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Accueil >> xnews >> La Dernière Fuite - Poèmes confirmés - Textes
Poèmes confirmés : La Dernière Fuite
Publié par EXEM le 29-05-2015 03:00:00 ( 917 lectures ) Articles du même auteur



La nuit poisseuse de silence,
Se glisse dans ma gorge pour y prendre racine.
Elle s'y colle au fond de ma glotte et de mon épiglotte
Elle m'étouffe comme une lave, et de sangsues me gave.
Bestioles humides et gluantes qui pressent leurs tentacules,
Sur mes testicules.
Je suis les champs magnétiques des créatures aveugles,
Ces êtres boursoufflés que l'on juge au toucher,
Et qui en vous touchant vous déchire le sang.
Je cherche mon chemin.
C'est par là que je dois m'enfuir.
C'est par là ou par la Grande Porte qui ne s'ouvre sur rien, rien de bon, du moins.
C'est par là que j'ai choisi de diriger mes pas rapides.
J'arrive impur, assoiffé de noirceur et de fantômes.
Je veux sur l'étroit sentier semé de cadavres fondus, traîner mes membres assidus.
Sur mon passage les mouches me crachent au visage sans que je puisse les voir.
Les arbres murmurent en secouant leurs branches rouges et muettes.
Les animaux me lèchent de leur bave solide.
Les grands Aigles laissent tomber du ciel invisible leurs squelettes pitoyables.
Je marche.
Je marche.
Je marche.
Je suis soutenu par mon silence.

Et soudain dans le ciel, dans le grand arc-en-ciel,
Dont tous les tons sont noirs, un tout petit nuage
Commence de rosir comme une belle image,
Une image d'enfant au teint sucré de miel.

Et soudain dans le ciel, qui lentement s'éclaire
D'une étoile brillante ou d'un brillant éclair,
Je vois à l'horizon, l'ombre du laboureur
Chasser d'un geste large les ombres du malheur.

Et soudain dans le ciel qui n'est déjà plus noir,
S'élève une fumée comme un panache blanc,
Saluant au lointain tous les hommes errants,
Pour souffler dans leur cœur une bouffée d'espoir.

Et soudain dans le ciel allumé de grands feux,
Un Ange blanc ailé, d'un signe de la main,
Me montre quelque chose, au tournant du chemin.
Et je m'approche heureux de cet étrange lieu.

Mon nom y est écrit sur du beau marbre rose,
Car c'est ici, enfin, qu'il faut que je repose.






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Les commentaires appartiennent à leurs auteurs. Nous ne sommes pas responsables de leur contenu.
Auteur Commentaire en débat
emma
Posté le: 31-05-2015 10:14  Mis à jour: 31-05-2015 10:14
Modérateur
Inscrit le: 02-02-2012
De: Paris
Contributions: 1494
 Re: La Dernière Fuite
bonjour,
j'ai bien aimé la première partie faite de visions cauchemardesques. Et restituant bien la sensation de malaise des rêves impurs.

Un voyage étrange en pays de déliquescence..
maurizioB
Posté le: 31-05-2015 16:56  Mis à jour: 31-05-2015 16:56
Plume d'Argent
Inscrit le: 02-03-2014
De:
Contributions: 426
 Re: La Dernière Fuite
Bien le bonjour , mon ami !!!

Brrrrrrrrrrrrrr!!! Braaaaaavos !!!

Au début c'est chaud , c'est chaud...
Et la fin " le ciel s'asssombrit " c'est froid, c'est froid ...

Encore bravos et merci
Amicalement, Maurizio
Mes préférences



Par une aquarelle de Tchano

Par une aquarelle de Folon
Il vole à moi un vieux cahier
Qui bat d'une aile à dessiner
Qui bat d'une aile à rédiger
Par une aquarelle de Folon
Il vole à moi un vieux cahier
Qui dit les mots d'anciens poètes
Les couleurs d'une boîte à crayons
Il souffle des mots à l'estrade
Où il évente un émoi rose
A bord de ce cahier volant
Les animaux font des discours
Et les mystères vous font la cour
A bord de ce cahier volant
Un âne triste monte au ciel
Un enfant soldat dort la paix
Un enfant poète baille à l'ourse
A bord de ce cahier volant
Vénus éteint la douce brune
Lune et clocher vont bilboquer
L'eau le soleil sont des amants
Les cages aux oiseux sont ouvertes
Les statues font des farandoles
A bord de ce cahier volant
L'hiver soupire le temps passé
La porte est une enluminure
Les croisées des lanternes magiques
Le plafond une aurore polaire
A bord de ce cahier volant
L'enfance revient pousser le temps.
.

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