Lorsque la lune est ronde, enfantant l’heure Écrite, Ne pouvant plus lutter : le mal étant mon Rite, De griffes et de crocs, en craquant, je me vêts Pour courir la forêt où vivement je vais.
Je ressens la douleur qui chaque nuit empire, Me faisant désirer, du sang, toute l’horreur, Et je hurle en ces bois, devenus mon empire, Annonçant ma présence à qui n’aura pas d’heur.
J’ai chassé jusqu’au jour, ma proie est encor chaude. Et repus de sa chair, courant toujours fumant, Je retourne au logis, en entendant les Laudes.
Enfin, je me réveille et vois confusément, Sur les draps de mon lit la raison de ma perte : Mon épouse allongée qui dort la bouche ouverte.
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