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Poèmes : Le banc des découvertes
Publié par Marco le 02-08-2014 00:10:00 ( 1213 lectures ) Articles du même auteur



LE BANC DES DÉCOUVERTES



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Combien de regards tourmentés ai-je vu se perdre dans cette eau douce, chahutée et troublée, par les
nuits indécentes des amants infidèles ? Je ne sais plus !

Combien de silence rompu par les larmes, des cœurs malmenés, inondant la grève qui borde le flot des
amours déçus, ai-je entendu ? Je ne sais plus !

Combien de cris étouffés par les sanglots, résonnant dans le labyrinthe des sentiments mystifiés par les
promesses éventées, ai-je perçu ? Je ne sais plus !

Combien d'esprits et d'âmes ai-je vu vaciller, pareilles, aux flammes oubliées qui s'éteignent sans bruit,
sans fumée ? Je ne sais plus !

Combien de noyés ai-je vu étendu à mes pieds, les yeux submergés encore par l'amour, ai-je connu ?
Je ne me souviens plus !





Toute cette souffrance m'assaille et me blesse !
Mais ce que je sais, malgré tout, c'est que l'amour continue et continuera à naître sur ce banc,
que je suis !




Au crépuscule du soir, tamisé par les dernières rougeurs d'un ciel d'été, je perçois les souffles courts de
ces bouches humides de baisers, plein de fougue, qui témoignent que l'ivresse des sentiments existe toujours.

Avez-vous pensez à ces amants impatients qui quittent leurs nids, au crépuscule du matin, pour se
bécoter avec des mots qui les nourrissent jusqu'au prochain rendez-vous ?

Que dire de ces couples interdits, aux amours lynchés, qui se donnent rencard après les douze coups de
minuit, pour échapper aux invectives assassines ; d'une voix languide, ils se font la promesse de ne
jamais se lâcher la main !

Et, je sais aussi que je continuerai à entendre le chant du vent, dans ces feuillages qui bruissent de
plaisir, chuchoté d'un ton doux aux oreilles des amoureux : "frissonnez à l'écoute de cette nature qui
vous berce et vous transporte "




Je maintiendrai, donc, la posture face à l'incompréhension, aux mensonges, à la tromperie, aux déchirures et aux drames latents.
Je garderai en mon sein la certitude d'être un lieu unique pour enchanter les cœurs et raviver la flamme
du désir. Je serai ce soleil qui réveille la nature de mes hôtes.





Je resterai le Banc des Découvertes, de la Vérité, de l'Amour, du partage,
De l'espoir, des réconciliations et des rencontres clandestines.

Mon idylle avec la solitude n'est qu'une vue des mauvais esprits !
Je vous aime !





MARCO

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Les commentaires appartiennent à leurs auteurs. Nous ne sommes pas responsables de leur contenu.
Auteur Commentaire en débat
EXEM
Posté le: 02-08-2014 04:43  Mis à jour: 02-08-2014 04:43
Plume d'Or
Inscrit le: 23-10-2013
De:
Contributions: 1480
 Re: Le banc des découvertes
Marco, ce poème est génial.

"Toute cette souffrance m'assaille et me blesse !
Mais ce que je sais, malgré tout, c'est que l'amour continue et continuera à naître sur ce banc,
que je suis !"
Genial !
Marco, tu es un être dont la sensibilité exacerbée te fait rechercher les autres au travers de ta personne. Tu veux être un banc parce que les bancs voient tout et entendent tout. Tu parles à leur place. Tu racontes l'amour et décris la vie. Ce poème m'a fait revivre non seulement des jours anciens mais surtout les heures où mon coeur battait. Splendide. Je ne vais pas faire ici une analyse de texte mais, je dois reconnaitre et louer tes efforts pour composer cette oeuvre (ça l'est, une oeuvre) qui m'a fait retrouver un peu du "temps perdu".
Très beau. Merci cher poète.
Alanna
Posté le: 02-08-2014 10:05  Mis à jour: 02-08-2014 10:05
Régulier
Inscrit le: 26-07-2014
De: Melun
Contributions: 66
 Re: Le banc des découvertes
Un poème magnifique
Et un symbole fort qui parle à tous
Le banc regarde les flots
Et accueille les maux
Mais love aussi toutes les promesses dans les coeurs
Sous le regard attendri des saules pleureurs
Merci pour ce très beau moment
Marie.
Marco
Posté le: 02-08-2014 19:08  Mis à jour: 02-08-2014 19:08
Plume d'Or
Inscrit le: 17-05-2014
De: 24
Contributions: 725
 Re: Le banc des découvertes

EXEM?
Toujours aussi gentil, avec ma plume, et comme je te l'ai déjà
tu me donnes envie de me surpasser mais surtout de ne pas arrêter ;

je ne suis jamais sûr, jamais content de moi.
Je me noie souvent dans mon incertitude et dans la souffrance des mots que je garde pour moi.
Laisser aller ma plume ferait un bien fou, mais je ne maîtrise rien et surtout pas ma vie!


Encore merci mon ami.
Bise
Marco
Marco
Posté le: 02-08-2014 19:10  Mis à jour: 02-08-2014 19:10
Plume d'Or
Inscrit le: 17-05-2014
De: 24
Contributions: 725
 Re: Le banc des découvertes
alanna,


Je te remercie pour ces mots qui font plaisirs

Marco
Loriane
Posté le: 03-08-2014 09:16  Mis à jour: 03-08-2014 09:16
Administrateur
Inscrit le: 14-12-2011
De: Montpellier
Contributions: 9499
 Re: Le banc des découvertes
Brassens lui y voyait, surtout et avant tout les amoureux qui insolents "se bécotaient sur les bancs publics "son regard privilégiait l'insubordination des amoureux qui en dépit des rigides interdits de la morale vivaient les enchantement de l'amour, des amoureux qui faisaient "la guerre" en chantant leur amour.
Ton poème, nous parle en priorité, des ruptures, des pleurs, des instants de douleurs, voilà bien la richesse humaine qui fait d'un objet une représentation différente.
Belle lecture.
Merci
Mes préférences



Par une aquarelle de Tchano

Par une aquarelle de Folon
Il vole à moi un vieux cahier
Qui bat d'une aile à dessiner
Qui bat d'une aile à rédiger
Par une aquarelle de Folon
Il vole à moi un vieux cahier
Qui dit les mots d'anciens poètes
Les couleurs d'une boîte à crayons
Il souffle des mots à l'estrade
Où il évente un émoi rose
A bord de ce cahier volant
Les animaux font des discours
Et les mystères vous font la cour
A bord de ce cahier volant
Un âne triste monte au ciel
Un enfant soldat dort la paix
Un enfant poète baille à l'ourse
A bord de ce cahier volant
Vénus éteint la douce brune
Lune et clocher vont bilboquer
L'eau le soleil sont des amants
Les cages aux oiseux sont ouvertes
Les statues font des farandoles
A bord de ce cahier volant
L'hiver soupire le temps passé
La porte est une enluminure
Les croisées des lanternes magiques
Le plafond une aurore polaire
A bord de ce cahier volant
L'enfance revient pousser le temps.
.

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