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Essais : Le poète et le chardon sacré
Publié par Marco le 29-05-2014 15:00:00 ( 1829 lectures ) Articles du même auteur




LE POÈTE ET LE CHARDON SACRÉ




Le poète que je suis, disons... que je crois être, viens de découvrir sous un tas de feuilles volantes, où s'enchevêtre un déluge de mots et de phrases aux innombrables sentiments, un chardon ; symbole des douleurs du Christ et de Marie, sa mère.

Ce chardon s'est fait un devoir "d'épingler" ces écrits afin que l'on perçoive, avec attention, le florilège d'émotions qui s'en dégage ; que l'on goûte, ces textes savoureux, ces poésies que l'amour a inspirées et cette prose aventureuse.
Son capitule pourpre, côté obscur de cette plante épineuse, poétise, non sans malice, les blessures d'une vie. Il possède le don de la souffrance, il insuffle aux mots une douce mélancolie qu'il pare d'un voile de détresse. Et c'est avec jubilation, qu'il nous entraîne dans une ivresse émotionnelle !

Ce chardon marque au fer rouge nos âmes pour que nous prenions bien conscience de la puissance de l'écriture et de son phrasé harmonieux ; il y a des jours où l'atmosphère véhiculé par certains mots, certaines phrases, s'empare de vies désorientées, qui lassées par les pleurs de leur souffrance, "fuient" ce lieu bien étrange qu'est notre Terre, notre Mère !

Mesdames, Messieurs, permettez-moi cette comparaison, qui n'est pas du meilleur goût, je vous l'avoue, du papillon fraîchement capturé, que l'on pique à l’épingle, que l'on tue, afin de mettre en valeur sa forme, son envergure, ses couleurs et sa grâce.
Et, c'est au travers de le mort, de ce symbole de légèreté, que nous prenons conscience de la beauté et de la valeur de Dame Nature ; tout comme nous avons pris conscience, par ces vies qui s'envolent au vent, du pouvoir que recèlent les mots, qu'ils soient écrits ou dits.
Ce chardon épingle les vices et les vertus, l'amour et la haine, les laideurs et les beautés de ce monde. Il stigmatise nos vies. Ce monde dont nous avons modifié l'histoire, un certain vendredi après-midi sur le mont Golgotha, n'est plus ce Jardin Merveilleux.


Mais que dis-je, là ?

Je dois rester lucide.
Ce n'est qu'une plante épineuse à la fleur pourpre, rien de plus ni de moins. Enfin... je crois !

Mais aujourd'hui, je vais profiter du temps présent.
Je vais lever mon verre au nom de l'amitié et de l'amour. Je vais boire, manger et rire de vos bons mots, autour de cette table, pour ne rien regretter de l'instant qui m'est donné de vivre en votre bonne compagnie.
Il faut croire que l'histoire n'est…






Marco

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Les commentaires appartiennent à leurs auteurs. Nous ne sommes pas responsables de leur contenu.
Auteur Commentaire en débat
EXEM
Posté le: 29-05-2014 23:26  Mis à jour: 29-05-2014 23:26
Plume d'Or
Inscrit le: 23-10-2013
De:
Contributions: 1480
 Re: Le poète et le chardon sacré
Tout d'abord, Marco, laisse-moi te dire que tu es un vrai poète. Ceci admis, ton essai revêt la couleur de la vérité et nous révêle beaucoup sur la poésie et la vie.
J'ai trouvé tes pensées sur le chardon très habiles. Elles (tes pensées) s'échappent de la "plante épineuse à fleur pourpre" jusqu'aux limites sanglantes de nos âmes. Je cite :
"Ce chardon marque au fer rouge nos âmes pour que nous prenions bien conscience de la puissance de l'écriture et de son phrasé harmonieux ; il y a des jours où l'atmosphère véhiculé par certains mots, certaines phrases, s'empare de vies désorientées, qui lassées par les pleurs de leur souffrance, "fuient" ce lieu bien étrange qu'est notre Terre, notre Mère !"
Un essai réussi dans son contenu et surtout dans ce qu'il nous fait ressentir. Il n'ya pas de beauté, ni de poésie, nie de vie sur terre sans "le sang du chardon" ce sang du poète dont parlait aussi Cocteau.
Merci, J'ai aimé. Bravo.
alexis17
Posté le: 29-05-2014 23:39  Mis à jour: 29-05-2014 23:39
Semi pro
Inscrit le: 16-04-2014
De: France, enfin, je crois
Contributions: 135
 Re: Le poète et le chardon sacré
Salut,
Je ne sais que dire si ce n'est que j'ai vraiment aimé ton texte. C'est vrai, il m'est difficile de dire ce que j'ai ressenti, ce que j'ai compris, mais ton texte m'a vraiment touché.
J'espère que ce commentaire te suffira.
Au plaisir de te relire.
Alexis17
Loriane
Posté le: 30-05-2014 10:53  Mis à jour: 30-05-2014 10:57
Administrateur
Inscrit le: 14-12-2011
De: Montpellier
Contributions: 9499
 Re: Le poète et le chardon sacré
Attention , prudence, la politique et la religion sont proscrites sur le site, pour des raisons de paix et d'harmonie bien compréhensibles.

