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Accueil >> xnews >> Innocence perdue - Poèmes confirmés - Textes
Poèmes confirmés : Innocence perdue
Publié par Marco le 10-04-2015 14:28:16 ( 1193 lectures ) Articles du même auteur



INNOCENCE PERDUE !




Bonjour !
Je suis le pantin, de votre enfance, qui jouais du hautbois,
Souvenez vous… allez un effort, voyons !
Nous avons joué ensemble pendant de longs mois.
Mais si ! Vous étiez si seul, si triste que vous m'avez ému
Et qu'auprès de vous je suis resté !

Je vous ai enseigné comment apprécier l'Univers de votre enfance !

Mais, en ces temps dénaturés,
Vous avez ignoré la beauté, muselé la musique des mots
Et élevé au pinacle les jeux vidéo.
Mes mélodies et ma joie de vivre vous ont excédées,
À cet instant vous m'avez repoussé !


Les couleurs de l'enfance se sont, alors, acheminées vers les égouts
Et le pantin, sans teint, que j'étais devenu, n'était plus de bon goût !

Désormais, est venu pour vous, le temps des musiques sans son ;
Ces notes, muettes, sorties de vos instruments vieillis,
Accompagnées par le silence de vos bouches flétries,
Ont ignoré toutes les partitions et ne donne plus le diapason !


Vous n'avez jamais vraiment compris la beauté de l'innocence
Et pourtant, elle était le cœur de votre l'enfance !
Aujourd'hui, votre existence n'est plus qu'un champ de batailles ;
Vous errez dans cette vie qui n'est plus qu'une faille !

Je suis venu, j'ai vu et j'ai perdu le peu d'estime
Que j'avais encore pour ces gamins d'alors !







En vieillissant la naïveté et l'innocence s'étiolent, jusqu'à disparaître ;
C'est ce qu'on appelle plus communément…. la maturité !





Marco

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Les commentaires appartiennent à leurs auteurs. Nous ne sommes pas responsables de leur contenu.
Auteur Commentaire en débat
EXEM
Posté le: 10-04-2015 15:21  Mis à jour: 10-04-2015 15:21
Plume d'Or
Inscrit le: 23-10-2013
De:
Contributions: 1480
 Re: Innocence perdue
"Je suis venu, j'ai vu et j'ai perdu le peu d'estime
Que j'avais encore pour ces gamins d'alors !"


En plein dans le mille de mon "Moi". Combien de fois ne me dis-je pas aussi :" J'étais trop innocent"
Et même plus tard, lorsque je l'étais moins, je l'étais encore trop! Je pense à toutes celles que ce gamin d'alors a perdues.
Pardonne cette parenthèse personnelle, mais que veux-tu, c'est ton poème qui en est la cause. Ce merveilleux poème don't chaque vers est une vérité universelle.
Maintenant tout comme toi, le mépris a remplacé le regret.
Bravo, Marco! Encore un poème génial que j'adore. Je termine enfin ce commentaire incomplet et qui n'exprime vraiment pas tout ce que je ressens. Je termine en citant ton premier vers.
"Je suis le pantin, de votre enfance, qui jouais du hautbois"
Genial! (oui, je l'ai déjà dit)
Istenozot
Posté le: 10-04-2015 22:39  Mis à jour: 10-04-2015 22:39
Plume d'Or
Inscrit le: 18-02-2015
De: Dijon
Contributions: 2303
 Re: Innocence perdue
Cher Marco,

Je trouve que ton poème alterne le regret avec des vers aux sonorités fermées et l'espérance que j'entrevois avec des vers aux sonorités ouvertes et musicales.
Ainsi j'ai aimé particulièrement :
"Vous n'avez jamais vraiment compris la beauté de l'innocence
Et pourtant, elle était le cœur de votre l'enfance !"
Comme j'aime particulièrement ces deux vers là, mon ami.

Je crois que, pour ma part, la persistance de l'innocence, de la fraîcheur n'est pas incompatible avec la maturité. Ne dit-on pas que l'on peut garder une âme d'enfant. Je crois que cela est très important. Pour autant, il ne faut que la maturité soit altérée par une innocence dominante car elle est essentielle.

Merci pour ce beau poème qui a inspiré Exem et qui m'inspire. Sans doute, en retrouveras tu des traces dans l'un de mes prochains écrits!

Bien amicalement.

Jacques
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Par une aquarelle de Tchano

Par une aquarelle de Folon
Il vole à moi un vieux cahier
Qui bat d'une aile à dessiner
Qui bat d'une aile à rédiger
Par une aquarelle de Folon
Il vole à moi un vieux cahier
Qui dit les mots d'anciens poètes
Les couleurs d'une boîte à crayons
Il souffle des mots à l'estrade
Où il évente un émoi rose
A bord de ce cahier volant
Les animaux font des discours
Et les mystères vous font la cour
A bord de ce cahier volant
Un âne triste monte au ciel
Un enfant soldat dort la paix
Un enfant poète baille à l'ourse
A bord de ce cahier volant
Vénus éteint la douce brune
Lune et clocher vont bilboquer
L'eau le soleil sont des amants
Les cages aux oiseux sont ouvertes
Les statues font des farandoles
A bord de ce cahier volant
L'hiver soupire le temps passé
La porte est une enluminure
Les croisées des lanternes magiques
Le plafond une aurore polaire
A bord de ce cahier volant
L'enfance revient pousser le temps.
.

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