Ô pays ! Je me mets à croire Que demain je me devrais De partir vers l’ailleurs étranger Car j’entends les corbeaux Ils croassent pour accompagner Les fossoyeurs de nos malheurs
Où est-il cet ailleurs dont je rêve Quel endroit sur cette terre Pour m’accueillir dans ses bras Car la délétion est présente Dans les rues profondes Des quatre points cardinaux Alors il me faut, oui il me faut
Il me faut m’en aller d’urgence Car la peau de ma terre se meurt De cette gangrène qu’on lui impose Elle n’a plus la verdure de sa santé A son hier contaminé d’expédients
Et je cours, et je cours, martyrisé Par toutes ces fumées étouffantes Elles m’empêchent de voir l’azur Propice à retrouver le bonheur Perdu dans les miasmes de leur folie
J’irai là -bas dans ce monde inconnu Trouver l’humilité de la pauvreté Laissant le luxe se fondre impuissant Dans les hauts fourneaux de la fatalité Ceux qui ne m’offrent plus sains revenus
Je quitterai la ronde de ce monde égoïste Qui oublie l’existence de cet autre à son ici Quand il entreprend démarche de moralité Pour pouvoir partager rayon de ce soleil Qui se doit d’illuminer toute humanité
Adieu nostalgique pays de ma jeunesse Je les laisse emmurer tous mes désirs Hors des profanations de ma raison Je ne peux que leurs souhaiter de ne pas Se faire laminer quand un jour leur mur S’effondrera sur leurs névrosées perversions
Ils m’obligent à ne plus croire en rien Tout pour moi est devenu obscur néant Où seule la survie m’offre un vrai sens En cette vie que là , je laisse vivre innocente Tant leurs croyances nous tuent autoritaires Sans une réelle nuance de juste tolérance ☼ƇƑ
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