J'ai, moi-même beaucoup hésité avec mon "homme en blanc", si en définitive je l'ai publié c'est uniquement parce que le sujet n'est pas en fait la religion ( je ne crois pas en dieu ni en ses saints, aucun dieu) le sujet de mon poème était l'élan de communion, l'unité des hommes devant la peur, il était juste question de cet instinct grégaire qui les rapproche pour oublier leur insignifiance, sans présumer, affirmer ou infirmer le bien fondé de leur croyance. Je fais partie des gens qui doutent, qui cherchent et attendent tranquillement en faisant face au néant.
Je laisse ton texte pour sa beauté poétique et parce que nous pouvons considérer Jésus et sa mère comme des personnages historiques, sans que cela fasse naître le moindre conflit.
Ce texte est superbement écrit.

Citation :
Ce monde dont nous avons modifié l'histoire, un certain vendredi après-midi sur le mont Golgotha, n'est plus ce Jardin Merveilleux
.
Je doute fort que ce monde ne fut jamais, pour l'espèce humaine, un jardin merveilleux, les singes que nous étions durent batailler durement pour se faire une place, assurer leur survie et notre cruelle sauvagerie naturelle était déjà en nous.
Je ne sais pas si les humains sont doués pour le bonheur, je ne le crois pas, tout comme je ne les crois pas assez sages pour jouir de ce qui leur est donné, peut-être seul le poète, est-il capable de sortir de lui-même pour percevoir les vibrations qui le porteront vers la transcendance, peut-être ? ...
Merci
Marco
Posté le: 30-05-2014 13:35  Mis à jour: 30-05-2014 13:35
Plume d'Or
Inscrit le: 17-05-2014
De: 24
Contributions: 725
 Re: Le poète et le chardon sacré
Je comprends ta réaction.

Mais comme tu l'as souligné ce ne sont que des personnages historiques.
Et il y a des lieux, des images et parfois même des paroles qui font partie intégrante de ces personnages historiques, effectivement je m'en suis servi.

Mais l'idée profonde du texte, c'est pourquoi avons-nous besoin de sang et de souffrance pour admettre et comprendre l'évidence. Enfin c'est ce que j'ai voulu faire comprendre en essayant de poétiser l'ensemble.


Je suis vraiment désolé que ce texte t'ait dérangé. je serais plus attentif la prochaine fois


Marco

PS :Dieu et moi on s'ignore
Loriane
Posté le: 30-05-2014 18:08  Mis à jour: 30-05-2014 18:12
Administrateur
Inscrit le: 14-12-2011
De: Montpellier
Contributions: 9499
 Re: Le poète et le chardon sacré
Marco, ce texte ne m'a pas du tout dérangée, je l'ai même trouvé très beau, si je l'avais trouvé gênant je l'aurais supprimé.
mais je préférais rappeler ce point car tu es nouveau et peut-être ne connais-tu pas cette règle du site.
Il est vrai que dans ces deux domaines, politique et religion, il est mieux de faire preuve d'une prudence de sioux afin d'éviter les discussions musclées.
Sur le point que tu soulèves, à savoir le besoin des humains de rechercher le sang, la violence, la douleur, les passions en général, il est vrai qu'il y a beaucoup à dire et je serais ravie d'y revenir lorsque j'aurais un peu plus de temps. pour le moment dans mon quotidien, je ne sais que répéter à mes enfants, à mon entourage, devant leurs récriminations permanentes : vive la frustration, la frustration il n'y a que ça de vrai !
Merci pour l'échange
Ps: de mécréant à mécréant on se comprend.
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Par une aquarelle de Tchano

Par une aquarelle de Folon
Il vole à moi un vieux cahier
Qui bat d'une aile à dessiner
Qui bat d'une aile à rédiger
Par une aquarelle de Folon
Il vole à moi un vieux cahier
Qui dit les mots d'anciens poètes
Les couleurs d'une boîte à crayons
Il souffle des mots à l'estrade
Où il évente un émoi rose
A bord de ce cahier volant
Les animaux font des discours
Et les mystères vous font la cour
A bord de ce cahier volant
Un âne triste monte au ciel
Un enfant soldat dort la paix
Un enfant poète baille à l'ourse
A bord de ce cahier volant
Vénus éteint la douce brune
Lune et clocher vont bilboquer
L'eau le soleil sont des amants
Les cages aux oiseux sont ouvertes
Les statues font des farandoles
A bord de ce cahier volant
L'hiver soupire le temps passé
La porte est une enluminure
Les croisées des lanternes magiques
Le plafond une aurore polaire
A bord de ce cahier volant
L'enfance revient pousser le temps.
.

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