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Poèmes : Nature morte
Publié par julessteph le 26-01-2015 04:12:17 ( 846 lectures ) Articles du même auteur



Nature morte


Une goutte d’eau coule sur une feuille verte
Une journée de deuil, je contemple la feuille
Ma plume effleure cette dernière
Mon égo m’altère
Nourri de peur elle est frêle comme notre ère
Nourri de pleure, je la mouille comme mon verre

Un ver solitaire dans lequel le verbe s’écoule
Il souffre il lui faut de la citronnelle
Je goutte le constat amer
Quelle peine ! Arrête ! Mais le frein est en arrière
Quel pain ! Rempli d’arêtes et je crains les paillettes

Des pépins banals que je prends à la louche
Des millions de raisins que je cherche
Des justifications empoisonnées s’écoulent dans les bouches
Et ressortent de là des péchés en herbe

Ils perdent leurs racines mais ils restent de marbre
La dégustation n’est pas digestive

Je ne mors pas mais l’odeur me séduit
Des traces sur ma bouche et chaque année s’en suivent
Je perds mes racines et je reste de marbre
Les verres se cassent, des têtes vacillent
Dans leurs yeux, des strasses

Une goutte d’eau écarlate s’écoule sur une feuille blanche
Oui ! Les paroles sont vaines
Mais une gorgée de souffrance me cerne
Avaler ces pommes d’Adam,
Me perdre dans ces tonnes d’argent,
Ces ors morne d’avance,
Ces carences m’ouvrent la porte de la mort

La fumée s’alarme et chaque année s’en suivent
Mais ils enchainent les bouchées, le sang fuit de la table
Ils mâchent, ils cachent leurs projets
Ils te regardent, le bruit des crochets exécrables est incessant
Les liquides dégoulinent de la table
Leurs yeux sont d’un marbre blanc

Des carnivores aliénés aux crocs acérés
Ils s’empressent sur les derniers morceaux pour dégustation
La consommation est effrénée
Je veux vomir des vérités mais je risque de sortir de table avant le diner
Oui tu peux rejoindre les morts à cause de tes idées

Des ronces, des abysses, L’ambiance est nauséabonde
La fumée est d’une odeur moribonde
Des crémations crâniennes d’une vanité sans nom
La soupe est en ébullition

Permettez-moi de sortir de table

Une goutte d’eau coule sur une feuille noire
La pauvre est brulée chaque secondes par l’histoire
Moi je veux arrêter de manger ces déboires
Mais je ne serai plus de ce monde.

Ou est ton humanité ? tu es à l’image de ta société
Pourquoi cherches-tu l’équité avec la nature ?
Alors que cette dernière t’a acquitté des ratures que tu lui as infligées ?


Jules-Stephane

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Par une aquarelle de Tchano

Par une aquarelle de Folon
Il vole à moi un vieux cahier
Qui bat d'une aile à dessiner
Qui bat d'une aile à rédiger
Par une aquarelle de Folon
Il vole à moi un vieux cahier
Qui dit les mots d'anciens poètes
Les couleurs d'une boîte à crayons
Il souffle des mots à l'estrade
Où il évente un émoi rose
A bord de ce cahier volant
Les animaux font des discours
Et les mystères vous font la cour
A bord de ce cahier volant
Un âne triste monte au ciel
Un enfant soldat dort la paix
Un enfant poète baille à l'ourse
A bord de ce cahier volant
Vénus éteint la douce brune
Lune et clocher vont bilboquer
L'eau le soleil sont des amants
Les cages aux oiseux sont ouvertes
Les statues font des farandoles
A bord de ce cahier volant
L'hiver soupire le temps passé
La porte est une enluminure
Les croisées des lanternes magiques
Le plafond une aurore polaire
A bord de ce cahier volant
L'enfance revient pousser le temps.
.

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