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Accueil >> xnews >> Deux têtes, deux faces - Poèmes - Textes
Poèmes : Deux têtes, deux faces
Publié par Anonymes le 30-11-2014 16:31:47 ( 743 lectures ) Articles du même auteur



Deux têtes, deux faces

Hors c'est ainsi donc que nous sommes détourné
Que nos esprits divaguent sous le flot capiteux
De cette haine amer en nous ancrée
Sillage chaotique d'un précédent carnage
Des images narcotiques pleins les yeux
Sillonnantes silencieuses aux rides du visage

Mais pourrait-on remettre en cause nos fondements
L'avenir aléatoire que l'on "tragédie"
Le passé apathique que l'on verse sur nos vie
D'un bref sourire esquissé travestit au présent

Homme du temps jadis, de cercueil en cerveau
Accablé de mauvais présages et de gaillards rustres
Fût-ce le poing le premier levé, le bourreau
Paralogisme enclenché depuis des lustres

Qu'ont-ils tous ces sordides à courir tous en rang
Défunt de solitude, de lune inodore
De dune évidée propice à sa marche en avant
Roide, impavide, certit de stars matamores

Ne saurait-il pas ce ballet funeste l'homme moderne
Le blues des bas-fonds et le pianiste furibond
D'où s'élèvent les cantiques, les phénomènes
Telle la prière mirifique au monde rigaudon

Brûle citée des anges d'un fastidieux pugilat
"Que l'on amène le chef et la force ici"
Sempiternelles retrouvailles ou ils dansent ca et la
Notre flicaille intox et nos guerriers de la nuit

Planète à deux têtes ou une apparence cossue
Par sa fortune s'empare des vicissitudes
D'un affligé pour extraire une modeste vertu
Oppresseur nécromant qui prend ses habitudes

Planète à deux têtes ou un quartier dépravé
Se sert de sa pauvreté, de ses périples
Pour les parodier, bien que suffocant, à la télé
Opposé trompé bafouant ses principes

Dansez que diable sur le toit féérique
D'une fable expiatoire surnommée avenir
D'un passé circoncis aux instants oniriques
Présent, enfant, victoire, adoucis, sourire

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Par une aquarelle de Tchano

Par une aquarelle de Folon
Il vole à moi un vieux cahier
Qui bat d'une aile à dessiner
Qui bat d'une aile à rédiger
Par une aquarelle de Folon
Il vole à moi un vieux cahier
Qui dit les mots d'anciens poètes
Les couleurs d'une boîte à crayons
Il souffle des mots à l'estrade
Où il évente un émoi rose
A bord de ce cahier volant
Les animaux font des discours
Et les mystères vous font la cour
A bord de ce cahier volant
Un âne triste monte au ciel
Un enfant soldat dort la paix
Un enfant poète baille à l'ourse
A bord de ce cahier volant
Vénus éteint la douce brune
Lune et clocher vont bilboquer
L'eau le soleil sont des amants
Les cages aux oiseux sont ouvertes
Les statues font des farandoles
A bord de ce cahier volant
L'hiver soupire le temps passé
La porte est une enluminure
Les croisées des lanternes magiques
Le plafond une aurore polaire
A bord de ce cahier volant
L'enfance revient pousser le temps.
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