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Poèmes confirmés : Mes erreurs
Publié par Istenozot le 18-02-2015 16:00:00 ( 809 lectures ) Articles du même auteur



Dans ma tendre vie, je me suis souvent trompé,
Ne cherchez pas, s’il vous plait, à m’en détromper.
Mes erreurs sont comme des gouttes d’éclair
Dont je vous l’avoue, je ne suis pas toujours fier.

Mon caractère violent en est baigné d’eau vive.
Par leur emprise, mon âme ivre en est captive;
Elle en devient vivement une fine fleur,
Dont elle se saoule vraiment à goûter leur saveur.

Eh ! Toute erreur est fondée sur des vérités.
Elle est le résultat des influences passées.
Mais avant tout, c’est une amoureuse sans excès.
L’empêcher de vous prendre, vous tuez le succès.

Je me sens fou de persévérer dans l’erreur,
Et si son renouvellement constant m’agite,
Je m’assure qu’elle me conquiert sans vraie limite,
Pour aller de victoire en victoire, avec fureur.

Mes si nombreux écarts font grâce à mes désirs
Et, parfois, satisfont librement mon bon plaisir,
M’amenant à me dire en moi-même, triomphant :
Je ne me suis pas si trompé en me trompant.

Ainsi donc, mon ami(e), te trompes tu comme moi?
Si tel est le cas, je t’assure de ma confiance!
Cela étant, ne cours pas si vite dans l’erreur,
Les regrets pourraient tant te suivre de bon cœur.
Surtout, évite la grave erreur, de bonne foi,
Celle de ne pas aimer, de vivre dans la défiance.
Et ne déroge pas à cette loi humaine,
Tu ferais vraiment une faute souveraine,
Devant laquelle tes erreurs seraient des aubaines.

Jacques Hosotte

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Par une aquarelle de Tchano

Par une aquarelle de Folon
Il vole à moi un vieux cahier
Qui bat d'une aile à dessiner
Qui bat d'une aile à rédiger
Par une aquarelle de Folon
Il vole à moi un vieux cahier
Qui dit les mots d'anciens poètes
Les couleurs d'une boîte à crayons
Il souffle des mots à l'estrade
Où il évente un émoi rose
A bord de ce cahier volant
Les animaux font des discours
Et les mystères vous font la cour
A bord de ce cahier volant
Un âne triste monte au ciel
Un enfant soldat dort la paix
Un enfant poète baille à l'ourse
A bord de ce cahier volant
Vénus éteint la douce brune
Lune et clocher vont bilboquer
L'eau le soleil sont des amants
Les cages aux oiseux sont ouvertes
Les statues font des farandoles
A bord de ce cahier volant
L'hiver soupire le temps passé
La porte est une enluminure
Les croisées des lanternes magiques
Le plafond une aurore polaire
A bord de ce cahier volant
L'enfance revient pousser le temps.
.

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