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Accueil >> xnews >> Coupure - Poèmes - Textes
Poèmes : Coupure
Publié par Marco le 04-11-2014 12:15:42 ( 1271 lectures ) Articles du même auteur



COUPURE




Un regard qui, sans cesse, vous fuit
C'est un pavé dans une mare
Qui trouble votre image !
C'est un lien qui se dénoue
Et qui vous livre au néant !
C'est une brûlure
Qui vous consume tant et plus !
C'est une larme qui ruisselle
Et qui noie toute une vie !
C'est un livre
Ou les écrits s'effacent !
C'est une lame d'acier
Qui vous pénètre et vous glace !


C'est aussi une manière de vous repousser
Qui témoigne de l'âpreté de l'existence !




Sans un regard, l'oubli vous épouse !





Marco

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Les commentaires appartiennent à leurs auteurs. Nous ne sommes pas responsables de leur contenu.
Auteur Commentaire en débat
EXEM
Posté le: 05-11-2014 03:12  Mis à jour: 05-11-2014 03:12
Plume d'Or
Inscrit le: 23-10-2013
De:
Contributions: 1480
 Re: Coupure
Cher Marco,
En lisant ton poème, je ne peux m'empêcher - seulement dans le cas présent- de le comparer à ce que fait Ermite, en general. Il brode la vie avec des mots, toi tu la brodes avec des images. Le résultat n'est pas le même mais est-ce certain ? Dans les deux cas on y resent la désespérance et l'inutilité. L'Ermite est plus télégraphique, toi tu es court mais un souffle humide et froid entoure tes images qui glacent.
Au total on obtient :
"C'est aussi une manière de vous repousser
Qui témoigne de l'âpreté de l'existence !"


Le bilan de notre vie. Pas beaucoup. Et pourtant si !!! Marco, tu as écrit, et je t'ai lu.
Merci.
Donaldo75
Posté le: 07-11-2014 15:20  Mis à jour: 07-11-2014 15:20
Plume d'Or
Inscrit le: 14-03-2014
De: Paris
Contributions: 1111
 Re: Coupure
Cher Marco,

C'est un joli poème et ô combien vrai.

Cela me rappelle une histoire vécue il y a deux ans, dans la station de RER de La Défense: je partais chez un client et j'étais en retard. Un gars à l'allure de bon père de famille antillais était en train de mendier à l'entrée des portiques et je l'ai zappé bien fort. Une fois sur le quai, j'ai vu arriver mon RER, alors que j'allais à Poissy et qu'il n'y en avait pas des tonnes prévus vers cette destination. Au moment où j'allais monter, j'ai repensé au gars que j'avais zappé et je suis redescendu du train, j'ai remonté les escaliers et j'ai passé le portique pour lui donner une pièce et lui parler un peu.
Le gars hallucinait: un grand mec en costume italien qui venait lui taper gentiment la causette et s'enquérir de sa vie, il n'en revenait pas.
Je crois qu'il avait perdu l'habitude d'être considéré comme un être humain.
J'ai mis un mois pour m'en remettre. A l'époque je n'écrivais pas. Si ça avait été aujourd'hui, j'en aurais écrit des pages tellement j'avais honte de mon comportement.
Je ne l'ai jamais revu et j'espère qu'il se porte bien.

Rien qu'à raconter cette histoire, j'en ai encore le rouge aux joues.

Depuis, je ne zappe plus les déshérités de la vie que je rencontre dans les rues de Paris.

Bon, je me suis confessé. Je vais aller me flageler un peu, ça fait du bien.

Amitiés,

Donald

PS: J'adore ce poème. Je te l'ai dit ?
couscous
Posté le: 07-11-2014 18:56  Mis à jour: 07-11-2014 18:56
Modérateur
Inscrit le: 21-03-2013
De: Belgique
Contributions: 3218
 Re: Coupure
Tellement vrai ! On vit autant dans le regard des autres que devant notre miroir.

Donald, je t'absouds ! Va en paix !

Merci Marco

Couscous
maurizioB
Posté le: 10-11-2014 22:02  Mis à jour: 10-11-2014 22:02
Plume d'Argent
Inscrit le: 02-03-2014
De:
Contributions: 426
 Re: Coupure
Bonsoir, c'est beaux et tellement vrai
de passer innaperçu ou innexistant aux regards des autres
même si on ne les connait pas et surtout si on a des sentiments quels qu'ils soient pour ces personnes

Haaaa! L'indifférence, qu'elle cruautée

Poème qui me touche

Amitiés, Maurizio
Mes préférences



Par une aquarelle de Tchano

Par une aquarelle de Folon
Il vole à moi un vieux cahier
Qui bat d'une aile à dessiner
Qui bat d'une aile à rédiger
Par une aquarelle de Folon
Il vole à moi un vieux cahier
Qui dit les mots d'anciens poètes
Les couleurs d'une boîte à crayons
Il souffle des mots à l'estrade
Où il évente un émoi rose
A bord de ce cahier volant
Les animaux font des discours
Et les mystères vous font la cour
A bord de ce cahier volant
Un âne triste monte au ciel
Un enfant soldat dort la paix
Un enfant poète baille à l'ourse
A bord de ce cahier volant
Vénus éteint la douce brune
Lune et clocher vont bilboquer
L'eau le soleil sont des amants
Les cages aux oiseux sont ouvertes
Les statues font des farandoles
A bord de ce cahier volant
L'hiver soupire le temps passé
La porte est une enluminure
Les croisées des lanternes magiques
Le plafond une aurore polaire
A bord de ce cahier volant
L'enfance revient pousser le temps.
.

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