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Accueil >> xnews >> Mort-né - Poèmes - Textes
Poèmes : Mort-né
Publié par Marco le 14-07-2014 23:50:00 ( 1111 lectures ) Articles du même auteur



Mort-né !



Chaque corolle s'épanouit ainsi qu'un amour ;
La voix s'éraille comme un corps que l'on malmène,
Mélodie enivrante et pitoyable gêne,
La lune est lumineuse et sinistre comme le désir d'un jour.


La voix s'éraille comme un corps que l'on malmène ;
Mes mains comme la soie effleurent tes seins de velours,
La lune est lumineuse et sinistre comme le désir d'un jour,
Naît la pénombre et chantent les sirènes !


Mes mains comme la soie effleurent tes seins de velours ;
Les sens s'éveillent comme le temps s'égrène,
Naît la pénombre et chantent les sirènes,
Sibylline est la nature du parcours…


Les sens s'éveillent comme le temps s'égrène ;
Dépêchons-nous ! L'instant s'enfuit mon amour,
Sibylline est la nature du parcours.
Un moment de doute envahit la scène…


Dépêchons-nous ! L'instant s'enfuit mon amour,
Range ton cœur dans ce coffret d'ébène.
Un moment de doute envahit la scène,
L'immédiat est en souffrance et en appel au désamour.


Range ton cœur dans ce coffret d'ébène,
Ferme cet écrin à double tour,
L'immédiat est en souffrance et en appel au désamour.
Entends-tu en écho le rire des hyènes ?


Ferme cet écrin à double tour,
Ma passion s'éteint et meurent les sirènes,
Entends-tu en écho le rire des hyènes ?
L'opale n'a plus de vertu, l'Amour se désuni de toujours.


Ma passion s'éteint et meurent les sirènes,
Mon cœur s'épuise, adieu les belles-de-jour.
L'opale n'a plus de vertu, l'Amour se désuni de toujours,
C'est un temps conquis par la gangrène.



Marco

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Les commentaires appartiennent à leurs auteurs. Nous ne sommes pas responsables de leur contenu.
Auteur Commentaire en débat
EXEM
Posté le: 16-07-2014 03:51  Mis à jour: 16-07-2014 03:51
Plume d'Or
Inscrit le: 23-10-2013
De:
Contributions: 1480
 Re: Mort-né
Les répétitions dans ce poème sont géniales ! Les interruptions sont géniales. Tout cela donne une ambiance angoissante due à la hâte de conclure. La fin est réaliste : tant d'angoisse ne peut mener qu'à l'échec. Ceci étant dit...
Le style de ce poème est nouveau pour moi, enfin je veux dire pour toi, car il ne me semble pas en avoir lu un tout à fait semblable. Je crois que par ce style, et le theme qu'il soutient à merveille, ce texte est parmi les meilleurs que j'ai lu. Bravo Marco. Il me semble que tu t'envoles et que tu es au meilleur de ta forme.
Je te fais une accolade méritée.
Marco
Posté le: 16-07-2014 20:36  Mis à jour: 16-07-2014 20:36
Plume d'Or
Inscrit le: 17-05-2014
De: 24
Contributions: 725
 Re: Mort-né
EXEM,
La forme particulière de ce poème, je l'ai rencontré en lisant Charles Baudelaire dans :
"Harmonie du soir".

Alors, je me suis dit qu' un jour, j'essaierais ce style.
Je suis content qu'il t'ait plu.
Marco
alexis17
Posté le: 17-07-2014 01:03  Mis à jour: 17-07-2014 01:03
Semi pro
Inscrit le: 16-04-2014
De: France, enfin, je crois
Contributions: 135
 Re: Mort-né
Ah, je me souviens avoir longuement étudié Harmonie du Soir comme un tas d'autres poèmes de Baudelaire...
Bref, c'est une forme stylistique, dont je ne peux me rappeler le nom, mais très dure à maitriser puisqu'elle instaure une certaine musicalité, une répétition sonore au rythme trompeur contrairement à une phrase qui se répéterait au début de chaque strophe...
Mais tu t'en est.. formidablement sortit ! La musique est très belle et chaque nouveau vers est un pur plaisir ! J'adore ce vers, peut-être le plus simple "Un moment de doute envahit la scène" mais... je ne sais pas, il m'a emporté !
Les mots me manquent pour faire quelque chose de très constructif mais j'adore !
Mes préférences



Par une aquarelle de Tchano

Par une aquarelle de Folon
Il vole à moi un vieux cahier
Qui bat d'une aile à dessiner
Qui bat d'une aile à rédiger
Par une aquarelle de Folon
Il vole à moi un vieux cahier
Qui dit les mots d'anciens poètes
Les couleurs d'une boîte à crayons
Il souffle des mots à l'estrade
Où il évente un émoi rose
A bord de ce cahier volant
Les animaux font des discours
Et les mystères vous font la cour
A bord de ce cahier volant
Un âne triste monte au ciel
Un enfant soldat dort la paix
Un enfant poète baille à l'ourse
A bord de ce cahier volant
Vénus éteint la douce brune
Lune et clocher vont bilboquer
L'eau le soleil sont des amants
Les cages aux oiseux sont ouvertes
Les statues font des farandoles
A bord de ce cahier volant
L'hiver soupire le temps passé
La porte est une enluminure
Les croisées des lanternes magiques
Le plafond une aurore polaire
A bord de ce cahier volant
L'enfance revient pousser le temps.
.

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