Plus que les yeux
La bouche
Des mots de chair Que l'on tête Aux seins de l'éphémère
Sucer leur substantifique moelle
Calmer la soif d'être
Dans la crainte Que le manque ne guette
La poésie est une douce pénétration De mots qui coulent
Jusqu'aux racines de l'être
Et l'on écrit à satiété D'une encre éphémère Qui ne demande qu'à être
Le sang des poètes
Cette substantifique moelle.
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