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Accueil >> xnews >> Le Mystère de la Chambre Close (Suite) (Chapitre SEPT. Un monstre de passage) - Nouvelles confirmées - Textes
Nouvelles confirmées : Le Mystère de la Chambre Close (Suite) (Chapitre SEPT. Un monstre de passage)
Publié par EXEM le 16-01-2015 03:10:00 ( 977 lectures ) Articles du même auteur



Résumé des Chapitres précédents

Le Baron Armand de Valfort vient consulter Walter Morsirisse, détective privé, au sujet d’une lettre de chantage qu’il a reçue d’une inconnue qui signe : V.S.
Cette dernière laisse entendre qu’elle viendra chez-lui le même jour, à minuit, réclamer la somme d’argent exigée.
Le Baron invite Morsirisse à diner, ce même jour.
L’après-midi précédant l’heure du diner chez le Baron, Morsirisse vient rendre visite à son vieil ami Sanvergogne et lui parle de l’affaire. Ce dernier semble cacher quelque chose. Morsirisse n 'insiste pas car il sait que Sanvergogne tôt ou tard lui avouera ce qu'il sait. Il qutte donc son ami.
Un peu plus tard.... Il se rend à la Simonière. Le valet Étienne Duboulet lui ouvre la grille de la residence. Walter Morsirisse lui pose quelques questions. Ainsi, Étienne lui confirme que le Baron n'a reçu qu'une seule lettre de menace, renforçant ainsi les soupçons qui pèsent sur la bonne foi du Baron de Valfort..
Peu après Morsirisse est conduit par Étienne jusqu'à la bibliothèque où il fait la connaissance d'Hevé Santéglise, le précepteur de Juliette de Valfort, fille du Baron.
Quelle n'est pas la surprise du detective de découvrir que le précepteur possède une envelope bleue, identique à la "letter anonyme" cachée dans le livre qu'il tient dans sa main.
L’arrivée de la Baronne met un terme à leur discussion. La Baronne après avoir ‘congédié’ le précepteur avoue à Morsirisse qu’elle est la personne qui a déposé la lettre anonyme sur le bureau du Baron mais qu’elle n’en est point l’auteur. De son côté, le Baron la soupçonne. Morsirisse rassure la Baronne et promet de l’aider à découvrir le coupable.
Hélas, le Baron change d'avis et déclare à Morsirisse qu'il ne désire plus que ce dernier ne poursuive son enquête.
Le diner a enfin lieu. Rien ne se passe sinon un incident insignifiant entre la Baronne et Dame Chaboix au sujet de la leçon de la petite Juliette. La reaction du Baron est également bizarre.

