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Poèmes : Moshe
Publié par violette12 le 27-02-2014 07:00:00 ( 1003 lectures ) Articles du même auteur



[left] Moshe


Je gravis péniblement ces marches qui nous ont vus naître,grandir avec malice. Je suis âgé aujourd'hui de cent vies, plus orgueilleuses les unes que les autres.

Mon existence est nôtre, mon petit ami de sept ans .
Te souviens tu de nos escapades ,nos vêtements en lambeaux l'innocence de nos souffles d'enfants? Cela fait si longtemps maintenant .Encore le perron à traverser et te voilà vivant.
Murs décrépis, boiseries hirsutes, mes yeux perlent à chacun de mes pas hésitants d’éphémère. Les caves étaient obscures et profondes ,nos filouteries passaient aussi par la peur , je ne voulais pas te lâcher la main ,mon corps frêle s'en remettait à ton audace . Nous étions inséparable.

Entends tu Mame nous crier du haut de Varsovie les paroles d'une mère inquiète et assoiffée d'amour? Juste quelques pas et je serais de retour chez nous. Les rêves s' entremêlent , se confondent .
Où sont mes jambes d'antan? Nous imaginions des cités d'Opale où les hommes étaient lumineux, si bons que l’Éden nous importait.

_»Moshe,je ne voulais pas y aller..Je t'ai laissé poursuivre»

Ces chiens hargneux m'effrayaient , nous n'avions que de si petites peaux. Mes os n'etaient que friandises pour ces colosses, je tremblais,je pleurais, laissant la poussiere t'emporter.

J'ignorais qu'a ce moment je recoltais ta vie au creux de ma paume de six ans.

_»Pardonnes moi Moshe de nous être désunis....

Le silence assourdi , le chaos est parti avec les dernières salves, je pousse cette porte millénaire, toujours cette poussière âcre qui vous mord l'existence et me poursuit sans cesse du sommet des chéneaux.

Entrez en moi toutes mes familles , les vivants de mes jeunes années et que du tréfonds de ma gorge vous ressuscitiez chacun dans d'affreuses quintes. Je suis revenu Moshe et je te sens prés de mes lèvres, filet de sang qui s'echappe .
Mon pouls balbutie, me suis allongé sur ce sol de notre havre. L'hiver n'a jamais existé,
Auschwitz est un prénom de fleur ,le plafond explose d'images mirobolantes, vous me couvrez les paupières ,nuits eternelles, Moshe ….

»Je viens.....»

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Les commentaires appartiennent à leurs auteurs. Nous ne sommes pas responsables de leur contenu.

Auteur Commentaire en débat
Loriane
Posté le: 03-03-2014 15:05  Mis à jour: 03-03-2014 15:06
Administrateur
Inscrit le: 14-12-2011
De: Montpellier
Contributions: 9499
 Re: Moshe
Tu traites ce sujet terrible avec une belle poésie, et avec une belle adresse, car la parole humaine de l'enfant est proche et sa tendre fraîcheur souligne puissamment cet univers d'horreur.

Sur la forme je te mets sous ce com, les fofotes et les erreurs de syntaxe à corriger.
Sur la typographie, tu dois laisser une espace derrière chaque virgule et derrière chaque point.
Sépare bien tes phrases, cela facilite la lecture.

Pour les changements ou la correction des fautes, tu vas sur le bas de ton textes -> tu cliques sur "modifier" -> tu corriges, -> puis tu re cliques sur "publier "


fofotes :

Je gravi péniblement ces marches : Je gravis péniblement ces marches

plus orgueilleuses les unes des autres : plus orgueilleuses les unes que les autres.

Te souviens tu de nos escapades ,nos vêtements en lambeaux l'innocence de nos souffles d'enfants :

Te souviens tu de nos escapades , de nos vêtements en lambeaux de l'innocence de nos souffles d'enfants ?

Murs décrépis boiseries hirsutes, : Murs décrépis, boiseries hirsutes,

Nous étions inséparable. : Nous étions inséparables.

Où sont mes jambes d'antant ? : Où sont mes jambes d'antan ?

Ces chiens hargnieux : Ces chiens hargneux

J'ignorais qu'a ce moment : J'ignorais qu'à ce moment

»Pardonnes moi Moshe de nous être désuni.... »Pardonne moi Moshe de nous être désunis....

me suis allongé sur ce sol de notre havre. L'hiver n'a jamais existé, Je me suis allongé sur ce sol de notre havre. L'hiver n'a jamais existé,

Ce texte est remarquable par le fond et la manière de traiter le sujet.
Belle lecture
Merci

Répons(s) Auteur Posté le
 Re: Moshe violette12 03-03-2014 16:07
Mes préférences



Par une aquarelle de Tchano

Par une aquarelle de Folon
Il vole à moi un vieux cahier
Qui bat d'une aile à dessiner
Qui bat d'une aile à rédiger
Par une aquarelle de Folon
Il vole à moi un vieux cahier
Qui dit les mots d'anciens poètes
Les couleurs d'une boîte à crayons
Il souffle des mots à l'estrade
Où il évente un émoi rose
A bord de ce cahier volant
Les animaux font des discours
Et les mystères vous font la cour
A bord de ce cahier volant
Un âne triste monte au ciel
Un enfant soldat dort la paix
Un enfant poète baille à l'ourse
A bord de ce cahier volant
Vénus éteint la douce brune
Lune et clocher vont bilboquer
L'eau le soleil sont des amants
Les cages aux oiseux sont ouvertes
Les statues font des farandoles
A bord de ce cahier volant
L'hiver soupire le temps passé
La porte est une enluminure
Les croisées des lanternes magiques
Le plafond une aurore polaire
A bord de ce cahier volant
L'enfance revient pousser le temps.
.

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