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Accueil >> xnews >> Petit.. - Poèmes confirmés - Textes
Poèmes confirmés : Petit..
Publié par Bacchus le 14-05-2014 19:49:05 ( 1425 lectures ) Articles du même auteur



Bien sur, nous n'irons plus tous deux, main dans la main.
Tu me tends maintenant le secours de ton bras
Et, avec attention, tu accordes ton pas,
Préparant doucement nos routes de demain.

Nous avons partagé des moments bien à nous.
Je sais, tu as grandi, mais tous nos tête à tête
Gardent, malgré le temps, toujours cet air de fête,
Quand tu venais, riant, t'asseoir sur mes genoux.

Tu aimes, maintenant, parler de ce passé,
De tous les ' mauvais coups ' que nous faisions tous deux
De chemins inconnus en circuits hasardeux,
De ces petits défis où tu te surpassais.

Tu te souviens toujours de ton premier plongeon.
Je ressentais ta peur mais je t'ai laissé faire.
Et pendant bien longtemps, ce fut la grande affaire :
Bonhomme avait sauté du haut de son donjon !

Durant nos randonnées, tu étouffais de rire
O combien d'âneries j'ai du te débiter !
Il m'arrivait souvent, aussi, d'en profiter
Pour parler de la vie et t'en faire sourire.

- ' Plus vite ! encor, Papy ! plus vite ! je veux le vent ! '
La voiture fonçait sur des chemins tranquilles
A travers le maquis et toujours loin des villes.
Tu te tenais debout, au bord du toit ouvrant.

Je te disais parfois : ' Viens, allons faire les courses. '
Te souviens-tu du jour où tu hurlas de peur
Tes deux pieds qui sortaient d'un grand congélateur ?
Tu voulais tout avoir puisque Papy débourse...

Je te disais aussi : ' Viens, on va faire un coup,
Mais il ne faut pas rire, sinon, c'est tout qui rate '.
Et comment faire un coup, lorsque ton rire éclate,
Arrêtant brusquement ma vague de bagout .

Et parfois, comme hier, dans mon petit bureau,
Tu viens me retrouver et tu fermes la porte.
Puis tous les souvenirs, brusquement, nous emportent,
En revivant encor nos petits numéros.

Alors que tu semblais un peu t'être assoupi,
Tête sur mes genoux, tes bras serrant mon dos,
Tu as, en soupirant, murmuré quelques mots;
Non...seulement deux mots, et c'était : 'Mon Papy...'

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Les commentaires appartiennent à leurs auteurs. Nous ne sommes pas responsables de leur contenu.
Auteur Commentaire en débat
maurizioB
Posté le: 14-05-2014 21:40  Mis à jour: 14-05-2014 21:40
Plume d'Argent
Inscrit le: 02-03-2014
De:
Contributions: 426
 Re: Petit..
Bonsoir Bacchus, une belle randonnée avec son p'tit fils, cela me fait pensé à mon frère et ses p'tits bouts de choux, car moi je n'ai pas encore l'honneur d'être grand- père
Encore braaavo !!!


Amitiés, Maurizio
EXEM
Posté le: 15-05-2014 02:18  Mis à jour: 15-05-2014 02:18
Plume d'Or
Inscrit le: 23-10-2013
De:
Contributions: 1480
 Re: Petit..
Eh bien, Bacchus, tu as réussi à me faire pleurer. C'est tout ce que je peux dire...
Allez! On est tous comme toi. On aime. On pleure. On se souvient.
Loriane
Posté le: 15-05-2014 23:21  Mis à jour: 15-05-2014 23:21
Administrateur
Inscrit le: 14-12-2011
De: Montpellier
Contributions: 9499
 Re: Petit..
Comment on dit ça ?
Ah oui, la roue tourne, elle tourne et nos besaces de souvenirs s'alourdit, s'alourdit et devient enchantée, seuls les souvenirs heureux restent là dans nos coeurs et nos pensées.
Et si souvent on dit ; tu te souviens ? ou, oh ! ça me rappelle le jour ... et tous ses souvenirs que nous rallumons en cachant notre émotion alors que parfois notre voix se brise un peu en parlant de ce passé présent en nous.
C'est si beau de transmettre et d'être le gardien de notre vie commune.
Merci Bacchus de nos parler de ces choses du coeur.
Mes préférences



Par une aquarelle de Tchano

Par une aquarelle de Folon
Il vole à moi un vieux cahier
Qui bat d'une aile à dessiner
Qui bat d'une aile à rédiger
Par une aquarelle de Folon
Il vole à moi un vieux cahier
Qui dit les mots d'anciens poètes
Les couleurs d'une boîte à crayons
Il souffle des mots à l'estrade
Où il évente un émoi rose
A bord de ce cahier volant
Les animaux font des discours
Et les mystères vous font la cour
A bord de ce cahier volant
Un âne triste monte au ciel
Un enfant soldat dort la paix
Un enfant poète baille à l'ourse
A bord de ce cahier volant
Vénus éteint la douce brune
Lune et clocher vont bilboquer
L'eau le soleil sont des amants
Les cages aux oiseux sont ouvertes
Les statues font des farandoles
A bord de ce cahier volant
L'hiver soupire le temps passé
La porte est une enluminure
Les croisées des lanternes magiques
Le plafond une aurore polaire
A bord de ce cahier volant
L'enfance revient pousser le temps.
.

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