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Résumé des Chapitres précédents
Le Baron Armand de Valfort vient consulter Walter Morsirisse, détective privé, au sujet d’une lettre de chantage qu’il a reçue d’une inconnue qui signe : V.S.
Cette dernière laisse entendre qu’elle viendra chez-lui le même jour, à minuit, réclamer la somme d’argent exigée.
Le Baron invite Morsirisse à diner, ce même jour.
L’après-midi précédant l’heure du diner chez le Baron, Morsirisse vient rendre visite à son vieil ami Sanvergogne et lui parle de l’affaire. Ce dernier semble cacher quelque chose. Morsirisse n 'insiste pas car il sait que Sanvergogne tôt ou tard lui avouera ce qu'il sait. Il qutte donc son ami.
Un peu plus tard.... Il se rend à la Simonière. Le valet Étienne Duboulet lui ouvre la grille de la residence. Walter Morsirisse lui pose quelques questions. Ainsi, Étienne lui confirme que le Baron n'a reçu qu'une seule lettre de menace, renforçant ainsi les soupçons qui pèsent sur la bonne foi du Baron de Valfort..
Peu après Morsirisse est conduit par Étienne jusqu'à la bibliothèque où il fait la connaissance d'Hevé Santéglise, le précepteur de Juliette de Valfort, fille du Baron.
Quelle n'est pas la surprise du detective de découvrir que le précepteur possède une envelope bleue, identique à la "letter anonyme" cachée dans le livre qu'il tient dans sa main.
L’arrivée de la Baronne met un terme à leur discussion. La Baronne après avoir ‘congédié’ le précepteur avoue à Morsirisse qu’elle est la personne qui a déposé la lettre anonyme sur le bureau du Baron mais qu’elle n’en est point l’auteur. De son côté, le Baron la soupçonne. Morsirisse rassure la Baronne et promet de l’aider à découvrir le coupable.
Hélas, le Baron change d'avis et déclare à Morsirisse qu'il ne désire plus que ce dernier ne poursuive son enquête.
SIX
Le dîner
Le Baron de Valfort m’entraîne au « Petit Salon » dont la porte est attenante à celle de son bureau. Là , nous attendent les « autres ». Ceux qui vont dans un instant s’asseoir à dîner. Les acteurs du drame qui n’a pas encore commencé mais que tous, chacun dans son rôle, semblent redouter, laissant percevoir au travers de leurs gestes engoncés, le ‘trac’ des ‘Grandes Premières.
Le Baron me présente à ceux que je n’ai pas encore rencontrés.
Les parents de son épouse forment un vieux couple encore vert. Je sens en eux cette volonté de conserver dans leurs chairs, ni molles, ni déjà froides, le puissant désir de s’aimer à en survivre, ou plutôt le désir de survivre jusqu’à s’en aimer. Pour eux, le reste ne semble avoir aucune importance. Ils sont heureux, sinon d’exister, du moins d’être en vie.
Nous échangeons quelques mots, puis le Baron me présente à Dame Irène Chaboix. Je l'observe avec curiosité. Comme toutes les vieilles artistes, elle a conservé une coquetterie qui lui a fait recouvrir de rouge son visage ridé et parcheminé par les feux - maintenant éteints - de la rampe. Elle porte une robe dont tous les éléments sont bouffants et présentent des enroulements d'étoffe qui donnent du volume à sa présence trop parfumée. Bien que n'étant plus jeune, elle se comporte comme si elle l'était. Ses manières, ses gestes, ses propos ont une vivacité déprimante. Elle parle trop haut. Ce qui m'oblige à baisser la voix pour le lui faire entendre.
« J’ai eu, Madame, le bonheur de vous voir et de vous admirer au théâtre Vignolet.
-Merci, jeune homme. Je me suis laissé dire que vous aussi ne vous êtes pas mal défendu sur un autre théâtre, bien plus vaste, bien plus important et surtout, bien plus dangereux… »
Je m’incline légèrement devant elle, en la remerciant. Lorsque je relève les yeux, j’aperçois le dernier personnage, celui que le Baron de Valfort n’a nul besoin de me présenter. Je l’ai reconnu, et, m’adressant à cette apparition, je dis :
« Vous devez être, ma chère enfant, Mademoiselle Juliette de Valfort. Je suis enchanté. J’ai beaucoup entendu parler de vous… »
L’ange blond rougit comme les Anges du ciel font quand ils sont timides. Je l’admire un instant ravi de pouvoir contempler tant de jeunesse et de pure beauté. En la voyant dans ce salon, parmi les membres d’une assemblée où se cache une âme vile et cruelle, je me demande comment cette perle à peine formée, s’est retrouvée prisonnière dans cet étrange écrin, doublé d’un étrange mystère.
Alors, je me pose mentalement les questions qui ne m’ont pas lâché durant cette affaire.
-Qui a écrit la lettre anonyme ?
-Pourquoi avoir glissé sous la porte de la chambre de la Baronne, cette lettre qui n’était adressée qu’à son époux ?
Pourrais-je en découvrir la réponse ? Mon enquête est devenue une course contre la montre. Le Baron a décidé de se passer de mes services. Après dîner, à moins qu’il ne se passe quelque chose de grave, je devrais enterrer cette affaire.
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Re: Le Mystère de la Chambre Close (Suite)
