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Poèmes confirmés : Le portillon
Publié par tchano le 12-03-2015 20:39:35 ( 707 lectures ) Articles du même auteur



Ses pas pressent des grincements de neige,
Des creusets qui s’emplissent de bleus d’opale.
Sa main saisit, comme un bâton de marche,
L’extrémité montante du portillon,
Sept bouts mal droits de branches maigres.
Pendant ces pas, un oiseau a plongé dans les embruns du soleil.
Il racle du pied la neige qui verrouille la barrière
Et il s’avance.
Chacun des grains d’eau dure est une étoile vibrante
Et cette immensité un petit grain d’étoile.
La lumière y dilue même les ombres tapies.
Un bosquet hachuré fait glisser sa mantille sur de la peau de lys.
Il s’avance.
Ses yeux sont des fentes pour freiner la lumière
-Le soleil ne fut pourtant jamais meilleur ami-
Et puis ses yeux se ferment pour accueillir l’ami.
Il passe dans l’intime et fait se déplier les prostrations,
d’une autre saison.
Une saison de froid, de nuit.
Les grincements bleus ont cessés.
Ses yeux fermés encore il atteint l’en dehors.


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Par une aquarelle de Tchano

Par une aquarelle de Folon
Il vole à moi un vieux cahier
Qui bat d'une aile à dessiner
Qui bat d'une aile à rédiger
Par une aquarelle de Folon
Il vole à moi un vieux cahier
Qui dit les mots d'anciens poètes
Les couleurs d'une boîte à crayons
Il souffle des mots à l'estrade
Où il évente un émoi rose
A bord de ce cahier volant
Les animaux font des discours
Et les mystères vous font la cour
A bord de ce cahier volant
Un âne triste monte au ciel
Un enfant soldat dort la paix
Un enfant poète baille à l'ourse
A bord de ce cahier volant
Vénus éteint la douce brune
Lune et clocher vont bilboquer
L'eau le soleil sont des amants
Les cages aux oiseux sont ouvertes
Les statues font des farandoles
A bord de ce cahier volant
L'hiver soupire le temps passé
La porte est une enluminure
Les croisées des lanternes magiques
Le plafond une aurore polaire
A bord de ce cahier volant
L'enfance revient pousser le temps.
.

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