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Poèmes confirmés : En finir
Publié par EXEM le 28-06-2014 03:14:14 ( 968 lectures ) Articles du même auteur



Il suffit d’un éclair pour qu’une vie s’écroule,
Et qu’une âme s’enfuie quand une tête roule,
Une courte seconde, où dans l’aube de glace,
À la froide noirceur, le soleil a fait place.

Las ! Je ne connus pas une fin tant illustre
Mon agonie dura, non des ans, mais des lustres,
Ma vie pour la douleur devint un doux appât
Et les deux se fondirent en un long trépas.

Dans le lit de la mort, dans les bras de son ombre,
Quelles, pressentes et puissantes par leur nombre,
Que fussent mes prières, elle refusait
Ma béante blessure qui s’élargissait.

Absente et toujours là, ma vile concubine,
De mes râles riait quand creusant ma poitrine,
Je soupirais en pleurs, exprimant mon désir,
Pour la dernière fois, qu’elle veuille en finir.

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Par une aquarelle de Tchano

Par une aquarelle de Folon
Il vole à moi un vieux cahier
Qui bat d'une aile à dessiner
Qui bat d'une aile à rédiger
Par une aquarelle de Folon
Il vole à moi un vieux cahier
Qui dit les mots d'anciens poètes
Les couleurs d'une boîte à crayons
Il souffle des mots à l'estrade
Où il évente un émoi rose
A bord de ce cahier volant
Les animaux font des discours
Et les mystères vous font la cour
A bord de ce cahier volant
Un âne triste monte au ciel
Un enfant soldat dort la paix
Un enfant poète baille à l'ourse
A bord de ce cahier volant
Vénus éteint la douce brune
Lune et clocher vont bilboquer
L'eau le soleil sont des amants
Les cages aux oiseux sont ouvertes
Les statues font des farandoles
A bord de ce cahier volant
L'hiver soupire le temps passé
La porte est une enluminure
Les croisées des lanternes magiques
Le plafond une aurore polaire
A bord de ce cahier volant
L'enfance revient pousser le temps.
.

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