Cher Jean,

Le nombre impressionnant de lectures prouvent que les amateurs de poésie, tout comme moi, ont certainement été attirés par la promesse alléchante de ce titre "je me prends pour Baudelaire". On s'attend à un pastiche, une parodie ou à un hommage au style sombre et inspiré de ce maitre en la matière.

Aussi, je ne voudrais nullement parler pour les autres qui sont passés sans laisser de commentaire, mais quelle déception pour ma part de découvrir ce texte sans beaucoup de recherche ni au niveau du style, ni au niveau des images, ni au niveau du rythme (excepté peut-être un peu de second degré dans le dernier vers : "dieu que mes textes sont extraordinaires").

Suffit-il de faire quelques rimes plates pour emporter le lecteur ? Je ne crois pas.
D'ailleurs écrire pour plaire au lecteur est-il une fin en soi ?
Le lecteur est zappeur, il est pétri dans sa propre subjectivité. Son avis ne vaut pas grand chose. Il faut écrire parce que l'on a quelque chose de profond à offrir au monde, c'est ce qui devrait motiver toute démarche créative.

Désolée, mais les auteurs qui pondent presque un texte par jour pour combler je ne sais trop quel angoisse de la page blanche, cela commence à m'énerver sévère !
Si tu aimes écrire, essaye de faire preuve de plus de complexité, enrichis ton vocabulaire, replonge toi dans la lecture du grand Baudelaire que tu sembles apprécier et donne toi plus de temps pour faire murir tes textes.

En toute amitié,

Une vraie gageure que d'intervenir après ce commentaire impeccablement argumenté.
La sévérité somme toute bienveillante d'emma me paraît très-justifiée. En l'occurrence elle s'est faite le porte-parole de ceux qui ont lu ton... comment dire ?... texte ?
Que veux-tu mon pauvre ami, chacun a le droit d'écrire toutes les sottises qui lui passent par la tête, mais il faut de temps en temps avoir la sagesse d'écrire pour son tiroir.