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Poèmes : Souffrance
Publié par dominic913 le 22-07-2014 14:42:43 ( 928 lectures ) Articles du même auteur
Poèmes



Je suis une personne émotionnellement fragile, à la sensualité exacerbée ; dès que les difficultés du quotidien viennent me perturber, je suis angissé, terrorisé. Je me sens immédiatement en danger, aux abords d'un gouffre sans fonds sur le point de m'avaler. Et, tout à coup, sans que le veuille, sans que je ne puisse les controler, les maitriser, sans que j'aie la capacité à les juguler. Aussitot, refont surface une multitude de blessures non cicatrisées : la mort de mon frère, les moqueries subies au cours de mon adolescence, le rejet de certaines de mes connaissances parce que je suis différent ; les colères de mon père, les humiliations, l'avilissement, me montrant que je suis un moins que rien, que je serai toujours inférieur, que je dois me taire et subir les désirs et les ordres des autres. Je repense aux déchirements vécus lors de la séparation de mes parents, puis, bien plus tard, lors de leur divorce. Je me souviens de la découverte de l'homosexualité refoulée de mon père depuis que je suis enfant, les secrets de famille dont on m'a tenu à l'écart, les choix que l'on a fait pour moi et qui m'ont tant de fois meurtri, de voir ceux que l'on aime ètre fiers des autres membres de son entourage, mais jamais de soi, de les voir les honorer, les mettre en avant, tout en exigeant que je demeure dans l'ombre parce que ce que je suis n'était pas dignes des convenances, parce que mes centres d'intérets étaient estimés négligeables ou indignes de leurs préoccupations. Je me souviens de mes combats pour avoir un emploi au sein d'entreprises ou d'institutions "normales" pour en ètre rejeté, chassé. Je me souviens de ces nuits cauchemardesques où je hurlais, seul, abandonné, ou je me scarifiais pour essayer d'évacuer tout ce mal qui m'empoisonnait.
J'ai été jugé tout le long de ma vie. On m'a tant de fois fait payer au prix fort ce que je suis ; cet ètre sensible, effrayé, terrorisé par ce passé qui ne cesse de se répéter. Chaque jour, ce quotidien auquel je suis confronté, ces événements anodins pour la plupart des gens, mais qui font de ma vie un enfer, me rappellent toutes les épreuves auxquelles j'ai été confronté. Elles m'ont uszé, épuisé, détruit, déchiré. Elles m'ont affaibli, ont vampirisé mon énergie, ma capacité à encaisser les coups durs de la vie.
Alors, je me replie sur moi même, sur ce lieu ou je me sens protégé, a l'abri des affres de cette vie sans pitié pour ceux qui n'ont pas la possibilité de s'exprimer. C'est par mes écrits, mes pensées, mes romans, mes poèmes, seul et délaissé de ceux qui, dans la Réalité, me sont proches, que je peux partager ce que je suis réellement, véritablement exprimer la complexité et la diversité de ma personnalité, de mes passions, de mes rêves et de mes espoirs. Alors que dans la vie de tous les jours, je suis condamné à me taire et à pleurer cette impossibilité d'exister pleinement...

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Les commentaires appartiennent à leurs auteurs. Nous ne sommes pas responsables de leur contenu.
Auteur Commentaire en débat
EXEM
Posté le: 22-07-2014 17:21  Mis à jour: 22-07-2014 17:21
Plume d'Or
Inscrit le: 23-10-2013
De:
Contributions: 1480
 Re: Souffrance
Dominic, la souffrance est le pain que nous devons manger sur terre. La seule chose que nous pouvons faire pour le digérer, c'est le partager. C'est ce que tu fais et c'est très bien. Ton texte est très émouvant. Tu as donc la capacité (rare) de savoir transmettre les sentiments au lecteur. Bravo.
Mes préférences



Par une aquarelle de Tchano

Par une aquarelle de Folon
Il vole à moi un vieux cahier
Qui bat d'une aile à dessiner
Qui bat d'une aile à rédiger
Par une aquarelle de Folon
Il vole à moi un vieux cahier
Qui dit les mots d'anciens poètes
Les couleurs d'une boîte à crayons
Il souffle des mots à l'estrade
Où il évente un émoi rose
A bord de ce cahier volant
Les animaux font des discours
Et les mystères vous font la cour
A bord de ce cahier volant
Un âne triste monte au ciel
Un enfant soldat dort la paix
Un enfant poète baille à l'ourse
A bord de ce cahier volant
Vénus éteint la douce brune
Lune et clocher vont bilboquer
L'eau le soleil sont des amants
Les cages aux oiseux sont ouvertes
Les statues font des farandoles
A bord de ce cahier volant
L'hiver soupire le temps passé
La porte est une enluminure
Les croisées des lanternes magiques
Le plafond une aurore polaire
A bord de ce cahier volant
L'enfance revient pousser le temps.
.

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