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Nouvelles confirmées : Mémoires d'un Enfant des Ages Obscurs, suite :
Publié par dominic913 le 04-04-2015 12:29:02 ( 894 lectures ) Articles du même auteur
Nouvelles confirmées



Il m'a fallu près de trois ou quatre minutes pour retrouver un semblant de maîtrise de moi. Or, durant ce laps de temps, Nathanÿel n'a pas effectué le moindre mouvement. Il a juste continué à me jauger avec intensité. A tel point que j'ai finalement été obligé de détourner les yeux.
En fin de compte, j'ai de nouveau croisé son regard. Sa figure a paru s'apaiser. Les frémissements de ses vaisseaux sanguins se sont dissipé. De mon coté, je ne me suis pas déstabilisé. Une chance unique m'étais offerte. Je n'ai pas voulu la négliger. J'ai lentement rabattu les paumes de mes mains vers lui en signe d'apaisement. « Je ne te veux aucun mal. Tu peux avoir confiance en moi, ai-je pensé avec ferveur ». Nathanÿel a alors incliné la tète. Et j'ai présumé qu'il avait lu dans mon esprit. Il a posé son roman sur ses genoux. Il y a inséré un marque-page – une carte à jouer. Il l'a refermé. Il m'a fixé en plaquant ses paumes contre les miennes. « Maintenant, je le sais, a t-il murmuré.
- Que sais tu, désormais ? l'ai-je questionné ». Mon ton est demeuré réservé. Cependant, les pulsations de mon cœur ont ressemblé à celles d'un moteur s’apprêtant à exploser. De la sueur s'est remise à dégouliner le long de mon dos. « Que vous n’êtes pas des leurs, m'a t-il attesté ». Il a jeté un regard halluciné vers le groupe de camarades qui l'avait rudoyé. « Pas comme eux, a t-il enchaîné sans qu'il ne me laisse l'opportunité de protester. Eux, ils n'aiment pas ce que je suis. Certains me haïssent, même. Et bien qu'ils ne me le disent pas, bien qu'ils n'en discutent pas entre eux, et bien qu'ils ne soient pas tous agressifs envers moi, je le sais. 
- Vraiment ? Et comment peux tu en être aussi certain ?
- Quelque chose s'éveille en moi lorsque c'est le cas. Une sorte de signal d'alarme, de mécanisme de défense se met en mouvement. Mon âme déploie une force que je ne réussis pas à refouler ou à dominer. Elle n'est pas forcément vindicative ou belliqueuse, même si elle m'a protégé un nombre incalculable de fois ; parfois discrètement, parfois vigoureusement. ». Son timbre s'est alors altéré, et j'ai cru qu'il allait larmoyer. Mais ça ne s'est pas produit. « C'est pourquoi je sais que je ne suis pas comme eux. C'est pourquoi je sais que, vous non plus, vous n’êtes pas comme eux avec eux. C'est pourquoi je sais que vous avez des personnes comme moi dans votre entourage.

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Auteur Commentaire en débat
Loriane
Posté le: 06-04-2015 15:08  Mis à jour: 06-04-2015 15:08
Administrateur
Inscrit le: 14-12-2011
De: Montpellier
Contributions: 9499
 Re: Mémoires d'un Enfant des Ages Obscurs, suite :
Ce récit est très attractif, il y a toujours dans le texte, une tension qui accroche le lecteur.
Dominic ton écriture est si bien formée et la richesse de ce que tu as, à dire, n'autorise pas le désespoir et le désir d'arrêter d'écrire. Je sais que nous ne sommes pas toujours là pour commenter, que tu dois te sentir parfois seul, mais tu es lu avec beaucoup de régularité et c'est un signe.
Merci pour le partage.
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Par une aquarelle de Tchano

Par une aquarelle de Folon
Il vole à moi un vieux cahier
Qui bat d'une aile à dessiner
Qui bat d'une aile à rédiger
Par une aquarelle de Folon
Il vole à moi un vieux cahier
Qui dit les mots d'anciens poètes
Les couleurs d'une boîte à crayons
Il souffle des mots à l'estrade
Où il évente un émoi rose
A bord de ce cahier volant
Les animaux font des discours
Et les mystères vous font la cour
A bord de ce cahier volant
Un âne triste monte au ciel
Un enfant soldat dort la paix
Un enfant poète baille à l'ourse
A bord de ce cahier volant
Vénus éteint la douce brune
Lune et clocher vont bilboquer
L'eau le soleil sont des amants
Les cages aux oiseux sont ouvertes
Les statues font des farandoles
A bord de ce cahier volant
L'hiver soupire le temps passé
La porte est une enluminure
Les croisées des lanternes magiques
Le plafond une aurore polaire
A bord de ce cahier volant
L'enfance revient pousser le temps.
.

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