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Accueil >> xnews >> L'herbe empoisonnée (Poème libre. Inspiré d'un conte de Musset) - Poèmes confirmés - Textes
Poèmes confirmés : L'herbe empoisonnée (Poème libre. Inspiré d'un conte de Musset)
Publié par EXEM le 18-08-2014 05:47:49 ( 830 lectures ) Articles du même auteur



Après s'être promise, elle s'était donnée
De tout son cœur, de tout son corps,
Dans un jardin, charmant décor,
Où celui qui l'aimait l'avait vite entraînée.
Il s'appelait François, elle se nommait Berthe,
Elle était de l'endroit, il était du même âge
Et s'il était sérieux et si elle était sage,
Attendre encore une heure eût été pure perte.
Honnêtes et charmants, et beaux comme des dieux,
Comme ils se désiraient et s'aimèrent ces deux !
Quand leurs sens furent las, et leurs corps séparés,
Et que, de plus d'amour, ils se trouvaient parés,
François dit, mâchonnant une herbe que sa main
Avait cueillie près d'elle : « Si tu mourrais demain,
Je veux aussi mourir.
- Tais-toi, mon petit sot ! »

À ces mots, tout à coup ! il eut comme un sursaut.
Il se leva tremblant, les yeux remplis d'effroi.
Et la main sur son cœur, l'herbe encore à ses lèvres,
Ses poumons asphyxiés, effondrés sur leur plèvre,
Retomba foudroyé.
Ses prunelles vitreuses
Regardaient sans comprendre
La Nuée ténébreuse
Qui venait de le prendre.


Berthe aussitôt sur lui, dans ses larmes noyée,
Le couvre de baisers mais il est déjà froid.
Comprenant que François se trouve dans sa tombe,
La malheureuse enfant, à la douleur succombe.
Elle ferme les yeux, plus pâle que le mort.
Sa bouche reposant sur l'herbe de sa bouche,
Son sein sur sa poitrine qui lui tient lieu de couche,
Elle veut partager de son amant le sort.
Quand on les retrouva, tous les deux embrassés,
Ils avaient, tous les deux, depuis peu trépassé.
***
Comme nous dit Musset, ce conte vient prouver
Qu'une plante si rare est moins rare à trouver
Que la fleur de Ninon, de Berthe ou de Simone,
Quand le printemps venu, son âme vous la donne.

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Les commentaires appartiennent à leurs auteurs. Nous ne sommes pas responsables de leur contenu.
Auteur Commentaire en débat
Ermite
Posté le: 18-08-2014 17:18  Mis à jour: 18-08-2014 17:18
Plume d'Or
Inscrit le: 31-03-2014
De:
Contributions: 1652
 Re: L'herbe empoisonnée (Poème libre. Inspiré d&#...
Avec Alfred de Musset, ne sommes-nous pas dans le romantisme ?
Le thème y fait songer . Mais que ta poésie est agréable à lire ! du plaisir, simplement du plaisir .
Ermite .
Marco
Posté le: 18-08-2014 18:15  Mis à jour: 18-08-2014 18:15
Plume d'Or
Inscrit le: 17-05-2014
De: 24
Contributions: 725
 Re: L'herbe empoisonnée (Poème libre. Inspiré d&#...
L'histoire est dramatique, folle, inconcevable mais d'une immense beauté.
Et que dire de la fin :


"Sa bouche reposant sur l'herbe de sa bouche,
Son sein sur sa poitrine qui lui tient lieu de couche,
Elle veut partager de son amant le sort.
Quand on les retrouva, tous les deux embrassés,
Ils avaient, tous les deux, depuis peu trépassé."


Bravo et merci
EXEM c'est fort !

Marco
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Par une aquarelle de Tchano

Par une aquarelle de Folon
Il vole à moi un vieux cahier
Qui bat d'une aile à dessiner
Qui bat d'une aile à rédiger
Par une aquarelle de Folon
Il vole à moi un vieux cahier
Qui dit les mots d'anciens poètes
Les couleurs d'une boîte à crayons
Il souffle des mots à l'estrade
Où il évente un émoi rose
A bord de ce cahier volant
Les animaux font des discours
Et les mystères vous font la cour
A bord de ce cahier volant
Un âne triste monte au ciel
Un enfant soldat dort la paix
Un enfant poète baille à l'ourse
A bord de ce cahier volant
Vénus éteint la douce brune
Lune et clocher vont bilboquer
L'eau le soleil sont des amants
Les cages aux oiseux sont ouvertes
Les statues font des farandoles
A bord de ce cahier volant
L'hiver soupire le temps passé
La porte est une enluminure
Les croisées des lanternes magiques
Le plafond une aurore polaire
A bord de ce cahier volant
L'enfance revient pousser le temps.
.

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