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Poèmes confirmés : Tommy, le chat
Publié par EXEM le 11-04-2015 05:02:53 ( 5847 lectures ) Articles du même auteur



Il s'appelait Tommy. C'était un chat tout blanc.
Il restait dans son coin, en se léchant le flanc.
Je l'avais recueilli dans l'eau d'une gouttière,
Et lui, reconnaissant, m'offrit sa vie entière.

Il n'osait pas bouger de peur de déranger,
Attendant que d'un mot, je l'invite à manger.
Toujours sans faire un bruit, il partagea ma vie,
Et, lorsque j'écrivais, me tenait compagnie.

J'en vins à me fâcher, en songeant à son sort,
Car voilà que soudain, j'appréhendais sa mort.
J'imaginais sa fin, et aussi la souffrance,
Qu'il allait endurer dans son noble silence.

Et je lui en voulus de ce dérangement,
Qu'il allait me causer, un jour, certainement.
Qu'allais-je pouvoir faire, en le voyant mourir ?
Pourrais-je le sauver ? En allais-je souffrir ?

Pourquoi tant de soucis ? J'aurais dû le laisser,
Ou me casser la jambe avant de me baisser.
Je n'eusse pas ainsi, eu besoin de m'en faire
Au sujet ridicule de la triste affaire.

Un jour, après souper, en allant me coucher,
Je vis son corps sans vie, chaud encore au toucher.
Il n'avait pas voulu me causer de l'ennui
Et toujours sans un mot, était mort dans la nuit.

Je le fis enterrer, et, rempli de remord,
J'en vins à m'accuser d'avoir causé sa mort.
Mais une libellule, posée sur ma fenêtre,
Me fit alors penser qu'il s'agissait peut-être,
De l'âme de Tommy qui venait pour me dire,
Que, de me tourmenter, je devais m'abstenir.
Pleurer serait vraiment, chose bien ridicule,
Me dit en s'envolant la belle libellule.

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Les commentaires appartiennent à leurs auteurs. Nous ne sommes pas responsables de leur contenu.

Auteur Commentaire en débat
Marco
Posté le: 11-04-2015 10:28  Mis à jour: 11-04-2015 11:43
Plume d'Or
Inscrit le: 17-05-2014
De: 24
Contributions: 725
 Re: Tommy, le chat
La peur de la mort, nous fait rater des instants de vie qui pourrait-être précieux, instructif et peut-être une leçon ;
comprendre ce que l'on ignore de ce que l'on dit "être" familier.

Ton chat blanc, tout en étant discret, restait avec toi pour apaiser tes journées ou tes soirées d'écriture.

Il était au service de ton bien-être.
Il est mort dans la nuit, sans un bruit, car il voulait une fin digne ; ta nuit n'en fut par perturbé.

La libellule te fait comprendre, que tu dois, non seulement pas pleurer mais, rire de ce chat si discret et dévoué. La vie est si courte, elle en connaît très vite le crépuscule
mais profite de tout sans gémir.

J'ai aimé ce Tommy ! Belle histoire

BISES

PS: EXEM, s'il est mort dans la nuit, tu ne peux pas t'en être aperçu en allant te coucher. Sinon c'est la nuit d'après
Et ton chat il est raide et froid.

Auteur Commentaire en débat
Donaldo75
Posté le: 11-04-2015 13:09  Mis à jour: 11-04-2015 13:09
Plume d'Or
Inscrit le: 14-03-2014
De: Paris
Contributions: 1111
 Re: Tommy, le chat
Un beau poème mon cher EXEM.
Il m'a touché.
Les chats meurent avec discrétion, loin des autres, une sorte de pudeur qui les honore, personne ne sait vraiment pourquoi.
Donald

Répons(s) Auteur Posté le
 Re: Tommy, le chat Helena 11-04-2015 14:18
    Re: Tommy, le chat Istenozot 11-04-2015 17:22

Auteur Commentaire en débat
EXEM
Posté le: 11-04-2015 17:39  Mis à jour: 11-04-2015 17:39
Plume d'Or
Inscrit le: 23-10-2013
De:
Contributions: 1480
 Re: Tommy, le chat
Merci à tous, mes Amis.
Une histoire vraie. Tommy fut tel que je l'ai décrit, avec en plus qu'il était sourd. La libellule, ne fit que passer, comme je l'ai dit.
Et vous mes amis, encore merci pour votre sensibilité et la haute qualité de vos sentiments.
Bizatous.

Répons(s) Auteur Posté le
 Re: Tommy, le chat carly 22-04-2018 00:51
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Par une aquarelle de Tchano

Par une aquarelle de Folon
Il vole à moi un vieux cahier
Qui bat d'une aile à dessiner
Qui bat d'une aile à rédiger
Par une aquarelle de Folon
Il vole à moi un vieux cahier
Qui dit les mots d'anciens poètes
Les couleurs d'une boîte à crayons
Il souffle des mots à l'estrade
Où il évente un émoi rose
A bord de ce cahier volant
Les animaux font des discours
Et les mystères vous font la cour
A bord de ce cahier volant
Un âne triste monte au ciel
Un enfant soldat dort la paix
Un enfant poète baille à l'ourse
A bord de ce cahier volant
Vénus éteint la douce brune
Lune et clocher vont bilboquer
L'eau le soleil sont des amants
Les cages aux oiseux sont ouvertes
Les statues font des farandoles
A bord de ce cahier volant
L'hiver soupire le temps passé
La porte est une enluminure
Les croisées des lanternes magiques
Le plafond une aurore polaire
A bord de ce cahier volant
L'enfance revient pousser le temps.
.

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