SEPT

Un monstre de passage




Le café est servi dans le petit salon. Le baron offre aux dames d'accompagner leur moka d'une chartreuse. Les autres ont droit à un cognac. La « Fine Napoléon » parut le remettre en forme. Puis Juliette vient en rougissant l'embrasser. Elle lui souhaite une bonne nuit. Juliette n'a pas grand-chose à voir dans cette affaire. C'est mon impression. Enfin, on ne sait jamais. Les jeunes d'aujourd'hui… Elle se retira dans sa chambre. Je n'ai plus à en parler. Pour l'instant. Seulement pour l'instant. Car nous verrons que si cette petite n'a pas grand-chose à voir dans cette affaire, elle en occupera le centre à un moment donné. Je n'en dis pas plus.
Le baron propose une partie de bridge. Cette suggestion est applaudie par Dame Chaboix avec la même ardeur juvénile qu'elle mettait dans « la fille du régiment » à saluer de sa fenêtre les troupes qui passaient en chantant sur la scène du théâtre Vignolet. Tandis qu’elle court recruter un partenaire, le Baron me prend à part et me dit :
« Écoutez, Morsirisse. Je crois qu’il vaudrait mieux que vous restiez ce soir avec nous. Les autres aussi… à cause de l’orage. »
Je ne sais pas s’il parle de l’averse qui est subitement tombée sur la ville ou bien des nues qui pèsent lourdement sur son front. J’accepte cependant son offre avec soulagement car j’ai désormais la conviction que le Baron court un danger réel et imminent. L’incident qui s’est déroulé précédemment à table est oublié. Maintenant je dois m’assurer que rien n’arrive au Baron.
Je n’ai pas fini de le rassurer et de lui promettre que je demeure à sa disposition que le beau-père du baron s’approche du baron, le visage crispé, et m’interrompt sans s’excuser.
« Armand ! Un monstre rôde autour de la maison ! Mais n’affolez pas les femmes ! Surtout pas un mot à ma pauvre Cunégonde !
-Mais qu’est-ce que vous dites ? Un monstre ! Saturnin, vous perdez la tête… Ce n’est pas possible !
-Je l’ai vu de mes yeux !
-Mais enfin, Saturnin, que s’est-il passé ? »
Le vieillard fait un effort pour se ressaisir. Il regarde autour de lui, et, rassuré par l’ambiance insouciante de l’assemblée, il déclare :
« Je suis allé tirer les stores… Vous savez… L’orage rend Cunégonde nerveuse… Et là… En m’approchant de la baie vitrée, j’ai vu une ombre gigantesque qui se déplaçait sur le jardin…
-Allons ! Ce n’est qu’une ombre !
-Une ombre vivante, je vous assure. »
J’interviens rapidement de peur que le Baron ne perde son sang-froid. Encore sous l’effet des événements qu’il a traversés aujourd’hui, je crains qu’il n’aille se mettre à croire les propos insensés d’un vieil homme et attirer l’attention sur nous.
« Ne vous inquiétez pas, dis-je. Plus un mot à ce sujet, vous pourriez effrayer les autres. Allez faire votre partie de bridge. En attendant, je vais aller faire le tour de la maison.
-Morsirisse, n’y allez pas seul ! Me souffle le Baron.
-Ne craignez rien, je suis armé. Un seul monstre ne me fait pas peur, j’en ai vus bien plus en Quatorze. »
Les deux hommes sont septiques mais heureux de s’être vus ordonnés de rester au salon. Je m’esquive et sors discrètement.
Je traverse en diagonale le hall jusqu’à l’entrée. J’ouvre la porte. La pluie tombe à verse. Impossible de mettre le nez dehors. S’il y a quelqu’un dans le jardin, ce doit être un vrai monstre ou bien… Mon cœur se serre. Je n’ai pas peur pour moi, mais pour lui ! Dans cette nuit de chien, cette ombre gigantesque, ce ne peut être que la sienne ! Sanvergogne ! Mon fidèle ami. Que fait-il là ? Je lui avais commandé de rentrer. Je ne peux tout de même pas l’abandonner dans cette tempête. C’est qu’il n’aurait même pas l’idée de se mettre à l’abri. Je l’appelle sans trop crier. Pas de réponse ! Je sais qu’il a l’oreille fine. Il m’a prouvé qu’il peut entendre le dernier râle d’un mourant à trois cent mètres. J’ai la face rouge et glacée. Je demeure cependant à mon poste. Je continue d’appeler. Et miracle ! J’entends la voix de mon ami. Faible, et dans une direction inattendue. Derrière moi. Juste dans mon dos.
« Ne criez pas si fort, mon Capitaine ! On va vous entendre. »
Je me retourne brusquement.
« Sanvergogne ! Que fais-tu là ? Et dans la maison ! Comment es-tu entré ? Tu t’es déjà fait repérer par le vieux Saturnin Valloix. C’est le beau-père du Baron.
-Saturnin Valloix ! répète mon ami, en se flanquant la main sur la bouche pour étouffer un éclat rire. Encore un V.S. mon Capitaine. C’est p’têt lui qui a écrit la lettre. »
Je suis gêné de ne pas y avoir pensé moi-même. Pour sauver les apparences je fais semblant de ne pas attacher d’importance à sa remarque comme si j’avais déjà réfléchi à ‘l’importance de se nommer Saturnin Valloix’. Sanvergogne a néanmoins deviné la vérité, et pour m’épargner plus d’embarras continue rapidement.
« Je suis entré par la fenêtre du bureau… Faite excuses, mon Capitaine, mais il fallait que je vous avertisse… J’aurais voulu vous le dire au bistrot, mais j’étais pas sûr… J’ai voulu vérifier… Alors je suis revenu faire un tour… Pour ne rien vous cacher, je connais cette maison. Faites gaffe, mon Capitaine.»
-Ne t’en fais pas. Tout est calme. Rien ne se passe… Juste une petite ‘scène de famille’ à table… Allez ! Maintenant file ! Tu vas attraper la crève dehors… Rentre au bercail…
- À vos ordres, mon Capitaine. »
Sanvergogne sort en courant. Je le suis des yeux. Son corps gigantesque traverse la pluie y laissant à son passage l’ombre produite par l’absence dans l’air des gouttes d’eau qu’il a absorbées et emporte avec lui. Je le vois enfin sauter le mur de clôture et disparaître.
Je ferme la porte lentement. Je suis prêt à retourner au salon, quand soudain, je réalise qu’il m’a dit : « Je connais cette maison. » Ce maudit orage m’a noyé l’esprit. Comment ai-je pu le laisser partir après m’avoir avoué ‘connaitre cette maison’ ? Sanvergogne est un ancien cambrioleur. Il m’a appris ce que, dans son vocabulaire, « connaître » signifie. En dépit de sa gêne, il a eu la générosité de m’avouer qu’il a cambriolé la maison, et je ne l’ai pas laissé parler. En voulant me comporter envers lui comme une mère poule, j’ai fait l’idiot. Bof ! J’espère que je n’aurai pas à le regretter.

(A suivre)

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Par une aquarelle de Tchano

Par une aquarelle de Folon
Il vole à moi un vieux cahier
Qui bat d'une aile à dessiner
Qui bat d'une aile à rédiger
Par une aquarelle de Folon
Il vole à moi un vieux cahier
Qui dit les mots d'anciens poètes
Les couleurs d'une boîte à crayons
Il souffle des mots à l'estrade
Où il évente un émoi rose
A bord de ce cahier volant
Les animaux font des discours
Et les mystères vous font la cour
A bord de ce cahier volant
Un âne triste monte au ciel
Un enfant soldat dort la paix
Un enfant poète baille à l'ourse
A bord de ce cahier volant
Vénus éteint la douce brune
Lune et clocher vont bilboquer
L'eau le soleil sont des amants
Les cages aux oiseux sont ouvertes
Les statues font des farandoles
A bord de ce cahier volant
L'hiver soupire le temps passé
La porte est une enluminure
Les croisées des lanternes magiques
Le plafond une aurore polaire
A bord de ce cahier volant
L'enfance revient pousser le temps.
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