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Nouvelles : Rencontre d'un soir
Publié par poetico le 30-05-2014 10:18:36 ( 1087 lectures ) Articles du même auteur



Rencontre d’un soir.



Ce soir là, elle est sortie de chez elle avec une idée dans la tête.



Trouver un homme. Un homme avec lequel, elle passerait la nuit. Elle en rêvait depuis si longtemps. Mais maintenant, elle était prête, elle avait mis la journée à y penser. Elle s’était maquillé, avait mis des vêtements neufs. Elle se sentait une autre femme. Hier, elle avait été chez le coiffeur et s’était fait faire une coiffure rien que pour cette rencontre.
Elle avait tout préparé, tout étudié dans les moindres détails.
Il ne lui restait qu’à trouver celui avec qui elle passerait la nuit.
Elle était encore belle, désirable, mais ce qui manquait c’était les occasions. Le temps aussi manquait. Et puis quand la vie n’était que solitude, il devenait de plus en plus difficile pour elle de faire un geste, le premier pas, pour aller vers l’autre. Elle se disait bien pourtant que les hommes ne manquaient pas, et qu’elle finirait bien par en trouver un. Après tout elle n’avait que trente huit ans. Après son divorce elle était resté longtemps traumatisé et ne voulait plus rencontrer d’hommes. Le temps passant, elle s’aperçut qu’elle en avait quand même besoin. C’était devenue une obsession pour elle, et plus elle cherchait et moins elle trouvait.



Alors ce soir là, elle avait décidé de sauter le pas. Elle ne rentrerais pas bredouille.
Elle marchait dans les rues qui petit à petit se vidaient de leurs passants.
Elle remarqua bien quelques hommes, mais ils allaient tous d’un pas rapide, sans doute pour rentrer chez eux.
Le temps passait, elle commençait à avoir mal au pieds. Ses chaussures neuves la faisait souffrir.
Il était bientôt vingt heures et il n’y avait plus grand monde dans la rue.
Elle se dirigea vers un bar et entra. Elle s’était promis de le faire que si vraiment elle n’avait pas trouvé dans la rue.
Mais justement dans la rue personne n’avait fait attention à elle, personne ne l’avait regardé, personne ne l’avait suivi. Aucun homme n’avait tenté de l’aborder.
Elle était fatiguée, elle s’assied à une table et commanda un café.
Elle tourna longtemps la petite cuillère dans sa tasse afin de dissoudre le sucre. Mais ce geste était aussi un geste d’ennui. Décidément ce soir s’annonçait mal.
Elle se sentait nerveuse, n’allait-elle pas réussir a trouver un homme?
La porte du bar s’ouvrit au moment ou ayant finit son café elle s’apprêtait a partir. Deux hommes entraient en riant. L’un avait bien la cinquantaine et l’autre était un peu plus jeune. Elle n’osa pas trop les regarder et recommanda un autre café. Ils vinrent s’asseoir à une table pas très loin d’elle et se mirent à bavarder.
Elle ne pouvait pas suivre leur conversation car ils ne parlaient pas fort.
Elle les regardait, mais eux ne semblaient pas la voir. C’est en n’en voyant un allumer une cigarette qu’elle se lança.
Elle sortit une cigarette de son paquet et se levant alla vers eux leur demander du feu.
Le plus vieux sortit son briquet et lui tendit sans même la regarder pendant que le plus jeune la dévisageait. Il devait l’avoir trouvé à son goût car il lui sourit. Elle retourna à sa place en tirant sur sa cigarette.
Les deux hommes semblaient parler d’elle car ils parlaient encore plus bas et de temps en temps tournaient la tête vers elle.
Elle attendait et rien ne se passait.
Elle se dit qu’elle allait chercher ailleurs, se leva, paya au comptoir et sortit.
Il ne lui fallu pas longtemps pour comprendre qu’elle était suivi. Elle profita d’un carrefour pour tourner à droite ce qui lui permit de jeter un œil derrière elle.
Les deux hommes du bar la suivait. D’un seul coup elle eut peur et s’ils en voulaient à son argent. Maintenant elle était seule dans les rues et ne pouvait plus compter sur un passant en cas de danger.
Accélérant le pas, elle prit la direction de chez elle. Les deux hommes eux aussi avaient accéléré. Le plus jeune parvint à sa hauteur.
- Bonsoir, je m’appelle Etienne et vous.
- Martine dit-elle dans un souffle.
- Pourrions-nous allez prendre un verre ensemble.
- Pourquoi pas répondit-elle.
C’était arrivé, elle l’avait tant souhaité.
- Je connais un bar pas très loin dit l’homme.
- Venez plutôt chez moi, j’habite à côté.
Voila elle s’était lancé.
- D'accord dit l’homme, mais mon ami pourrait-il venir aussi?
Elle s’était arrêté de marcher et regardait les deux hommes l’un après l’autre étonnée.
- Vous comprenez dit le plus âgé, on ne se sépare jamais.
- Jamais dit la femme?
- Enfin presque jamais
- Et bien venez dit-elle, c’est à côté.

"J’en voulais un, j’en aurais deux, cela ne m’est jamais arrivé, mais il faut un début à tout."

Elle les fit entrer chez elle, et leur offrit à boire. Tout les trois riaient de tout et de rien. Des mains baladeuses se posaient sur ses fesses et elle en était heureuse. Tout à coup le plus âgé dit:
- Je vois que vous n’êtes pas farouche et que vous êtes d’accord pour ce qui va suivre.
La femme hocha la tête dans un mouvement qui voulait dire oui

- Seulement il y a un problème dit l’autre, c’est que nous sommes homosexuels.
- Et bien alors que faites vous là dit la femme en se levant, le visage plein de colère.
- On a bien vu que vous cherchiez un homme, alors on à pensé que nous pourrions faire l’affaire.
- Faire l’affaire répéta t’elle incrédule
- Oui pourquoi pas, si vous êtes d’accord.
- D'accord , oui je suis d’accord mais si vous êtes homosexuels!
- Ça ne fait rien, on ne s’occupera que de ton côté face qui m'a l’air généreux à souhait.
Elle les regarda et éclata de rire.



Elle en voulait un, elle en avait deux et pas des simples ceux-la.

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Par une aquarelle de Tchano

Par une aquarelle de Folon
Il vole à moi un vieux cahier
Qui bat d'une aile à dessiner
Qui bat d'une aile à rédiger
Par une aquarelle de Folon
Il vole à moi un vieux cahier
Qui dit les mots d'anciens poètes
Les couleurs d'une boîte à crayons
Il souffle des mots à l'estrade
Où il évente un émoi rose
A bord de ce cahier volant
Les animaux font des discours
Et les mystères vous font la cour
A bord de ce cahier volant
Un âne triste monte au ciel
Un enfant soldat dort la paix
Un enfant poète baille à l'ourse
A bord de ce cahier volant
Vénus éteint la douce brune
Lune et clocher vont bilboquer
L'eau le soleil sont des amants
Les cages aux oiseux sont ouvertes
Les statues font des farandoles
A bord de ce cahier volant
L'hiver soupire le temps passé
La porte est une enluminure
Les croisées des lanternes magiques
Le plafond une aurore polaire
A bord de ce cahier volant
L'enfance revient pousser le temps.
.

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