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Poèmes confirmés : Calomnie ignorée
Publié par Titi le 31-07-2014 05:50:00 ( 908 lectures ) Articles du même auteur



Calomnie

On le montrait du doigt, le magicien des mots
On le vouait au bûcher ce sorcier de la rime
Prétendant apaiser, par des phrases, les maux
D’un monde sans parole, qui s’ignore et déprime

Vénielle calomnie, médisance puérile
Le poète versifie, négligeant ce tapage,
Traduit le vieux françois, noble langue en péril
Tel le bon artisan qui soigne son ouvrage

De la part des obtus, le pensum est son lot
Des aèdes, en tout temps en ont payé le prix
Mais en lettres de sang, tête sur le billot
Ils écriront encore: ‘’l’inculture est mépris’’

Malheureux est celui, qui critiquant le barde
Par sincère ignorance, par misère mentale
Décide par faiblesse, d’afficher sa garde
A la peur du savoir, l’attitude est brutale

Dort en paix béotien, sur toi Apollon veille
Il saura en son temps, façonner tes neurones
Et qui sait, ton cerveau percevra le soleil
Pour que l’intelligence, en ton crane, un jour trône

31/07/2014

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Les commentaires appartiennent à leurs auteurs. Nous ne sommes pas responsables de leur contenu.
Auteur Commentaire en débat
Ermite
Posté le: 31-07-2014 07:12  Mis à jour: 31-07-2014 07:12
Plume d'Or
Inscrit le: 31-03-2014
De:
Contributions: 1652
 Re: Calomnie
Pardon d'être un peu banal, mais je trouve ton poème très beau
Je crois que c'est Jean-François Revel qui a dit : " La communication est à la pensée ce que l'acrylique est au cachemire ." J'ai peur qu'à se gargariser de com , nous en oublions de penser et que l'ignorance soit la lente déshumanisation de l'homme .
Merci beaucoup pour ton poème .
Louis .
Loriane
Posté le: 31-07-2014 08:54  Mis à jour: 31-07-2014 17:31
Administrateur
Inscrit le: 14-12-2011
De: Montpellier
Contributions: 9499
 Re: Calomnie
Boum, boum, boum, Quelques coups sur des têtes vides, et ça résonne à défaut de raisonner.

Citation :
Il saura en son temps, façonner tes neurones
Et qui sait, ton cerveau percevra le soleil
Pour que l’intelligence, en ton crane, un jour trône

Sans espoir il n'est point de vie possible.

Citation :
Des aèdes, en tout temps en ont payé le prix


Et pourtant la particularité de la civilisation grecque fit, justement qu'elle seule, en ces temps, porta au pinacle les effets de l'esprit, sage coutume repris par la culture française, car traditionnellement les français réfléchissent, analysent, bavardent, décortiquent, approfondissent, philosophent ...comme aucun autres peuples ... je crains que trop américanisés, consumérisés, nous devions un jour, mettre ces verbes à l'imparfait.

Bien dit, bien écrit.
Belle lecture
Merci
EXEM
Posté le: 31-07-2014 17:23  Mis à jour: 31-07-2014 17:23
Plume d'Or
Inscrit le: 23-10-2013
De:
Contributions: 1480
 Re: Calomnie
On le montrait du doigt, le magicien des mots
On le vouait au bûcher ce sorcier de la rime
Prétendant apaiser, par des phrases, les maux
D’un monde sans parole, qui s’ignore et déprime


Cette très belle strophe est d'une vérité universelle.
Le poème est un grand cri contre l'injustice des forces entre "le Bon" et "le Mauvais". Voici donc un thème qui pourrait faire parler longtemps ceux qui cherchent la Vérité.
J'ai beaucoup aimé la partie décrivant le travail passionné du Poète.
kjtiti, j'ai moi-même écrit un jour un sonnet (moins bon) mais semblable par son thème. Je te comprends donc très bien. Merci.
Mes préférences



Par une aquarelle de Tchano

Par une aquarelle de Folon
Il vole à moi un vieux cahier
Qui bat d'une aile à dessiner
Qui bat d'une aile à rédiger
Par une aquarelle de Folon
Il vole à moi un vieux cahier
Qui dit les mots d'anciens poètes
Les couleurs d'une boîte à crayons
Il souffle des mots à l'estrade
Où il évente un émoi rose
A bord de ce cahier volant
Les animaux font des discours
Et les mystères vous font la cour
A bord de ce cahier volant
Un âne triste monte au ciel
Un enfant soldat dort la paix
Un enfant poète baille à l'ourse
A bord de ce cahier volant
Vénus éteint la douce brune
Lune et clocher vont bilboquer
L'eau le soleil sont des amants
Les cages aux oiseux sont ouvertes
Les statues font des farandoles
A bord de ce cahier volant
L'hiver soupire le temps passé
La porte est une enluminure
Les croisées des lanternes magiques
Le plafond une aurore polaire
A bord de ce cahier volant
L'enfance revient pousser le temps.
.

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