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Poèmes confirmés : Les Cousins
Publié par EXEM le 19-05-2014 03:35:57 ( 1279 lectures ) Articles du même auteur



Jeannot, brave garçon, dont le nom de baptême
Était aussi celui de son cousin, lui-même,
Fréquentait ce dernier, mû par une amitié
Que l'autre lui rendait à plus de la moitié.
Ils étaient du même âge, et d'allure semblable,
Mais l'un était très riche, et l'autre, misérable.
Le cousin fortuné offrait donc très souvent
Son hospitalité à son pauvre parent.
Un jour que ce dernier, se trouvait à la table,
Du père de l'ami, quelques fois charitable,
Il arriva, soudain, que le cousin Jeannot
Eut un empêchement qui le mit en retard.
Le père étant nerveux, la mère diabétique,
Et l'un des maints enfants, étant tout squelettique,
On ne pouvait attendre, il fallait commencer.
On donne au cuisinier, l'ordre de se presser.
Aussitôt apparaît une belle marmite.
Notre héros, tout seul, sans son ami, s'agite,
Il se fait tout petit, il n'ose pas manger,
Privé de son cousin, il craint de déranger.
Le repas continue et la famille bavarde,
Sans s'occuper de lui, qui sourit dans ses hardes.
« Il faut se résigner, dit le père déçu,
De l'heure, mon Jeannot, ne s'est point aperçu.
Voulant le consoler, le pauvre petit diable,
Commit, on le verra, un crime irréparable.
« Cher oncle, permettez, dit-il, en rougissant,
Qu'en l'absence du fils, qui vous manque en l'instant,
Puisque j'en ai le nom, à défaut de la face,
Pendant une heure, ou moins, pour vous, je le remplace. »
À ces mots innocents, l'homme devient furieux.
Ce signe d'amitié, ne le rend pas heureux.
Ce qui surtout le frappe, l'irrite et qui le blesse,
Excite son courroux, lui cause une faiblesse,
C'est l'audace exhibée par ce jeune vaurien !
Il voudrait être tout, quand il n’est moins que rien,
Et, hypocritement se hisser sur le siège,
De son fils adoré, au moyen de ce piège.
« Il est irremplaçable ! Cria-t-il, au petit,
Et d'ailleurs, vos propos m'ont coupé l'appétit. »
La soupe de Jeannot, lui parut bien salée,
Après l'éclat de voix et la belle envolée.
Se gardant de répondre, il attendit la fin
Du repas ridicule pour s'en aller enfin.

La morale de cette histoire,
La voici donc en quelques mots.
Vouloir soulager de ses maux
Autrui n’apporte que déboire.

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Les commentaires appartiennent à leurs auteurs. Nous ne sommes pas responsables de leur contenu.
Auteur Commentaire en débat
Ermite
Posté le: 19-05-2014 10:11  Mis à jour: 19-05-2014 10:11
Plume d'Or
Inscrit le: 31-03-2014
De:
Contributions: 1652
 Re: Les Cousins
Tu écris vraiment bien . Faudrait-il donc que chacun reste à sa place ? Les gens le disent , mais les poètes ?
EXEM
Posté le: 19-05-2014 17:21  Mis à jour: 19-05-2014 17:21
Plume d'Or
Inscrit le: 23-10-2013
De:
Contributions: 1480
 Re: Les Cousins
Merci Ermite, pour ton gentil compliment. Amitié.
maurizioB
Posté le: 20-05-2014 11:46  Mis à jour: 20-05-2014 11:47
Plume d'Argent
Inscrit le: 02-03-2014
De:
Contributions: 426
 Re: Les Cousins
Bien le bonjour EXEM, beau le poème, mais brrrrrr, dur dur la chute...

Honnêtement, je préfère rester à ma place, car celle ci je la connais et je m'y suis fais... Enfin je crois

Encore braaavo, mon bon ami

Amitiés,Maurizio
Kalimera
Posté le: 20-05-2014 14:59  Mis à jour: 20-05-2014 14:59
Semi pro
Inscrit le: 28-04-2014
De: Tokyo, Japon
Contributions: 116
 Re: Les Cousins
Bonjour Exem !
Ce poème magistralement écrit m'a beaucoup impressionnée. Je suis d'accord avec toi, car souvent, quand on essaie d'aider les autres, c'est un fiasco.
Pourtant, qu'il est dur, cet oncle ! Si cette histoire est vraie, c'est terrible !
Bravo et merci,
Amitié,
Kalimera
Mes préférences



Par une aquarelle de Tchano

Par une aquarelle de Folon
Il vole à moi un vieux cahier
Qui bat d'une aile à dessiner
Qui bat d'une aile à rédiger
Par une aquarelle de Folon
Il vole à moi un vieux cahier
Qui dit les mots d'anciens poètes
Les couleurs d'une boîte à crayons
Il souffle des mots à l'estrade
Où il évente un émoi rose
A bord de ce cahier volant
Les animaux font des discours
Et les mystères vous font la cour
A bord de ce cahier volant
Un âne triste monte au ciel
Un enfant soldat dort la paix
Un enfant poète baille à l'ourse
A bord de ce cahier volant
Vénus éteint la douce brune
Lune et clocher vont bilboquer
L'eau le soleil sont des amants
Les cages aux oiseux sont ouvertes
Les statues font des farandoles
A bord de ce cahier volant
L'hiver soupire le temps passé
La porte est une enluminure
Les croisées des lanternes magiques
Le plafond une aurore polaire
A bord de ce cahier volant
L'enfance revient pousser le temps.
.

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