La preuve: tu en parles encore, et avec assez de détachement et d'humour dénués de rancune.
Merci Grenouille. Je suis certain que tu as d'autres vacances dans ta giberne.
Bises Bacchus
Grenouille
Posté le: 08-02-2014 11:39  Mis à jour: 08-02-2014 11:39
Plume d'Or
Inscrit le: 22-01-2012
De: Alsace
Contributions: 317
 Re: Dialogue dans les nuages ( fin )
Je pense qu'il faut prendre un peu de recul pour juger d'une situation. En rentrant de ces vacances , j'ai envoyé ce texte ( je l'ai remanié pour L'Orée et ajouté " les anges gardiens " ) aux amis, en guise de carte postale, ma vision de ces vacances les avait fait rire et ils en avaient apprécié l'auto-dérision.
Je suis de ton avis, car quand on me parle de vacances , c'est celles ci qui me viennent de suite à l'esprit et je n'en garde vraiment aucune rancoeur , j'en parle toujours avec humour et j'ai essayé de faire partager ces moments sur L'Orée.
Nous qui avons un certain âge, Bacchus, je crois que nous avons appris à prendre au second degré les petits aléas de la vie et à garder de l'importance à ce qui il y d'important.
Bises
Mes préférences



Par une aquarelle de Tchano

Par une aquarelle de Folon
Il vole à moi un vieux cahier
Qui bat d'une aile à dessiner
Qui bat d'une aile à rédiger
Par une aquarelle de Folon
Il vole à moi un vieux cahier
Qui dit les mots d'anciens poètes
Les couleurs d'une boîte à crayons
Il souffle des mots à l'estrade
Où il évente un émoi rose
A bord de ce cahier volant
Les animaux font des discours
Et les mystères vous font la cour
A bord de ce cahier volant
Un âne triste monte au ciel
Un enfant soldat dort la paix
Un enfant poète baille à l'ourse
A bord de ce cahier volant
Vénus éteint la douce brune
Lune et clocher vont bilboquer
L'eau le soleil sont des amants
Les cages aux oiseux sont ouvertes
Les statues font des farandoles
A bord de ce cahier volant
L'hiver soupire le temps passé
La porte est une enluminure
Les croisées des lanternes magiques
Le plafond une aurore polaire
A bord de ce cahier volant
L'enfance revient pousser le temps.
.

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