Je revois cette femme au visage d’amant, Lorsque j’étais enfant je lui faisais la guerre. Mais je l’aimais pourtant, oui je l’aimais naguère Lorsque je la voyais et que j’étais enfant.
Cette coupe aujourd’hui, de souvenirs remplie Déborde sur ma main qui l’étreint dans ses doigts, Et mes lèvres gercées, et de baisers salies Viennent boire l’oubli que le pardon leur doit.
O poison dont l’essence enivra ma jeunesse, O toi, rêve insidieux qui ose braver Dieu, Tu as ouvert mon coeur et m’as fermé les yeux.
Je t’ai connue, démon, quand tu étais déesse. Des rigoles de boue qui coulaient sous mes pas ! Je t’enterre ce soir, mais je ne te hais pas.
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