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Poèmes confirmés : La Mort
Publié par EXEM le 11-01-2015 18:29:02 ( 1380 lectures ) Articles du même auteur



Je suis la Mort que, vous, êtres humains, fuyez.
Sans même me connaître, et vous me redoutez.
Quand je vous tends la main, lorsque j'en meurs d'envie,
La vôtre, vous l'offrez, lâchement, à la Vie.

Qu'a donc votre existence, en plus de ses malheurs,
Sinon plus de malheurs qui vous brisent le cœur ?
Parfois, elle vous donne une larme de joie,
Comme une goutte d'eau sur une herbe qui ploie.

Il vous faut la souffrance afin de revenir
Vous rappeler enfin à mon bon souvenir,
Ou bien que votre chair à l'extrême soit ointe,
Pour m'offrir en pleurant, en priant, vos mains jointes.

Si vous m'aimiez un peu, de me haïr, au lieu,
Je vous laisserais, tous, demeurer longtemps vieux.
Vous avez tous, hélas, le défaut d'être lâche,
Jusqu'à ce que ma Faux, en un éclair se fâche.

Je vis dans les Enfers et de noir je me vêts,
Et quand parfois j'en sors, je vous prends et je vais
Retourner à mon sort qui du vôtre est bien pire,
Car pour ma délivrance, c'est à moi que j'aspire.

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Les commentaires appartiennent à leurs auteurs. Nous ne sommes pas responsables de leur contenu.
Auteur Commentaire en débat
Ermite
Posté le: 11-01-2015 18:43  Mis à jour: 11-01-2015 18:43
Plume d'Or
Inscrit le: 31-03-2014
De:
Contributions: 1652
 Re: La Mort
J'ai de ce poème, beaucoup aimé
Des vers, vraiment bien trouvés.
De même que le mal ne peut mettre fin à lui-même
La mort ne peut aspirer à elle même
Du bien et de la vie viennent la délivrance
Sujet de philosophie et de théologie, je crois.
Ce poème me plait.
Amitiés, Louis.
Anonymes
Posté le: 11-01-2015 21:57  Mis à jour: 11-01-2015 21:57
 Re: La Mort
Cher Exem,

Ah grand Dieu, avec toi la mort devient une amie.
Pour ma part, j'en étais resté à dire qu'elle était une étape de vie.
Que je désire rester avec toi, en ces lignes, au paradis!

J'ai beaucoup aimé ton poème.
Et tout particulièrement :
"Si vous m'aimiez un peu, de me haïr, au lieu,
Je vous laisserais, tous, demeurer longtemps vieux.
Vous avez tous, hélas, le défaut d'être lâche,
Jusqu'à ce que ma Faux, en un éclair se fâche".

Chapeau bas cher Exem.

Bien amicalement.

Jacques
EXEM
Posté le: 11-01-2015 23:34  Mis à jour: 11-01-2015 23:34
Plume d'Or
Inscrit le: 23-10-2013
De:
Contributions: 1480
 Re: La Mort
Merci chapeau bas à Louis et Jacques.
De telles louanges par deux "Plumes d'or" comme vous, au lieu de m'enfler les chevilles me rend humble et me pousse à continuer d'écrire du mieux que je peux.
Encore merci.
Marco
Posté le: 12-01-2015 09:34  Mis à jour: 12-01-2015 09:34
Plume d'Or
Inscrit le: 17-05-2014
De: 24
Contributions: 725
 Re: La Mort


EXEM,


J'adore ce poème et en particulier ce quatrain :

" Si vous m'aimiez un peu, de me haïr, au lieu,
Je vous laisserais, tous, demeurer longtemps vieux.
Vous avez tous, hélas, le défaut d'être lâche,
Jusqu'à ce que ma Faux, en un éclair se fâche."

Cela pourrait être les paroles d'une femme à son amant (moins la faux, quoique !).

Il y de la délicatesse dans ces reproches, fait en toute connaissance de cause.


Je me permets une remarque toute personnelle :
Sa délivrance se "fera jour" lors de l'extinction de l'humanité.


Toujours dans les méandres de la nuit, mon ami.

Bise Marco
EXEM
Posté le: 12-01-2015 17:23  Mis à jour: 12-01-2015 17:23
Plume d'Or
Inscrit le: 23-10-2013
De:
Contributions: 1480
 Re: La Mort
Merci à toi, Marco. Cher ami.
Bises aussi.
Athéna
Posté le: 14-01-2015 07:20  Mis à jour: 14-01-2015 07:20
Plume d'Or
Inscrit le: 10-07-2014
De: vignes de la pettie fin
Contributions: 421
 Re: La Mort
Cher Ex...j'aime

Votre poème me ravit....

Parler de la mort ainsi me ravit l'esprit...

Elle qui m'a frôlé la joue ne m'est plus ennemie et avec elle chaque jour je vis pour apprécier davantage la vie

Merci

Tytoalba
Mes préférences



Par une aquarelle de Tchano

Par une aquarelle de Folon
Il vole à moi un vieux cahier
Qui bat d'une aile à dessiner
Qui bat d'une aile à rédiger
Par une aquarelle de Folon
Il vole à moi un vieux cahier
Qui dit les mots d'anciens poètes
Les couleurs d'une boîte à crayons
Il souffle des mots à l'estrade
Où il évente un émoi rose
A bord de ce cahier volant
Les animaux font des discours
Et les mystères vous font la cour
A bord de ce cahier volant
Un âne triste monte au ciel
Un enfant soldat dort la paix
Un enfant poète baille à l'ourse
A bord de ce cahier volant
Vénus éteint la douce brune
Lune et clocher vont bilboquer
L'eau le soleil sont des amants
Les cages aux oiseux sont ouvertes
Les statues font des farandoles
A bord de ce cahier volant
L'hiver soupire le temps passé
La porte est une enluminure
Les croisées des lanternes magiques
Le plafond une aurore polaire
A bord de ce cahier volant
L'enfance revient pousser le temps.
.

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