Dans la petite chambre où, en isolement, Je n'ai, pour m'exprimer, qu'un index fragile, J'ai gardé, malgré tout, l'esprit assez agile Et je me sers de l'un, ou des deux, par moment....
On le savait rompu à mener les affaires, Et celles, corrompues, s'accumulant en tas, Demandant du savoir pour diriger l'état, Nous laissaient à penser que, lui, saurait le faire.
On le savait rétif à freiner ses ébats, Mais l'esprit tolérant d'une coquine France Savait, depuis toujours, supporter ces errances Et pouvait séparer les formes de combats.
Dans ce pays lointain où toute procédure Peut demander parfois de nombreuses années, Comment ne peut-on pas se trouver étonné Qu'en quelques brefs instants on ait la dent si dure ?
On le savait rompu à gérer ses amours, Et sous les ciels-de-lit de notre douce France, Tout cri s'en échappant n'étant pas que souffrance, Rien n'empêchait qu'après il fasse ses discours.
On le savait rétif à gérer la nation, On ignorait encor s'il tenait ses promesses, Mais on peut être athée et aller à la messe Et changer de curé sans y faire attention.
Un autre Président de sa vie nous fait don. L'immense mausolée tend à manquer de place. Aurions-nous sous la main l'as que nul ne remplace ? Mais ho ! Je n'ai rien dit, puisque nous attendons.
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